Éthiques et multivers cosmologique : présentation.
La question du bonheur reste insoluble, du point de vue de l’individu, car reliée à un inaccessible sentiment personnel de satisfaction (ou d’insatisfaction) purement intérieur.
En revanche, l’hypothèse du multivers cosmique transforme considérablement la question philosophique éthique.
L’Éthique est une doctrine philosophique de recherche du bonheur.
Elle repose sur le savoir, or savoir qu’il existe des milliards de moi change tout.
Paradoxalement, lectrice, lecteur, c’est en me rapprochant de ce qu’il y a de plus direct, de mieux partagé : notre vie pratique, notre aspiration partagée vers le bonheur que je vais devenir le plus « technique ».
Car l’hypothèse du multivers cosmologique bouscule l’éthique ou plutôt les éthiques, car, comme souvent, les philosophes s’opposent et se confrontent.
Je ne comprends pas pourquoi cette diversité étonne ou exaspère, l’humanité actuelle est diverse et bariolée, pourquoi la réduire à une pensée unique ?
Ajoutons que la philosophie se déroule sur des millénaires et que tout, absolument tout, a changé, à commencer par la philosophie !
La bonne nouvelle, c’est que l’hypothèse de l’existence de milliards de moi renforce le bonheur : je ne vous propose pas d’être heureux une fois, mais des milliards de fois !
En revanche, la question de la moralité devient plus complexe (nous le verrons par la suite).
Nous allons confronter ces milliards de moi à trois modèles éthiques : Aristote, Épicure et Spinoza.
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