Chapitre 3
Ce matin, je me suis réveillée tôt, comme tous les matins, de toute façon même si j’avais voulu dormir, je n’aurais pas pu. Je n’avais qu’une idée en tête : aller à la bibliothèque après les cours. Ce fut de même pendant toute la journée. J’étais encore dans mes pensées, quand la sonnerie qui annonçait la fin des cours retenti. Je rangeais le peu d’affaires sorties en vitesse pour sortir dans les premiers. Une fois dehors, j’ouvris "Maps" depuis mon téléphone pour aller directement à la bibliothèque. Enfin ! J'y étais. Un grand bâtiment se dressait devant moi. Tout en haut était accroché un drapeau tricolore. L’intérieur était splendide. La finition des arcades en métal, les tables parfaitement alignées. Je me rendais donc vers la partie récits de voyages (je crois qu’elle s’appelait comme ça). Le titre du livre était : « les deux mondes parallèles ». Je mis au moins 40 minutes à trouver le livre en question. Il était caché derrière les livres comme s’il avait été prévu qu’il ne soit pas remarqué.
J’entrepris d’ouvrir l’ouvrage. Une page avait été arraché. Il y avait aussi un petit papier, similaire à celui apparu précédemment dans ma chambre. Les mêmes symboles y étaient inscrits. En parcourant le livre, je me rendis compte qu’il avait été raturé de partout avec des notes à chaque recoin des feuilles. Sur la dernière page du livre, quelques phrases avaient été écrites.
« Sur ce livre, tu écriras, sur ce livre, le temps ne compte pas. Grâce à lui, communiquer tu pourras, grâce à lui, une aventure tu vivras. »
Je ne sus comment réagir, que devais-je comprendre…
Je pris une photo de pas mal de page pour revoir ça ce soir, car il était maintenant temps de rentrer à la maison.
Sur le chemin du retour, je manquais de me prendre un poteau par deux fois. Je regardais les photos des pages prises quelque temps avant. Quelque chose attirait particulièrement mon attention, les pages n’avait pas été correctement numérotées. Cela allait de la douze à la quatre, de la cinq à la quatre-vingt-dix-sept. Pourquoi n’avais-je pas repéré ce détail qui avait toute son importance ? Je me sentais trébucher contre quelque chose. Mesmains amortirent ma chute, mais lâchèrent mon téléphone qui s’écrasa sur le sol. J’entendis une voix roque et grave m’aboyer de faire attention ou je marchais, des grommèlements puis des pas qui s’éloignent. Je me relevais tout en tenant ma tête qui tournait et qui me faisait mal. Elle avait heurté le béton du trottoir. Une petite bosse apparut doucement sur mon front. J’entrepris l’idée de me remettre à marcher. Je n’étais seulement qu’a quelque pas du pied de l'appartement ou je vis. Le premier pas fut simple, mais je n'ai pu continuer. Ma tête me faisait trop mal. Je sentais mon corps lâcher. D’abord mes pieds puis mes jambes et enfin tout mon corps. Je ne sentais plus rien. Une douce impression de flotter me pris, la dernière chose que j’entendis fut une voix qui criais à l’aide.
J’ouvris difficilement les yeux, une grande lumière blanche m’empêchait de les ouvrirent convenablement. Je tournais la tête vers la droite pour voir ma tante qui lisait un magazine de mode, surement fourni en cas d’attente. Elle levait les yeux pour les écarquiller en voyant que j’étais réveillée. Elle se jetait à mon chevet tout en me posant un tas de questions. Voyant que je ne répondais pas, elle se tut quelques secondes. Elle reprit :
-Ma chérie, ça fait deux jours que tu… dors. J’ai appelé un médecin, tout va bien se passer. Valentin est au lycée et ton oncle travail. J’ai pu me libérer.
La porte de la chambre s’ouvrit. D’un geste sec, le monsieur en blouse blanche feuilletait son grand carnet. Il vérifiait mon pouls et écrivait deux ou trois notes dans son carnet. Il annonça :
-Votre fille pourra sortir dans quelques heures, nous avons bientôt terminé les analyses. Il lui faudra bien du repos.
-Bien. Merci monsieur. Puis-je rester encore quelques minutes ? Je partirais après mais j’ai des petites choses à lui dire. Ah, et, ce n'est pas ma fille, cest ma nièce.
- Oh, je vous prie de m'excuser, je vous laisse, elle sortira à seize heures.
-Merci !
Le médecin reparti d’un pas décidé.
-Ma puce, je voulais juste te dire que nous avons eu très peur ; tu te rappelles ce qu’il s’est passé avant que tu tombes ?
-Humm…. Je crois que je regardais mon téléphone et je me suis pris quelqu’un…. Après j’ai eu mal à la tête et puis… plus rien. Si ! Une voix.
-Surement celle de madame Bourrier, la voisine. C’est elle qui nous a prévenu que tu étais tombée. Je crois qu’elle sortait tout juste de l’immeuble. Elle a appelé les secours avec un homme qui passait dans la rue, car elle n’avait pas son téléphone sur elle.
-Ah… d’accord. Il est quelle heure ? Demandais-je
-Onze heures vingt-quatre
-Ok merci
-Je vais y aller, on m’attend au travail. Je viens te chercher tout à l’heure.
-O.… ok
Me voilà seule, dans mes pensées. Une migraine incessante cognait dans ma tête. Mes yeux se fermaient tout seul.
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