Page 23
La première année, il crut pourtant se voir renoncer à maintes reprises. Pour dire vrai, ses talents d’agriculteur laissaient quelque peu à désirer. Et la tâche paraissait beaucoup plus ardue, qu’elle n’en avait l’air aux premiers abords.
Effectivement, acquérir la main verte n’est pas donner à tout le monde et il put le constater par lui-même. En réalité, lui qui vécut toute sa vie en ville et malgré tout ce bon cœur mis à l’ouvrage, n’y connaissait absolument rien.
Les tomates noircissaient, les courgettes flétrissaient, et quant aux pommes de terre, elles ne daignaient tout simplement, sortir de terre.
Le sort donnait l’impression de s’acharner contre lui frénétiquement. Et un soir, alors qu’il fit beau toute la journée. La grêle tomba si fort d’un coup et sans prévenir, qu’elle finit par tout ravager, lui insufflant par la même occasion l’idée qu’il n’était peut-être pas le bienvenu au sein de ce paradis.
Mais c’était mal le connaitre, au bout d’une semaine de remise en question plongée dans les méandres de son lit à désespérer. Il reprit miraculeusement du poil de la bête.
Son choix acté, il décida qu’à partir de maintenant, l’adversité ne le rendrait que plus fort. Et bien entendu, il savait très bien que tout ne pouvait apparaitre idyllique dès le départ comme par magie.
Il s’évertua donc à essayer de toutes ses forces. Nuit et jour, à bout de souffle, il ne comptait plus les heures. Et en à peine quelques mois, à sa grande stupéfaction, il y arriva !
Il criait de joie comme un enfant. Tenant cette pomme de terre en main tel un trophée. Il sautillait partout.
Annotations