Et ça recommence. Elle me prend les entrailles et monte tel une douleur lancinante, silencieuse, presque cynique. Je l’observe attentivement et mon mental se met alors à émettre toutes ses pensées lugubres. Écris ! Écris ! Écris ! Encore… Plus fort ! C’est toujours là ! Fais chiez. Et je ne comprends plus rien : je sens mon visage se figer dans cette atroce grimace. Qui est là ? QUI EST LÀ ? Arrête. Écris bordel ! Je n’ai plus d’encre, plus d’encre… Que dois-je faire putain ? Je veux le détruire, le tuer ! Crève ! « Tu te fais un sang d’encre hein ? » Sang ? OUI SANG !!! Quelque chose qui coupe, vite, maintenant ! Un couteau, un ciseau, un bout de verre… Je me tranche la peau : douleur, chaleur, torpeur ? Je trempe ma plume dans le liquide. « Plume, plume, plume ». CRÈVE ! « Non, je ne peux pas ! » Qui es-tu ? Le sang chaud imprègne lentement la feuille immaculée. « C’est beau ! » LA FERME !!!

« Hé Charlie ? Charlie ? Oh ! C’est quoi ce sourire de psychopathe ?

– Rien, une simple pulsion. Mais ça va, elle a disparu, je crois… »