Le Bateau de Thésée, suite.
Je ferme les yeux, je voyage dans l’espace, loin, très loin, et je rencontre mon double :
tout est bien, mais s’agit-il vraiment de moi ?
Nous avons supposé, depuis le départ, que ce moi était strictement identique, à la particule élémentaire près, mais si je rencontrais ce double, comment pourrais-je avoir la certitude absolue que ce moi est totalement moi ?
Puis-je vraiment vérifier que les 10 puissance 89 particules de cet univers coïncident exactement avec le mien ?
Non, certainement non , mais est-ce bien nécessaire ?
Le piège mortel c’est l’éternel retour du strictement identique, mais si ce double est légèrement différent, alors ma vie s’ouvre à un éventail infini de possibles différents.
Nous verrons que les multivers non cosmologiques, comme le multivers quantique imposent ces différents destins.
Mais nous retombons sur le paradoxe du bateau de Thésée, au bout de combien de planches défectueuses, peut-on dire que ce bateau n’est plus le bateau de Thésée ?
Sur quels critères puis-je affirmer qu’un moi n’est plus moi ?
La question semble, hélas, insoluble, il nous faut, de nouveau, reprendre le problème.
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