Chapitre 38
- Je sens que tu vas passer encore un bon moment, dit Octavio pour se moquer de Tommy.
- Ce n’est pas encore fait. Quelqu'un peut faire un plus petit nombre, répondit Tommy. D'ailleurs, c'est à ton tour.
- Quatre et cinq, dit Octavio après avoir lancé les dés.
Charlotte eu un honorable six et deux, Edwina un double trois et Charlotte, pleine d'espoir avant son lancer, n'eut qu'un quatre et un.
Il ne restait plus que Fabien pour sauver Tommy, mais les chances étaient faibles.
- Tu veux dire que je vais avoir le choix entre toi ou Fabien, dit Tommy à Octavio.
Octavio commença à blêmir. Il avait oublié, dans ce jeu, qu'il pourrait être amené à faire des coquineries à Fabien ou Tommy.
Avec un peu d'appréhension, Fabien lança les dés. Le premier tomba sur le un, pendant que le deuxième hésita entre un deuxième as et le trois, pour enfin se stabiliser.
- Fabien, tu es à cet instant l'homme que j'idolâtre le plus sur terre, dit Tommy qui se leva pour l'embrasser.
- Donc comme tu as fait un double un, tu peux choisir qui va tirer le gage, précisa Octavio.
- Charlotte.
- Tu n'es pas obligé de me choisir.
- Je sais, mais c'est ce que je veux. Alors, tire un papier.
Charlotte pour la deuxième fois mélangea le contenu de la boite et sélectionna son gage.
- Masser le corps nu d'un homme ou d'une femme.
Fabien ne se fit pas prier pour retirer tous ses vêtements. Je prenais conscience que je ne l'avais encore jamais vu nu. Il était beaucoup plus fin que Tommy ou Octavio et n'avait pas un seul poil sur le torse. Sans sa bite, nous aurions presque pu croire qu'il s'agissait d'une femme. Ce qui était sûr, c'est que ce jeu lui plaisait beaucoup, car sa queue était déjà en érection.
- C'est normal qu'elle soit si grosse ? demandai-je à Tommy.
- Et bien la taille peut varier d'un homme à l'autre comme vos poitrines. Et Fabien en a toujours eu une très grosse.
- Et la tienne ?
- Elle est de taille normale, je pense, comme celle d'Octavio.
Fabien était confortablement installé, dans son fauteuil et se faisait masser, par les mains de Charlotte, qui s'appliquait à donner un maximum de plaisir à son cobaye et ainsi maintenir son manche érigé. En le regardant, je me demandais si cela était douloureux pour une femme. Était-ce pour cela que Charlotte préférait Tommy, car sa queue était normale. J'avais très envie de lui demander, mais je savais que ce n'était pas le moment.
- Le temps est écoulé, dit Edwina, notre maître du temps.
Fabien à regret remit ses vêtements et lança les dés. Pour la première fois, ce fut un couple de femmes qui fût créé. Edwina qui avait fait un double quatre dut m'embrasser. Allais-je trouver ça agréable ou au contraire très étrange ? Elle s'approcha de moi, un peu tendue, regarda Octavio, qui continuait de trouver les situations très drôles et posa un très léger baiser sur mes lèvres.
- Allez, Edwina, ne sois pas si timide, dit Octavio. Je sais que tu peux faire mieux, beaucoup mieux.
Edwina prit mon visage entre ses mains et ferma les yeux. Sa bouche sur la mienne était douce, par rapport à celle de Tommy et ce n'était pas vraiment désagréable. Alors que nos langues jouaient l'une avec l'autre, j'entrouvris mes yeux et vis le visage béat de Tommy, qui avait l'air très excité par la situation. J'étais contente que ce jeu lui procure enfin du plaisir, mais je pris conscience aussi qu'il semblait durer plus que le temps imparti.
- Edwina, ça fait combien de temps ? dis-je à son oreille.
- Je ne sais pas. Mais au moins cinq minutes si j'en crois ma montre. Hey les garçons, qui s'occupe du chronomètre ?
- Heu... Moi, je crois, dit Octavio tout rouge. Je crois que j'ai oublié.
- Apparemment ! Et au vu de ton érection, tu as apprécié le spectacle !
- Je crois que Tommy aussi, dis-je en rigolant. Tu penses que ça nous ferait le même effet de les voir s'embrasser ?
Tommy ne sembla pas trop apprécier mes moqueries et me tendit les dés. J'allais me rasseoir et fis deux et trois.
- Détends-toi mon ange, dis-je à Tommy, ce n'est qu'un jeu.
- Oui, je sais, mais je n'aime pas trop ça.
- Pourtant, ce baiser partagé avec Edwina t'a fait beaucoup d'effet, dis-je en caressant sa queue encore dure sous son pantalon.
- Avec Edwina, c'est différent, mais si c'est Octavio ou Fabien.
- Pourtant, nous avons déjà partagé des choses avec Octavio.
- Oui, mais c'était avant.
- Et puis, ici, maintenant, c'est un jeu. Celui qui me plait, c'est toi, celui à qui je pense tout le temps, c'est toi, celui à qui je veux faire du bien, c'est toi.
- Alors, rentrons dans la tente... Maintenant, dit-il.
- Je ne voudrais pas vous déranger les amoureux, dit Octavio, mais Naïa, tu es attendue.
- Comment ça ?
- Et bien, tu as fait deux et trois et j'ai fait cinq et six, expliqua Octavio.
- Et moi, je n'ai pas encore lancé mes dés, reprit Tommy.
- Ah pardon, dit Octavio en les lui tendant.
- Cinq et six ! On annule tout, dit Tommy.
- Non, on relance tous les deux nos dés, corrigea Octavio.
Tommy dut se rendre à l'évidence, mais il était seul contre tous. Enfin tous sauf moi, qui ne préférais pas prendre parti. Octavio lança donc les dés, en premier et fit deux et quatre.
- À ton tour, dit Octavio, par défi.
Tommy prit les dés et les lança en regardant Octavio droit dans les yeux.
- Vous ne regardez pas le résultat ? dit Charlotte.
- Je n'ai pas envie, dit Tommy d'un ton sec.
- Moi non plus, dit Octavio qui continuait son petit bras de fer mental avec lui.
- Et bien, Tommy a fait trois et deux. Octavio gagne !
J'avais du mal à comprendre Tommy. Quand Charlotte s'était occupée de lui j'avais trouvé ça excitant et je savais très bien pour qui allait sa préférence. Doutait-il de moi ?
Le coup de grâce arriva quand Octavio lu le gage : « Faire bander un homme ou pointer la poitrine d'une femme ».
- C'est à toi que je penserai tout le temps, dis-je à Tommy dans l'oreille, espérant rassurer ses angoisses.
Mais Tommy ne dit rien. Alors, c'est un peu le cœur lourd que je m'adossais à mon dossier, tandis qu'Octavio s'approchait pour faire monter en moi le désir. Alors que je ne lâchais pas le regard de mon bien-aimé, je sentis mon tee-shirt se soulever et deux mains fraiches ôter mon soutien-gorge. J'étais torse nu maintenant et tout le monde me regardait. Le chronomètre était lancé et Octavio devait rapidement faire durcir mes tétons. Les prenant tous deux entre le pouce et l'index, il les pinça légèrement et les fit rouler sous ses doigts. Rapidement mes seins ronds et bien plus généreux depuis que j'étais enceinte, se raffermir et deux jolies perles rosées apparurent. J'aurais voulu que ce gage fût l'occasion de pimenter ma relation avec Tommy, mais son visage restait fermé.
Quand Edwina annonça la fin du temps imparti, il se leva et partit.
- Qu'est-ce qui lui arrive, demanda Edwina.
- Je crois qu'il n'aime pas trop ce jeu, mais je ne comprends pas pourquoi, dis-je.
- Ce n'est pas de ta faute, mais je crois que Tommy a toujours été d'une nature jalouse, précisa Octavio.
- Tu crois que l'on peut être jaloux dans une relation homme/femme ? Je croyais que c'était plutôt un terme que l'on utilisait pour le boulot ou l'amitié, dis-je.
- Normal, tout ceci est encore nouveau et notre vocabulaire n'est pas adapté à ce que nous vivons depuis quelques mois. Je pense que tu devrais aller lui parler.
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