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Vous avez déjà regardé les étoiles d’un air hébété en vous compressant le crâne sous une tonne de questions futiles ? “Sûrement” vous allez m’dire. Comme tout le monde non ? Un oeil en avant, puis l’autre, il faut savoir décrocher ses prunelles de son téléphone pour s’interroger sur ce qui nous entoure. Je garde cette haine technologique pour un futur écrit, mais elle est là.
Ici, je voudrais parler du temps, de son existence invisible et de son emprise sur nous autre. J’ai beaucoup songé à cette notion. Les heures qui défilent, celles qui nous font stagner dans un marécage d’ennui, celles qu’on ne voit même pas passer et qui nous échappent quand on veut les ralentir.
Ne serait-ce pas là, la malédiction de l’homme ? Notre vie nous semble plus courte lorsque elle est emplie de petits bonheurs et bien plus longue quand il s’agit de malheurs. A la fois allié et bête noire. Nous voulons lui échapper tout en le gardant contre notre cœur. Nous voulons grandir, mûrir -quoi que, j’aimerai avoir 6 ans- mais ne pas mourir. Gargantuesque, nous sommes pris dans son tourbillon sans même le savoir, dans l’oeil du cyclone, comme un points gris au milieu d’une toile bleuâtre. Il est omniprésent et se fond dans la masse de l’ignorance, mais, il reste là, tapi dans l’ombre de chacun.
Certains veulent le vaincre et passer outre son jugement final. Ils veulent échapper à son enclave, mais en voulant l’effacer, ils effaceraient la vie. Sans la mort, peut-on parler de vie ? Chaque chose est effritée par le passage du temps, chaque être et objet, même nos planètes qui se meurent et deviennent ces astres lumineux que nous contemplons.
Je suis l’homme perdu dans une tempête et un océan si grand, qu’il ne distingue ni les vagues, ni l’eau et son écume. Les vagues sont ses murs et l’eau est sa terre.
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