J’étais alors comme aspiré en dehors du rêve et je revenais à moi. Seul, amorphe dans mon fauteuil rembourré. La chaine info continuait de diffuser, rien n’allait mieux.

Je repensais à ces pantins de terre que ma mémoire commençait déjà à effacer, pourtant je gardais cette sensation de mort imminente en moi. Ce n’était pourtant qu’un rêve, j’avais survécu. Alors, je changeai le canal de la télévision pour ne plus avoir ces atrocités qui arrivaient des quatre coins du monde tournées dans mon écran, je me préparais déjà à replonger dans un sommeil plus doux, une inconscience réconfortante.