Nous avions passé l'après-midi à bricoler et j'étais épuisée. Nous étions maintenant tous attablés dans la cuisine qu'Octavio et Edwina avaient aménagée, alors que Tommy et moi creusions le puits. C'était devenu un endroit très agréable, même s'il était bas de plafond. Il n'y avait pas d'électricité, mais des bougies éclairaient suffisamment la pièce, pour que nous puissions passer une bonne soirée.

— Alors vous avez trouvé de l'eau dans le puits, demanda Octavio.

— On y arrive, pour l'instant, c'est de la boue, mais je suis sûre que demain nous aurons fini. La nappe doit être basse en ce moment, elle ne pourra qu'être plus haute en automne et en hiver. Et si nécessaire, nous descendrons encore plus bas au cœur de l'été, répondit Tommy.

— Je ne sais pas pour vous, mais je ne me suis jamais sentie aussi libre de toute ma vie, remarquai-je.

— Grave et j'adore ça, dit Tommy.

Nous étions vraiment tous d'accord. Et cette nouvelle liberté nous rendait plus curieux. Nous en étions convaincus, on nous cachait quelque chose et nous devions découvrir quoi. Primo, je devais profiter de ma visite au centre de maternité pour enquêter. C'était cette semaine qu'elle allait être organisée, avec ma classe. De son côté Octavio, avait décidé de faire quelques recherches sur la provenance du lait et des œufs dans sa communauté, mais aussi des veaux et autres porcelets. Edwina aussi fouillerait discrètement à son boulot, pour trouver des réponses à nos questions. Il restait donc Tommy, qui se proposa d'aller voir le voisin dont il nous avait déjà parlé, celui qui bossait dans un institut du bien-être.

Nous étions tous épuisés maintenant et impatients d'aller nous coucher, mais je voyais bien que les garçons, n'avaient pas vraiment envie de rentrer dans leur maison. Octavio bâillait à pleine bouche et pourtant quand nous lui demandions s'il voulait se reposer, il niait en bloc son état fatigue.

Mais moi, je n'en pouvais plus, j'avais vraiment besoin de sommeil et il fallait vraiment trouver une solution.

— Bon, je ne voudrais pas être désagréable, mais j'aimerais vraiment aller dormir. Demain, il va falloir continuer les travaux, dis-je.

— Et bien moi, je ne suis pas trop fatiguée encore, remarqua Edwina qui avait clairement envie de profiter de cette soirée pour découvrir des plaisirs nouveaux.

— C'est vrai que l'on a beaucoup discuté, mais j'avais espéré finir sur une note plus... câline, renchérit Octavio.

— Et bien, il y a une solution qui devrait plaire à tout le monde, conclut Tommy. Le canapé peut se déplier et faire un lit d'appoint. Donc Octavio et Edwina, vous pouvez profiter de votre soirée et, si tu le veux bien Naïa, je pourrais dormir avec toi. J'avoue être fatigué moi aussi.

La solution de Tommy convenait à tout le monde. Octavio proposa un dernier verre de vin à Edwina, pendant que Tommy et moi allions dans la chambre nous préparer.

— Oh, je n'avais pas pensé, mais je n'ai rien pour dormir, remarquai-je.

— J'avais pris un tee-shirt de rechange pour demain, je peux te le prêter. Comme ça, j'aurais ton odeur sur moi, je la trouve si agréable.

— J'ai un autre problème.

— Lequel ?

— Je n'ai pas de culotte de rechange.

— Ah, là, j'avoue que je ne vais pas pouvoir t'aider. À moins que...

— À moins que, quoi ?

— On a une bonbonne d'eau et du savon, si ça ne te dérange pas, je peux aller te laver ta culotte.

— Je peux le faire.

— Tsss tsss, tu es mon invitée, laisse-moi faire. Surtout que tu as travaillé dur aujourd'hui.

— Tu es vraiment adorable.

— Tu m'accorderais une faveur en échange ?

— Demande.

— Je voudrais avoir le plaisir de t'ôter tes vêtements.

— C'est si gentiment proposé, comment pourrais-je dire non ?

Il me prit par la main et m'accompagna sur le lit, où il me fit allonger. Il commença par retirer mes chaussures et mes chaussettes et en profita pour masser mes pieds endoloris.

— Laisse-toi faire, j'ai envie de m'occuper de toi, me dit-il.

— Pas de soucis, j'adore ça.

Une fois mes pieds bien détendus, il remonta le long de mes jambes, par des caresses profondes, sur les muscles de mes mollets, puis de mes cuisses. Même si ce n'était pas son métier, son massage était très agréable, avec en plus un petit quelque chose d'inexplicable. Ses mains n'étaient pas plus douces que celle d'Edwige ma masseuse, ou plus expertes, pourtant elles me faisaient infiniment plus de bien. La sensation de détente que je pouvais ressentir était incomparable.

Ses doigts étaient maintenant en train de déboutonner mon short et le faisaient glisser le long de mes jambes. Il me regarda, amusé et jeta derrière sa tête ce vêtement qu'il venait de m'ôter. Voyant mon amusement, un large sourire apparut sur son visage. Il approcha son visage de mon ventre et souleva mon tee-shirt pour l'embrasser. Enfouissant son visage dans cette partie moelleuse de mon corps, il s'imprégna de mon odeur.

— J'adore te sentir, ça m'électrise.

J'avais l'impression qu'il me mangeait, comme si chacun de ses baisers était une manière de s'approprier ma peau. Il commença à faire glisser ma culotte pour y découvrir ma toison. J'étais un peu gênée qu'il vienne ainsi mettre son nez sur mon petit triangle, mais l'odeur sembla décupler son excitation. À tel point que sa langue vint lécher l'entrée de mon vagin. Cette délicieuse intromission me décrocha de premiers gémissements. Entendant le plaisir que cela me procurait, Tommy continua de plus belle, glissant sa langue à l'intérieur. Au mouvement de mon corps, il découvrit aussi qu'une zone était plus sensible. Là juste à la naissance de mes lèvres un peu au-dessus de mon vagin, il s'y attarda longuement. Mon corps ondulait de plaisir, mes jambes commençaient à trembler, de ma bouche sortaient de longs soupirs. Comprenant que j'étais au bord de l'apothéose, il accéléra encore le rythme, jusqu'à me libérer de toute cette tension accumulée dans l’ensemble de mon corps. Il lécha une dernière fois mes lèvres, profitant de l'abondance de la liqueur qui en coulait et vint s'allonger près de moi.

Il m'embrassa et je découvris le goût de mon vagin sur sa bouche. Sa queue dure contre mon ventre, me rappela que Tommy n'avait pas eu le plaisir de soulager ses tensions. Pourtant, quand je cherchais à quitter sa bouche, pour à mon tour lui donner du plaisir, il maintint ses lèvres sur les miennes pour m’embrasser passionnément. Il prit ma main et l'emmena sur son manche dur, pour accompagner mes mouvements dans de longs va-et-vient. Je sentais son membre sur mon ventre, un liquide doux pleurait par la fente au bout de son petit chapeau. Son bassin accompagnant mes gestes et en accélérait le rythme. Son gland effleurait la naissance de mes seins. J'en oubliais tout, nous n'étions que deux corps qui se donnaient du plaisir. Entre mes seins, je sentis la chaleur de son plaisir qui explosait par longs jets. Sa bouche se fit plus douce et moins passionnée, son corps s'apaisa, son souffle se libéra.

Il ouvrit les yeux et me regarda tendrement.

— Si tu savais à quel point j'ai besoin de toi, dit-il. Pourtant, on se connaît à peine.

— Oui, je comprends, j'ai l'impression aussi que je suis à ma place... Enfin.

Le lendemain matin, je me réveillais dans ses bras, ma culotte pendue à une chaise en train de sécher. Je n'avais même pas souvenir, du petit nettoyage nécessaire que Tommy avait dû faire, alors que je m'étais sûrement endormie. Sous la porte passait la lumière du jour, alors que son souffle calme caressait doucement ma peau.