Labyrinthe
La vie humaine est semblable à un véritable labyrinthe, naturel, sûrement, peut-être, dont un arbre gigantesque se dresse en plein milieu et dont les racines forment les murs infranchissables, dont à chaque pas sur le chemin laisse une trace, visible ou non, et dont l'effacement est impossible malgré les regards, les pas en arrière, de même pour les murs, peints de toutes les couleurs, qui nous enferment et, pire, nous donnent parfois l'illusion de liberté dans cette cage de branche et de métal, orgueilleuse Vanité qui se promène, tel le Minotaure, dans ce dédale, qui en est l'âme elle-même, et où chaque couloir nous dépeint des fruits, des fleurs, des pierres de part en part, des arbres et des miroirs avant de passer à un autre après avoir trouvé la bonne voie ou être tombé dans un fatal piège ou bien après avoir fait demi-tour avant le soudain claquage et l'on se plaît ou l'on se plaint, dépendant de notre longue marche, de notre longue quête sur cette voie déjà explorée par tant d'autres et dont les traces restent encore, que nous les voyons ou non, avec aussi cette mortelle envie de prendre le chemin du piège pour ne plus attendre le beau temps après l'exécrable mais dont, aussi, l'envie de traverser le bon chemin nous fait pousser des ailes et nous fait jeter de plus en plus de regards en arrière au fur et à mesure que nous approchons de la fin et qui nous fait déjà regretter le fait de ne plus refaire ces pas, vain Orgueil que tu es, Nostalgie, mais aussi une impatience pour nous reposer, enfin, après cette douloureuse merveille qu'est cette épreuve et dont, enfin, cette fin peut nous sembler à une phrase, qui commence toujours en grandes pompes, ou presque, et qui peut finir par des points, finaux ou non, réincarnation après cela, seuls ou de suspension, par une exclamation, une interrogation ou bien un éternel vide chaotique et ordonné
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