Les marques, obligées de respecter la loi qui s’imposait à elles, avaient changé leur packaging. Les images de paisibles vaches dans les pâturages ou d’enfants alléchés par le produit concerné furent remplacées par des photos de bacs d’équarrissage ou d’automates de production.

Selon l'État, ce mal pour les grands groupes de l’industrie agroalimentaire - qui avaient perdu toute identité - servait le bien du consommateur ainsi protégé de tout artifice mercantile fallacieux.

Mais l’affaire des photos de broyeuses retouchées força le législateur à sévir.

Tout produit serait prochainement emballé d’un matériau unique, totalement transparent, accompagné d’un historique objectif, écrit par un journaliste indépendant, détaillant origines, systèmes de production et étapes de transformation.

Le consommateur jouissant ainsi d’une transparence totale pourrait bientôt acheter sans risque.

Et sans envie.