La Marche - 4

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 L'homme marche longuement sur le chemin. Il ne réfléchit pas à quelle direction prendre lorsqu'il tombe sur une intersection : il y va au feeling. Gauche, droite, tout droit, droite, gauche. Les arbres, tout autour de lui, commencent à pousser, à grandir à une vitesse hallucinante. Ils n'ont pas de feuille mais seulement des branches sinueuses et nues. Et leur tronc poussent un hurlement, plongeant dans la noirceur ces pas sur le chemin. L'homme ne se retourne pas : il a un sourire en coin, tel Linoge content de son méfait. Et il fait des mouvement de ses mains, accompagnant la musique baroque, romantique mais tellement classique dans ses abords. C'est pour cela qu'il trouve ça ennuyeux, au bout d'un moment, et il décide de passer à autre chose en laissant le Cercle des Suicidés derrière sa sombre silhouette plongeant dans un opaque brouillard d'une couleur grise et blanche. Pour faire un jeu de mot qui touchera les bas-fonds de l'humour autorisé pour que l'homme normal puisse survivre avec un mot anglais, tout ceci était véritablement myst-erious.

 Il arrive ensuite dans un volcan... Son passage le réveille, furieux : ses pas font trop de bruits, sont malpolis, sont irrespectueux et surtout dangereux. Le volcan entre en rage et même des éclairs accompagnent son magma tandis que l'homme, lui, tel un écrivain, prend une douche avec sa propre création.

 Puis, il plonge dans l'océan, croisant les créatures maritimes cauchemardesques des abysses. Mais, vous voulez savoir quoi ? Ce sont les poissons qui ont eu peur de cet homme. Bizarre comme des poissons ont plus de raison qu'un être humain, qui, quand il le croise, ne peut s'empêcher d'être orgueilleux et d'aller le voir pour tenter de le détruire (avec des insultes, en plus ! Croyant que de simples mots allaient l'arrêter !). Ils ne savent pas que, tel le Destructeur de The Legend of Spyro, ce dernier ne peut être arrêté et qu'il ira au bout de son voyage, laissant la Ceinture de Feu derrière lui, pour ainsi détruire le monde et en reconstruire un autre juste après, à l'image de son maître... Sauf qu'ici le maître de cet homme était lui-même. Après, quant à son image, peut-être n'est-elle pas si négative et que même les démons peuvent être doux comme des agneaux.

 Le Temps le suit alors, le poursuit. Tic tac tic tac font ses pieds lorsqu'il court. Mais l'homme se retourne et le nargue. Il met les bras en croix et se laisse foncer dessus, se laisser choper en riant comme un dément.

 Le Temps le frappe de ses poing, de ses pieds tout en gardant un rythme de tic tac infini !

 Il tique avec tact. L'autre sans éthique : « T'as qu'à essayer ! ». Et toc ! Il attaque, il toque, robotique, il tente, les tentacules, de frapper avec des tocs horribles. Authentique tacle qu'il fait, il tente l'estoc.

 Et Tic ! Et Tac ! Et Toc ! Et tic tac tic tac toc tac tic toc !

  Et cette rixe dure, dure, encore et encore. Le Temps se déchaîne et devient fou en voyant que ce qu'il fait est inutile. L'homme le regarde avec un sourire ainsi qu'un rire fou et le repousse au loin d'un simple toucher de paume, le repoussant éternellement et continuellement à chaque fois que celui-ci commence à le rattraper. Et le tic tac s'en va, toujours poursuivant cette créature parmi les horreurs, plongeant dans cet Océan pour n'y remonter que difficilement.

 Mais un jour, il l'aura...

 Et, lorsque le Temps aura cette œuvre diabolique, il s'autodétruira, lui, ainsi que tout ce qui aura jamais existé dans l'Espace...

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