Chapitre 22 : Suis-moi je te fuis; Fuis-moi je te suis
Le Lieutenant Dahley n'était pas le plus commode de l'organisation. Il n'était pas non plus le plus inamicale promis les hautes sphères et pourtant, il se montrait sans pitié fasse à Perséphone. Tous pouvait voir l'asiatique tenir tête au vieil homme tout en laissant la colère monter de plus en plus.
James était au premier rang, et même si Oliver était partit avec Sebastian et Aiden, il restait encore une bonne partit du groupe pour être témoin de cette conversation qu'il aurait sûrement mieux valu garder privée. Elle avait rejeté sans siller la faute sur le dos de l'armée. Ce qui était assez risqué, personne n'était jamais irréprochable. Mais Perséphone semblait ne plus avoir rien à perdre maintenant qu'on l'accusait d'incompétence. A cette idée, James en aurait souri, mais ce n'était ni le lieu ni le moment approprié pour cela, et ce, même si Perséphone était le genre de personne à se courroucer d'être insulté d'incompétente sans raison valable (raison qu'elle ne donnait que lors de très rares incident, et ce soir n'en faisait visiblement pas partit).
Malheureusement pour Perséphone, Dahley n'était pas un homme sur qui on pouvait rejeter la faute impunément, d'ailleurs, James se demandait si les ordres ne venaient pas de plus haut concernant la traçabilité de certaines prophéties. Cependant, ce qui était certain, c'était que le lieutenant avait du mal à supporter l'idée de mettre des « créatures » au poste de commandement et que ce soit visible ou nm, Perséphone appartenait au monde nocturne…
- Ce que vous pensez ne m'apporte rien de plus que de nouvelle preuve de votre absence de jugement clair ! De toute façon, nous ne sommes pas là pour discuter de vos manquement, mais bien pour faire au mieux et rattraper vos boulettes ! Reprit le lieutenant après avoir posé toisé James et Axel avec satisfaction.
Le regard que le vieil homme avait laissé coulé sur lui avait mis en garde James, il allait se passer quelque chose et cela le concernait lui et son frère… et cela allait sans aucun doute porter préjudice à Perséphone. James n'aimait vraiment pas le sentiment que cela lui procurait.
Aussi, la patronne allait répondre autre chose, mais Dahley l'en empêcha d'un signe de main sévère.
- Il n'y a pas à discuter, nous reprenons l'affaire, cela évitera sans aucun doute, de nouveau débordement.
- Sauf votre respect monsieur, est ce que vous vous rendez-bien compte de la situation ? On ne parle pas d'un nid de vampires ou de la transhumance d'une meute de wendigo ! Aujourd'hui, il est question des Cavalier e L'apocalypse Lieutenant, du cavalier de la guerre, de la pestilence, de la famine et de la mort ! Vos balles en argent et votre gros sel ne leur feront rien à part les traverser de part en part ou leur piquer les yeux ! Mon équipe possède la seule arme qui puisse tous nous sauver, et vous voudriez nous mettre au placard ? Pardonnez-moi, lieutenant, mais c''est vous qui êtes sur le point de faire la plus grosse des boulettes ! Siffla Perséphone tout en se retenant de ne pas perdre le peu de sang-froid qu'il lui restait.
James observait l'échange, sans oser intervenir. Il connaissait Dahley et son implacabilité, il connaissait également Perséphone et son côté autoritaire et assuré. S'il se mettait entre eux deux et essayer d'aplatir les choses, il se ferait sans doute dévorer.
Cependant, les mots de la demoiselle, s'ils semblèrent ébranler l'homme pendant un bref instant, furent rapidement balayés par un pincement de lèvre et le tressautement d'une paupière énervée. De son côté, Perséphone était essoufflé et avait les joues rosie par la hardiesse dont elle faisait preuve face à son supérieur hiérarchique directe.
- Soit, nous ferons sûrement appel à vous quand la situation l'exigera, en attendant, je vous conseille vivement de vous calmer et de bien réfléchir aux conséquences de tous vos actes. Et puisque vous semblez perturbé par les récents évènements, je place momentanément sous la responsabilité de monsieur Kurtis. Lâcha le militaire avec des difficultés pour camoufler son demi-sourire victorieux.
A crois qu'il cherchait à placer cette situation depuis des mois. James était abasourdit, d'autant plus que Perséphone le foudroyait du regard comme jamais. Pour le coup, le chasseur hésitait à poliment refuser. Mais on ne refusait pas ce genre de chose à son supérieur. Il se contenta d'une expression de surprise et d'incompréhension pour le Lieutenant, tout en évitant de croiser le regard furieux de Perséphone.
- Je veux un rapport journalier sur le comportement de Miss Kohola. Pour vous aider dans vos futures tache, je vous mets à disposition d'une escouade de six hommes entraîné en cas de débordement et pour la sécurité de votre… groupe. Cependant, seul vous et votre frère êtes responsables des débordements que pourraient causer vos collègues non-humains. Termina le militaire en se mettant en position de salut.
Aussitôt le discours terminé, James entendit son frère se mettre au garde à vous et balancer un solennel « sir, yes, sir ». Il dû l'imiter à contre cœur. Si on lui avait demandé son avis, il aurait sûrement préféré que Perséphone continue de les encadrer. Car, avec le nouveau statut dont il allait jouir, il allait se faire une ennemie de la jeune demoiselle aux yeux bridés, et il aurait préféré évité ce genre de situation. Le pire étant de devoir l'épier et de fournir un rapport au lieutenant. Enfin, ça, il pourrait toujours mettre un R.A.S, cependant, s'il ne le faisait pas sérieusement, c'est lui qui serait finalement mit sous surveillance et ça, ça deviendrait moins intéressant.
Dahley disparu vers d'autres groupes d'homme armés, surement pour prendre des nouvelles de la situation concernant l'incendie. James se retrouvait avec une Perséphone furieuse et tendue à côté de lui et son frère qui laissait un regard gêné allait de lui à Persé.
- Axel, si tu n'as rien de plus intelligent à faire que de nous regarder nous étriper, je te conseille vivement d'aller soutenir les filles, elles doivent être au meilleur de leur forme au cas où les cavaliers décideraient de sévir une nouvelle fois. Indiqua sèchement Perséphone, se moquant visiblement du fait que Dahley l'avait rétrogradé.
Par reflexe, Axel acquiesça et s'éclipsa aussitôt. Laissant James et la gérante du Bar to Hadès seul à des mètres à la ronde dans la pelouse qui se couvrait doucement de rosée.
- Persé… Je… Commença James en esquissant un geste qui se voulait réconfortant en direction de la jeune femme visiblement blessé, peut être au bord des larmes.
- Ne m'approche pas ! Je pourrais être dangereuse ! Après tout, je suis folle à lier. A moins que tu ne tentes de m'attraper pour me mettre en camisole ? C'est ça que tu veux James ? Etre un bon petit soldat et m'enfermer au cas où je décide de contredire Môsieur Dahley ? Siffla Perséphone en regardant de haut l'homme qui n'avait fait que de lui tendre une main réconfortante.
Puis souplement malgré sa tenue, elle avait fait volteface avant de s'éloigner du lieu à pas vif et raide.
Elle aurait pu le gifler que James aurait eu le même sentiment de rejet. Autant Perséphone pouvait être froide et insensible sur certaines choses, autant en cet instant, l'image qu'elle renvoyé était celle d'un volcan vivant une véritable éruption sentiment et ce, malgré le visage fermé et le regard glacé qu'elle lançait autour d'elle.
James laissa faire, cela ne servait à rien de se lamenter, ni de supplier un pardon imaginaire. Le chasseur se laissa alors porter par les évènements. Il n'en n'était qu'un sous-fifre et comparé aux desseins de l'organisation, lui comme Perséphone, ne pesait pas bien lourd. Alors, à la place de nager à contrecourant, il faisait de son mieux pour se laisser porter par ce dernier, en faisant le moins de vague possible.
Résultat, James, Perséphone, Nathanaël et Chris furent emmené dans une fourgonnette de l'armée pour les emmener en lieux sur, tandis qu'Axel et le reste des filles avaient déjà quitté les lieux, échappant ainsi discrètement aux soldats et aux ordres de Dahley.
L'organisation avait ses locaux creusés sous la ville, accessible via des entrées de services du métro londonien. Passé les quelques tunnels nauséabonds, le petit groupe atterrit dans l'une des branche des employeurs des deux chasseurs et de Perséphone. Les couloirs étaient large et spécieux, les portes et les cloisons en matière moderne et propre. Tout y était blanc ou chromé donnant une étrange impression d'hôpital ou de complexe scientifique.
Si tout cela était impressionnant, seul Nathanaël laissait l'appréhension se glisser sur ses traits. Et il avait toute les raison du monde de craindre cet endroit. Tous les couloirs grouillaient de soldat en repos, de chasseurs en formation, de traqueur et exterminateur de créature tel que pouvait l'être Nathanaël. Il devait faire attention car au moindre croc qu'il sortirait, une dizaine d'arme anti créature se braquerait sur lui.
Une fois à l'intérieur, James avait pris la tête du groupe, il y venait souvent pour se reposer après une mission, s'y faire soigner ou bien tout simplement récupérer des armes et des munitions. Ici, il était en terrain familier et au vu de sa fonction, avait même une chambre communicante avec celle de son frère. Quelques mètre carré avec un lit simple mais fait et propre, un petit bureau dans un coin, ainsi qu'une belle armurerie sur le mur face à la porte.
- Je vais trouver dans chambre inoccupé pour Chris et Nathanaël. En attendant, tu peux te reposer dans la chambre d'Axel. Indiqua James en faisant signe aux deux autres garçons que leur place n'était pas là.
Ce ne fut qu'une fois après les avoir conduit à un dortoir que James revint dans son espace personnel.
Perséphone était dans la pièce à côté, la porte était restée ouverte. Assise sur le lit, elle avait abandonné sa tenue de soirée asiatique pour enfiler un t-shirt et un pantalon appartenant à Axel.
James fit de son mieux pour ne pas sourire devant le spectacle. La manière dont la jeune femme ne se laissait jamais aller avait toujours impressionné l'homme qu'il était. Ce genre de femme, il y en avait que trop peu sur terre. De plus, la créature avait également libéré sa longue chevelure noire, cette chevelure qui descendait aujourd'hui encore plus bas que ses reins. Ces dernier, après avoir été top longtemps maintenant dans une position inconfortable, se retrouvait à s'entortiller et onduler su eux même, tandis qu'en temps normal ils auraient dû être aussi raide que des baguettes.
La jeune femme regardait devant elle, lui donnait un air terriblement digne, presque impériale. Elle était belle, James ne pouvait nier ce fait, tout comme il ne pouvait nier qu'elle était intelligente.
- Le lieutenant à fait une terrible erreur en te retirant ton commandement. Déclara le chasseur, comme pour renouer avec la conversation malencontreuse de toute à l'heure. Après tout, il ne s'était pas adresser la parole de nouveau depuis ce fameux instant.
- Merci de le reconnaitre, j'aurais aimé que ce soit devant le Lieutenant que tu ais ce genre de discours, mais apparemment, tout le monde doit avoir son lot de déception. Répliqua-t-elle d'un ton plat, désabusé.
Perséphone était intelligente et elle le aussi le chasseur, alors peut être qu'elle savait qu'en se comportant de la sorte, elle le mettait particulièrement mal à l'aise, peut-être s'en amusait-t-elle.
- J'espère que tu sais que j'ai jamais voulu te prendre ta place, Persé. Reprit-t-il en pénétrant dans la pièce.
Il voulait la regarder en face, il voulait voir son visage en entier et pas seulement son profil, voir quels étaient ses véritable sentiment qu'elle réussissait trop bien à cacher. Mais à peine eu-t-il esquisser un mouvement que Perséphone fit un geste de la main pour l'en empêcher.
- Je me fiche de ce que tu penses James. C'est arrivé, c'est tout, et maintenant tu as d'autres chats à fouetter que de chercher à sécher mes larmes… « Patron ». Maintenant laisse-moi tranquille et va travailler, tu as du pain sur la planche. Relança l'asiatique.
James commençait de plus en plus à douter que la demoiselle soit vraiment en colère contre lui. Il n'y était pour rien après tout, et elle n'avait rien à se reprocher, elle avait juste été la tête de turc de son supérieur. Cela arrivait souvent dans l'armée, il était surprenant qu'elle ait oublié un point aussi élémentaire de leur ancienne vie. Aussi, il réfléchit quelques seconde, fallait-il qu'il la laisse continuer à lui mettre tous ses malheurs sur le dis ou bien lui secouer les puces serait-il une bonne chose à faire pour la remettre sur le droit chemin. De plus, s'il était censé être sons supérieur, il n'y avait aucune raison pour elle de lui donner des ordres.
- T'as pas bientôt finit de bouder ? Me traiter en ennemie ne te blanchira pas aux yeux de Dahley, alors arrête de jouer cette comédie. Du vaux mieux que ça Persé.
Malgré l'ordre d'aller se faire voir, James s'était approché puis assit sur le lit avant d'attraper les mains crispé de la jeune femme.
- Je suis là pour t'aider, Persé. T'as toujours pu compter sur moi, et c'est pas parce qu'un Lieutenant gâteux à décider à pile ou face que je devais prendre tes fonctions que ça va changer quoi que ce soit. Commença James avant de s'arrêter, troubler de voir rouler une larme sur la joue de sa patronne.
Sans attendre, il récupéra la goutte d'eau salé avant qu'elle ne voyage trop loin sur sa joue, puis se pencha pour l'embrasser cette même joue.
- James, je t'en prie, arrête… Arrête d'être gentil avec moi… ça ne change rien entre nous… Murmura Persépone de façon plus aigüe que d'ordinaire, sûrement à cause des sanglots qu'elle faisait de son mieux pour retenir.
- Je sais… Et je 'en fiche. Répondit l'homme en finissant par embrasser délicatement sa partenaire après avoir passé une main calleuse dans la longue chevelure noire et brillante.
Le chasseur ne savait pas encore si sa hardiesse n'allait pas lui valoir une simple paire de gifle, mais il ne tarda pas à le savoir. Quelques seconde après avoir déposé ses lèvres sur celle de l'asiatique, il avait senti cette dernier laisser tomber les derniers remparts qui le faisait encore se tenir droite. Alors qu'elle prolongeait d'elle-même le baiser, des spasmes de sanglot faisait bouger ses épaules.
James aurait bien voulu la décoller de lui pour mieux sécher ses larmes, mais voilà qu'elle s'accrochait avec toutes l'énergie du désespoir, ses bras lui entouraient maintenant les épaules et les lèvres douce de la demoiselle semblaient affamée de baiser langoureux.
Alors, l'homme laissa de côté leur différant et puisque Perséphone ne voulait pas se confier autrement que sur l'oreiller, et bien il irait aussi loin qu'elle le désirerait. Sans aucune hésitation maintenant que la belle avait céder, il retira avec de grand geste sans douceur leur deux t-shirt avant de recommencer à unir ses lèvre à celle de la jeune femme qui demeurait muette et quémandeuse d'attention à la fois.
Sentir la peau douce de la demoiselle, les quelques nœuds de ses cheveux alors qu'il glissait ses mains dans le déluge d'ébène faisaient revenir à la surface de nombreux souvenir précieux. Avec autant de douceur que de passion, il redécouvrait ce corps qu'on lui avait si souvent interdit. Ses lèvres parcoururent chaque centimètre de la femme qui l'avait si souvent tenu à l'écart. James regrettait d'avoir été privé aussi longtemps de ces plaisirs. Perséphone n'avait pas changé depuis qu'ils s'étaient quittés pour ne pas se faire souffrir ou se détourner de leur mission. Ils s'étaient quittés et pourtant le sentiment du chasseur était resté aussi fort que depuis le jour que la demoiselle avait décidé de protéger son propre cœur de la disparition potentielle de James.
Il se souvenait de ce jour-là. Il se trouvait dans l'infirmerie d'un petit village du moyen orient, il avait été frôlé par un artefact empoisonné et avait frôlé la mort, à ce moment, elle lui avait demandé d'arrêter leurs bêtises, d'arrêter de se fréquenter et de s'aimer. James avait été hors de lui, il se souvenait d'avoir été dur dans ses propos et de s'être excusé aussi vite. Mais cela n'avait servit à rien car quand Perséphone prenait une décision aussi importante, elle s'y tenait avec force.
Aussi, la douleur de leur séparation ne faisait qu'accentuer le bonheur qu'il éprouvait à la posséder à nouveau, à la sentir s'ouvrir à lui, l'enlacer avec autant de force que l'on s'accroche à la dernière branche d'un arbre demeurant être notre seul rempart entre nous et le vide. Il l'aimait beaucoup trop pour lui en vouloir de ce protégé d'un sentiment aussi dévastateur. Là allongés sur le lit à peine défait, Perséphone acceptait à nouveau l'entièreté de ses sentiments, et aussi de ceux qu'elle avait sûrement fermé à double tour lorsqu'ils avaient rompus.
Le visage enfoui dans la chevelure sombre, James ne pouvait s'arrêter de murmurer les mots doux que son cœur lui criait tout cela en prouvant chaque mot à l'aide de profond mouvement de bassin qui leur arrachait à tout deux de long soupirs et gémissement d'extase. Leurs retrouvailles étaient passionnées sans être précipité, Perséphone laissait James prendre le dessus, se donnant entièrement et sans restriction. Cet abandon, James le prenait comme un véritable cadeau venant de la part de Perséphone, et il chérissait ses moment avec autant de précaution qu'il le pouvait.
Aussi, il savait au fond de lui que ce moment ne pourrait pas durer éternellement. Que leur relation ne devait pas redevenir ce qu'elle était. Pour le bien de Perséphone, il devrait se contenter de ces quelques écarts de conduite et la laisser s'en aller après. Même si cela le blessait lui, il savait que c'était le seul moyen de continuer à la côtoyer en espérant qu'un jour leur situation pourrait changer.
Une fois la passion apaisée, James resta un petit instant collé au corps dénudé de sa partenaire, l'un corps l'autre, profitant de la chaleur que leur peaux dégageait, James était aux anges. Depuis combinant de temps n'avait pas ressenti cette paix mêlé de légèreté. Il e ignorait la réponse, la seule chose qu'il devait se contenter de chérir était ce sentiment de profond bien être. Ce sentiment de ne pas être seul sur terre, d'être au moins comprit d'une personne. Et ce sentiment fut renforcé lorsque, en sachant que sa partenaire n'aimait pas l'idée d'être collé à l'objet de son désir trop longtemps, il tenta de s'éloigner delle. Alors que la jeune femme s'était presque endormit, elle le rattrapa et l'encouragea à venir se réinstallé avec elle sur le petit lit une place, l'obligeant à étroitement se serrer contre elle, allant à l'encontre de ses petites manies.
Ainsi enlacé, le sommeil ne fut pas long à venir kidnapper la conscience de l'homme comblé qu'était James. Que pouvait-il demandé de mieux que ce qu'il désirait en secret ? Alors sans aucune appréhension pour l'avenir, il s'endormit dans les bras de la femme dont il était tombé amoureux bien des années plus tôt. Se perdant en rêverie et bien être.
Quelques heures plus tard, ce fut le bruit incessant et un tant soit peu agressif d'un clavier que l'on tapote qui le tira de sa torpeur. Encore épuisé par les récents évènements, James, ses entant en sécurité prit son temps avant d'ouvrir un œil afin de prendre conscience de ce qui l'entourait.
Tout d'abord, il se retrouvait seul dans le lit qu'il partageait plus tôt avec son amante. En cela, rien ne lui paraissait vraiment troublant. Cette même amante se trouvait assise sur le sol un peu plus loin du lit, assise contre le mur pour profiter de la prise de courant pour alimenter le petit laptop. Elle s'était revêtu et ses cheveux étaient maintenant entortillé de nouveau en chignon, signe qu'elle s'était sûrement reprise de ses quelques faiblesses passagère d'il y avait quelques heures.
A l'instant même où James commençait à se redresser, lui encore nu de ses activités en duo, Perséphone leva son regard sur lui, l'homme sentit le regard de la demoiselle glisser sur son corps avant de reprendre le visage marqué par le sérieux.
- Je me suis permis de t'emprunter ton compte pour commander quelques livres des archives. Nous en auront besoin pour reprendre nos recherches. Déclara l'asiatique en se redressant et rendant rapidement le petit ordinateur à son propriétaire, et ce, avant de s'éclipser tout aussi rapidement de a pièce en fermant la porte derrière elle.
Avec cette porte qui se refermait, l'enfermant alors dans la petite chambre de quelques mètres carrés, un froid de solitude glaça James jusqu'aux os, le faisant frissonner et froncer les sourcils. Ce genre de scène dès le réveil, il avait de quoi vous lever du mauvais pied. Enfin, il s'y était attendu de la part de Perséphone, cela n'en restait pas moins douloureux.
Non sans grognement, le chasseur s'assit sur le lit défait. Avisant rapidement de ses vêtements balancé au centre e la pièce à la va vite. Il les rattrapa et les revêtit avec la lenteur propre à ceux qui viennent d'ouvrir l'œil. Il avait quelques courbature de s'être autant donné. Et ses douleurs dans le dos n'étaient surement pas étrangères aux ongles de son amante. A l'idée de garder une preuve de leur ébat, James ne put retenir un demi-sourire amusé.
Cependant l'inconscience passa une fois que son t-shirt eu camouflé la scène de crime. Il n'avait compris qu'à moitié ce que Perséphone lui avait indiqué avant de partir et se fut donc avec curiosité qu'il se leva enfin du lit pour aller jeter un œil à l'écran du petit ordinateur portable. La luminosité de l'écran au réveil le fit grimacer et plisser les yeux avant que son œil ne s'habituer à tant de lumière, après quoi, il put reconnaitre la plateforme si caractéristique de l'organisation. Son compte était activé, tout comme le logiciel de la bibliothèque interactive. De plus en plus sceptique, James commença à fouiller dans l'historique, récupérant aussi simplement les résultats de recherche qu'avait obtenu la jeune femme.
Plus d'une cinquantaine de livres. Tous traitant de près ou de loin des cavaliers de l'apocalypse, que ce soit la bible ou de vieux témoignage délirant d'ermite, il y avait de tout. Et tous ces ouvrages avaient été tout simplement demandé à être emprunter, encore une fois avec son compte à lui.
Rapidement un gout amer et une moue de dégout vinrent modifier les traits détendus de l'homme qui avait pu correctement se reposer. Il se sentait tout d'un coup moite, sale. Comme si le léger voile de la trahison qu'il subissait se faisait tangible. Oui, il se sentait complètement utilisé par Perséphone. Et même si cela le mettait en colère, il devait reconnaitre que l'idée n'était pas mauvaise. Mais tout de même, il se considérait comme assez conciliant pour accepter ce genre de demande, voir que la jeune femme avait préféré lui voler son ordinateur et utiliser son identité dans son dos pour mieux arriver à ses fins. C'était humiliant.
Désolé de voir que sa relation avec Perséphone s'était au final dégradé, il n'eut même pas le courage d'aller demander des explications. Il avait refermé l'ordinateur avec un calme qu'il ne se souvenait pas de conservé.
La porte communicante qui menait à la chambre du chasseur était close et pourtant, James entendant la voix de Perséphone. Cette dernière était sans aucun doute au téléphone et demandait avec autorité à ce que tout le monde se rassemble dans les plus brefs délais au Bar to Hadès.
- Merci de me mettre au courant, Persé. Souffla James dépité avant de chercher dans l'une des poches de son pantalon, son téléphone portable. Rapidement et sans vraiment faire attention au touches, il composa le numéro de son frère.
- Tout se passe bien ? Demanda la voix compatissante d'Axel.
- Mouai… on va dire ça, Persé veut qu'on se rende tous au Bar pour étudier. Et toi ? Comment ça se passe avec les filles ? Enchaina James d'une voix lasse.
Un silence lourd accueillit la question pourtant anodine.
- Comme on peut s'y attendre de personnes qui ne sont pas préparer à la guerre. Elles ont été sous le choc un moment, et puis elles se sont endormit d'épuisement et de chagrin. Mais en tous cas, elles étaient pas déprimer pour prendre leur douche, elles m'ont pas laissé une seule goutte d'eau chaude, à croire qu'elles ont réussi à calculer pile poil ce qu'il leur fallait pour elle quatre !
La fraicheur des dernières remarques d'Axel eurent le mérite de tirer un petit sourire au chasseur. Au moins son frère avait un petit aperçu de voir ce que cela faisait de vivre sous le toit d'une diva. Quatre en l'occurrence.
- Bien fait pour toi ! Et du coup, vous en êtes où dans les préparatifs ? Relança James pour ne pas laisser son cadet continuer de se plaindre.
- Ho heu, et bien, on termine de se restaurer, Ophelie semble aller mieux puisqu'elle boude le fait qu'elle n'ait pas de scones à tremper ans son chocolat chaud.
- Je ne me plains pas, je constate ! S'écria la voix d'Ophelie au loin.
- Je vois… Dans tous les cas, ne trainez pas trop, Perséphone est de mauvais poil. Prévint James avant de raccrocher une fois qu'Axel eut acquiescé face à l'information.
A nouveau, James se retrouvait seul dans la chambre. Soupirant en constatant que plus aucune bruit ne venait de la pièce occupée par Perséphone, il décida de ne pas chercher à comprendre plus, s'embrouiller l'esprit avec leurs sentiments, c'étaient bien pour ça qu'ils avaient décidé de rompre n'est-ce pas ? Et si c'était pour se creuser la tête à comprendre les femmes, autant qu'il devienne écrivain ou psychologue. Lui, il était fait pour l'action, pour agir, et non pour comprendre la délicatesse et la complexité des loin de l'univers qui régissait les cœurs des femmes.
Les mouvements mécaniques de ses pieds le menèrent jusqu'à la cafétéria aussi grouillante qu'une fourmilière et tout aussi sérieuse. James ne fit pas non plus d'effort pour amener de la joie de vivre sur son visage et partit s'installé dans un coin isolé avec une double dose de caféine ainsi qu'une biscote recouverte de marmelade au citron.
Se réveiller était une chose, être correctement opérationnel en était une autre, et c'est sur ce constat que James sirotait son café trop chaud en observant les têtes encore enfariné de sommeil de certains de ces lointain collègues.
- James, il faudra que je t'accompagne quand tu iras chercher ce que tu as commandé. Lui souffla une voix à l'oreille, le faisait frissonner tout en lui offrant une bouffée de chaleur.
Aussitôt, Perséphone apparut à ses côtés, s'installant en mettant une place entre eux deux, marquant ainsi la véritable place de chacun, brisant au passage le peu d'espoir qu'avait encore James de se rapprocher de la demoiselle.
L'homme n'osait pas regarder la jeune femme en face, sachant d'avance que ses pensé allaient trop rapidement se concentrer sur ses souvenir de la veille pour pouvoir se concentrer sur autre chose. Mais cela était aussi douloureux de voir l'indifférence qu'elle affichait, comme si leur union n'avait été qu'un simple délire de son esprit fragilisé par la fatigue.
James n'avait pas pris la peine de répondre, il n'était pas sourd et savait pertinemment de quoi la demoiselle pouvait bien parler. 2trangement, il n'avait juste pas envie de répondre, cela l'irritait toujours de se sentir autant utilisé et sans véritable contrepartie affective. Le chasseur savait que ce n'était pas très correcte qu'imaginer Perséphone « payer » son aide en faveurs, mais il ne pouvait que s'imaginer le côté agréable que prendraient leur tête à tête si Perséphone avait été une autre personne.
- Tu penses avoir bientôt finit ? Nous n'aurons pas toute la matinée ! Rappela Perséphone, visiblement agacé par le temps que prenait James pour terminer le fond de son gobelet.
L'agacement était partagé. James n'aimait pas qu'on le presse le matin, et que ce soit Perséphone ne changeait rien à cette mauvaise humeur qui grimpait à son égard.
Plus rageusement qu'il ne l'aurait voulu, il termina le café, se brulant légèrement le bout de sa langue et sa gorge.
Il ne leur avait pas fallu longtemps pour récupérer tous les ouvrages dont ils avaient besoins… dont Perséphone avait besoin. James l'observait en gardait sa langue dans sa poche, se contentant de supporter le poids des derniers livres qui ne tenaient pas sur le chariot. Une fois la sélection sortie de la bibliothèque avec l'aide de la carte d'identité du chasseur, le duo étrangement distant put aller rechercher les deux autres membres qui leurs manquaient. Chris et Nathanaël ne semblaient pas avoir aussi bien dormit que lui et Perséphone, d'horrible cernes soulignaient leur regard qui avaient finalement du mal à rester ouvert.
- Tu as su lire dans mon esprit Persé, parce qu'aujourd'hui je ferais tout, sauf utiliser mes muscles. Déclara Chris dont le côté rat de bibliothèque ressortait peut être un peu trop.
- Pas comme si tu nous étais d'une grande aide quand tu essayais de t'en servir. Ne put se retenir de faire remarquer James, profitant de l'apparente faiblesse du plus jeune pour le taquiner avec malice.
- Au moins, je serais utile aujourd'hui puisqu'il va falloir se servir de son cerveau, navré de te laisser sur la touche James. Répliqua Chris de façon cinglante tout en gardant sur le chasseur un regard assassin.
- Persé, je crois qu'on va laisser le roquet à la maison s'il ne sait pas tenir sa langue. N'oublions pas qui est le chef des opérations maintenant ! Reprit James en faisant de son mieux pour garder les quelques miettes de sang-froid encore dans sa tête.
Mais le chasseur ne reçut aucune réponse de la part de la jeune femme mise à part un regard encore plus noir que de coutume, lui coupant littéralement la chique. Soupirant devant le mur fraternel auquel il se heurta, il ne put que laisser couler l'effronterie du jeune garçon tout en le laissant passer pour atteindre le niveau supérieur et atteindre le sous-terrain qui donnait accès à un garage où ils emprunteraient un véhicule.
Ce fut seulement lorsque Perséphone eut tourné la clé ouvrant les portes de son établissement pour jeune femme bien élevée que la maitresse des lieux sembla reprendre en assurance et en loquacité. Le plus gros du groupe se retrouvait face à elle. Perséphone avait les bras croisé sur un vieux livre, si vieux qu'il aurait sûrement été plus prudent de les laisser sous verre.
- Il est huit heures passées. Le bar ouvrira dans deux bonnes heures ! Profitons au maximum de ce temps pour rechercher aux mieux tous les indice qui pourrait nous mener à combattre nos ennemis ! Alors soyez efficace et ne vous laissez pas distraire ! Ordonna la patronne avant de s'installer à une table isolée tout en ouvrant soigneusement son ouvrage, commençant déjà ses recherches avec assiduité.
Le monde se dispersa sans chercher à contredire l'autorité de Perséphone. De toute façon, James avait l'intuition que la dame aurait envoyé paitre le premier qui aurait osé remettre en cause son emploi du temps.
A contre cœur, James finit par s'installer aussi, assit par terre pour plus de place et de liberté dans ses mouvements. Il fut d'ailleurs l'un des derniers à ouvrir son livre et se plonger dans la lecture. Et que c'était ennuyeux !
Si James était un chasseur, c'était bien pour son affinité et ses besoins de mouvement, ces capacités ne se revenaient vraiment que dans l'urgence et non lorsqu'il devait stupidement tourner les pages de vieux bouquins trop fragiles pour être balancé de rage. En plus de l'ennui mortel que la lecture lui faisait vivre, il ne trouvait aucune information digne d'intérêt, lire l'ancien testament aurait sûrement été plus susceptible de leur donner des indices que ces ouvrages rédigé par de vieux érudits à la main tremblante.
L'homme fut sûrement le premier à laisser sa concentration se défaire des pages poussiéreuses. Laissant ses yeux papillonner en direction de ses coéquipiers. Perséphone avait posé sur son nez, une paire de lunette rectangulaire qui lui donnait un air encore plus sévère que d'habitude. Mais la palme du visage le plus sérieux se divisait entre Chris et Ophelie.
- J'ai trouvé ! S'écria soudain Aiden, faisant sursauter Nathanaël qui s'était assoupit sur son livre. Le reste des présents tournèrent vivement leur regard vers leur sauveur au sourire mutin.
- Nan, je déconnais, j'ai rien trouvé en fait, mais c'est bon, détendez-vous un coup. Se reprit bien rapidement le blond devant tant de regard remplie d'espoir.
- Mais c'est pas possible, espèce de boulet, recommence ça encore une fois et je cloue ta langue au parquet avec mes talons ! Ragea bien rapidement Naomy.
- Calme toi, Naomy, nous n'avons pas vraiment de temps à perdre avec les imbéciles. Souligna d'une voix douce Evalyn qui fermait délicatement son livre pour en prendre un nouveau.
Suite à quoi se fut à Ophelie se soupirer de désespoir devant l'absence d'avancement de leur situation.
- Le souci n'est pas de retrouver les cavaliers dans ces ouvrages, leur description est précise et se répète avec très peu de variation. Non ce qui est encore introuvable, c'est leur but, leur origine, leur faiblesse, leur puissance et pouvoir. On ne peut qu'interpréter les récits déjà interprété comparé à la réalité. Déclara trop sérieusement la jeune femme à la chevelure couleur chocolat.
James était surprit par l'explication appliquée et studieuse de la jeune femme si volage en temps normal. Peut-être un peu trop surprit pour que cela passe inaperçu, car lorsque Ophelie releva son visage du livre qui avait élu domicile sur ses genoux, elle fronça les sourcils tandis qu'elle rencontrait le regard étonné du chasseur.
- Qu'est-ce qu'il y a, j'ai dit quelque chose qui ne fallait pas ? Questionna-t-elle vexé devant l'ahurissement du chasseur.
- Laisse tombé, c'est parce que tu as utilisé beaucoup trop de mots de plus de deux syllabe, ça a dû faire surchauffer ses deux neurones. Répondit aussi sec Chris qui refermait sèchement l'énorme recueil qu'il s'était réservé.
Les dents de James crissèrent sous l'insulte et alors qu'il allait menacer le gringalet tout en arrangeant cette dernières d'appellation fleurit, un claquement de langue attira l'attention de la majorité des concernés.
Sans levé son nez de ses pages fragiles, Perséphone réussissait à lire les manuscrits ainsi qu'à gérer un début de conflit. Elle était impressionnante.
- Chris, ne commence pas, s'il te plait. Demanda-t-elle calmement, faisait soupiré de dédain son cadet, qui, rapidement, retourna à ses lectures.
Le silence revint et chacun retourna à ses recherches le plus sérieusement possible.
- C'est quand même bizarre cette histoire, laissa filtré tout haut le blond de la bande, suivit d'un silence interrogatif.
- C'est pas logique, je veux dire, là, ils font références aux fleurs bénies qui sauront soigner les cœurs corrompus par les quatre envoyés du néant, mais y'a une histoire de lune étrange et… Essaya d'expliquer Aiden sans savoir quel mot utilisé. Cependant, il fut bien rapidement coupé dans son élan par Chris qui venait de luis voler son livre sans ménagement, accompagner d'un « donne-moi ça » marquant l'égoïsme évident du gamin.
Tous les yeux étaient maintenant braqué sur Chris qui semblait lire en diagonale et le plus rapidement possible avant de s'arrêter devant un obstacle dans la lecture, lui faisait plissé ses yeux déjà bridés.
- Tu sais lire le grec ancien ? Questionna l'asiatique suspicieux.
- Oui… c'est mieux pour lire les vieux traiter d'alchimie… Enfin, je sais lire le latin aussi, et j'peux dire que la traduction qu'ils ont fait est vraiment très interprété, s'enorgueillit le magicien, laissant soupirer Chris devant les explications superflu.
Suite à l'aveu, Chris finit par rendre le livre à Aiden, visiblement incapable de lire ce qui y était écrit.
- Traduit ! Ordonna le plus jeune, pressé de tout comprendre.
Le mage ne semblait pas réjouit à l'idée de devoir travaillé un peu plus que les autres, mais au lieu de se pencher sur la tâche, se contenta de soupirer.
- Y'a pas grand-chose de plu que ce que je vous ai expliqué. Les fleurs bénies, c'est sans doute les filles qui ont reçues les éclats de Déméter… Donc c'est donc bien elles qui seront les seules en mesure de vaincre les cavaliers. Et pour ce qui est des lunes, ils expliquent qu'en gros qu'en y'a un alignement avec Jupiter, Neptune et Pluton… et la lune -mais entre nous, je pense que la terre est plus logique) bah… les cavaliers débarquent. En gros ils expliquent que l'alignement des planètes ouvre la cage de néant ce qui libère les créatures qui rétabliront l'équilibre du monde. Reprit-il sans vraiment faire de traduction linéaire.
Un profond silence alourdit l'ambiance déjà trop sérieuse.
- Génial ! En plus de jouer aux rats de bibliothèque, il fait maintenant prendre le rôle d'astrologue ! Se renfrogna Naomy qui à son tour abandonnait sa lecture avant e s'étaler sur la table, laissant soudain sa fatigue se lire nettement sur ses traits.
- Peu importe, ce livre est à lire avec attention, s'il est en grecs ancien, je propose qu'on laisse Aiden s'en occuper. Tout le monde continue ses recherches.
Aussitôt ordonné aussitôt fait, même à contrecœur. Par chance, Aiden interrompait souvent le groupe pour faire part de ses découvertes. Notamment l'existence d'un second volume de l'ouvrage et de sa potentielle cachette.
- Les fondations de la cathédrale de Winchester, rien que ça ! Se plaignait Perséphone après que Chris eu prit le temps de quelques recherches rapides sur l'existence du fameux livre.
- Bien, je pense qu'on peut faire nos bagages et aller fouiner par là-bas ! Annonça fièrement James qui commençait déjà à pianoter sur son téléphone, envoyant un message à l'organisation pour préparer leur excursion et mobiliser des renforts.
- Je t'arrête tout de suite, il est hors de question de louper le service d'aujourd'hui ! Fit remarquer Perséphone sèchement et sans lui accordé un seul regard.
L'indifférence toujours affichée de Perséphone faisait l'effet de petite aiguille se plantant dans la poitrine du chasseur. Comment pouvait elle se montré aussi détaché, aussi insensible. N'avait-elle rien ressentit la nuit dernière, cela lui aurait-il vraiment trop couté de lui montrer un peu plus de considération qu'habituellement ?
- Ha oui, alors pas question de « louper le service » mais pour ceux qui ont une vie et des impératifs, c'est pas la peine. Se renfrogna à nouveau la gymnaste du groupe.
- Naomy, on est en train de faire de notre mieux pour sauver le monde, tu auras tout le temps de porter ton justaucorps lorsqu'on aura survécu, en attendant, oublie les entrainements tu veux ? Et concentre toi sur vaincre les monstres devant nous. Clama Ophelie.
- Et ouvrir ce bar à bourgeoise c'est une question de survie de l'humanité ? Répliqua la demoiselle aux cheveux noirs, revêche.
- Presque, certaines clientes pourraient apporter des informations intéressantes ! Reprit Aiden, sans vraiment croire à ses propres mots.
- On s'en fiche Naomy, arrête de chipoter, c'est comme ça et puis on a déjà assez de choses à régler pour penser à aller en cours. Sonna Ophelie la voix plus imposante que précédemment encore.
Même James fut impressionné par l'autorité naturelle de la jeune femme. Naomy continua à émettre ses récriminations mais cela se perdait dans les quelques conversations s'élevant pour mettre en place une organisation précaire.
- Sebastian pourra-t-il se déplacer ? Questionna finalement Perséphone tout en couvrant le léger brouhaha tandis que les livres se refermaient et se rempilaient.
- Il faudra lui demander de se transformer qu'en dernier recours, mais il est hors de danger. Expliqua Aiden d'un ton léger, mais le petit sourire en coin qu'il s'efforçait de camoufler ne se faisait que souligner la fierté qu'il tirait de la survie de ce patient inhumain.
- Parfait, il est hors de question de laisser l'un d'entre nous derrière. Encore moins après ce qu'il lui ait arrivé. Et ça vaut pour chacun d'entre nous, plus personne ne soit se retrouver isolé. Reprit la patronne.
Après cela, les livres furent ranger et tandis que Nathanaël, Chris et Aiden enfilait leur tenu d'hôte, James désigna son frère pour l'accompagné jusqu'aux quartiers de l'organisation pour y rendre les précieux ouvrages qu'ils avaient fait de leur mieux pour ne pas détériorer.
Sur le chemin du retour, Axel s'était éclairci la gorge pour attirer l'attention d son aîné. Ainé qu'il la lui accorda sans se poser plus de question.
- Est-ce que… Est-ce qu'il se repasse des choses entre toi et Perséphone ? Demanda le garçon tout en hésitant.
Il n'avait jamais vraiment comprit le lien qui unissait la jeune femme avec son frère, et peut être que James non plus n'avait jamais vraiment su. Aussi, il répondit à Axel par un simple soupire qui tenait plus du grognement qu'autre chose. Il n'avait pas envie de penser à ça maintenant, s'il y pensait se serait lorsqu'il aurait Perséphone contre lui et pas autrement, sinon, il perdrait en concentration et serait alors une cible facile.
- Je demande… parce que j'ai l'impression que t'es de mauvaise humeur aujourd'hui et… Reprit le plus jeune du duo.
- Je suis de mauvaise humeur. Coupa simplement James sans forcément que son ton ne soit trop tranchant.
Un silence lourd de gêne s'installa entre eux tandis qu'il continuait leur voyage jusqu'à se rendre au point de rendez-vous.
- Je sais que ça va te paraitre ridicule, mais si tu veux parler de tout ça hein… bah, je suis là.
- Et toi alors, tu as fait des trucs à la ptite Coraline ? Contrattaqua James, finalement irrité par le tournant de la conversation.
- Il n'y a rien entre moi et Coraline, c'est une fille sympa quand on apprend à la connaître, reprit Axel sans pour autant se laisser atteindre par la mauvaise humeur de l'autre chasseur.
La conversation entre les deux frères s'arrêta là, car de toute manière, ils se trouvaient de retour à l'établissement qui leur servait de couverture. Le service fut particulièrement long, fort heureusement, Perséphone avait pu modifier les horaires de fermeture, et l'établissement pu fermer ses portes en fin d'après-midi. Quelques heures avant le coucher du soleil.
Les filles étaient restées la journée à réquisitionner les pièces intimistes pour s'y reposer. Il avait été prévu de se rendre le soir même, à la cathédrale de winchester pour y récupérer le second volume du livre qui leur avait donné plus d'information sur ceux qu'ils devraient combattre.
C'est en allant les réveillé que James se retrouva nez à nez avec Ophelie. Elle semblait revigorée et avait perdu de son sérieux qu'elle leur avait montré pendant leurs studieuses recherches. Quelques secondes plus tard, James se laissait se faire plaquer contre le mur du couloir, manquant de faire tomber un vase de décoration posé sur un guéridon.
Les sourcils froncé il regardait la jeune femme de haut. A quoi pouvait-elle bien jouer maintenant ?
- J'ai juste eu un petit vertige. Mentit-elle ouvertement tandis qu'elle avait délibérément laissé ses mains aux doigts fin parcourir la chemise du chasseur sous les yeux ahurit de ce dernier.
Il était sur le point de la repousser, lorsque la demoiselle s'éloigna d'elle-même tout en murmurant un « désolé » qu'elle ne penserait jamais vraiment.
Le comportement d'Ophelie était étrange, mais James ne s'en formalisa pas, toutes les filles élue par la déesse Déméter semblaient avoir beaucoup de problèmes.
L'homme continua son chemin, laissant coulisser la porte pour constater que les demoiselles qu'ils venaient chercher avaient déjà commencé à s'activer. Il les encouragea à continue avant de reprendre sa route, s'arrêtant une seconde devant le bureau de Perséphone pour récupérer les armes à feu qu'il avait laissé dans la pièce.
Il n'avait pas vraiment prit le temps de toquer proprement, oubliant trop rapidement les bonnes manières, aussi, il fut surprit d'entrer rapidement et de retrouver son amant de la veille en sous vêtement en train de s'attacher sa longue chevelure en une natte complexe et serrée.
Ce fut de la porte se referma en un claquement faible mais audible qui encouragea la jeune femme à se retourner, toisant avec surprise le nouvel arrivant, penaud de ne pas avoir pris le temps d'attendre une invitation.
- Toquer est sûrement une énième chose en dehors de ta portée je suppose, souffla sarcastiquement Perséphone, visible un trait de famille qu'elle partageait avec Chris.
- Désolé, je croyais qu'une demoiselle fermait la porte à clé quand elle se retrouvait dans ce genre de situation. Répliqua-t-il avec une certaine sincérité.
Perséphone soupira et se retourna de nouveau, laissant à James le loisir d'observer son dos droit et la chute de ses reins. Les mouvements de la demoiselle étaient lents, et du point de vue de James ne donnait pas l'impression de vouloir se rhabiller tout de suite. Alors, s'armant de courage et mentant de côté son orgueil piqué de ce matin, il se glissa contre ce dos offerts, déposant ses lèvres sur l'épaule la plus dénudée de son amante, la sentant même frissonner sous ses doigts.
- Ce n'est pas le moment, James… s'il te plait, on ne peut pas, il faut que tu t'en aille. Suppliât Perséphone sans pour autant s'extraire de la légère prise que James avait sur elle.
- ça ne sera jamais le bon moment, et je ne veux pas mourir en ayant regretté ces moments. Avoua finalement l'homme en ressentant le bras qu'il avait passé autour de la taille de sa compagne, tout en continuant ses baisers, goutant sa peau chaude.
- On ne doit pas se laisser aller maintenant… Essaya-t-elle d'argumenté mais sa voix se faisait de moins en moins convaincante.
Avec délicatesse, James posa ses mains sur les hanches de Perséphone, l'accompagnant lorsqu'elle se retourna pour lui faire face.
- Je peux savoir ce qui se passe entre nous là ? Questionna finalement James, espérant au fond de lui que cette fin du monde pourrait au moins les rapprocher.
Sa question eu au moins le mérite de faire lever vers lui un magnifique regard vers olive brillant de sentiments contradictoire, mais rien qui ne semblait ressemblait à l'apparente indifférence à laquelle il avait eu le droit toute la journée.
- Rien… Il ne se passe rien… James… Répondit-elle après avoir détourné des yeux désolés par sa propre réponse.
Pendant un bref instant, il avait cru qu'elle se serait décidé à l'embrasser, rien que pour éviter la question … Mais à l'évidence, la situation devait décevante pour les deux amants.
Tout aussi simplement qu'il était venu, James se détacha du corps chaud de sa partenaire. Sans rien rajouté, il traversa la pièce pour aller récupérer ses armes et celle de son frère.
Quelques temps plus tard, tout le monde était présent. Dans une camionnette de l'organisation y avait été installé la majorité des fournitures de sorcier d'Aiden. James avait profité pour envoyer son rapport journalier à son supérieur, tout en faisant la liste du matériel qu'ils avaient emprunté. Il n'avait pas demandé l'autorisation car le temps de demander la permission, ils étaient déjà tous été anéantit par les cavaliers.
- Qui conduit ? Demanda le sorcier du groupe de façon des plus enjouée une fois que l'heure d'aller récupérer Oliver et Sebastian fut arrivée.
- Je vais conduire, je suis la seule à ne pas faire partie de la prophétie, et vous devrez en profiter pour vous reposer. Qui sait lequel des cavaliers nous allons potentiellement croiser. Déclara Perséphone qui prenait déjà les clés que lui tendais James.
Une fois grimper dans la camionnette, le chasseur fut surprit de sentir une épaule se glisser contre la sienne. Il n'eut qu'à tourner la tête pour constater qu'Ophelie avait autre chose en tête que de provoquer de « petit rapprochement accidentelle ». Sur ses gardes, James continua de la laisser faire pourtant, de son côté assit, il avait un plan, et si le rapprochement que forçait Ophelie pouvait montrer à Perséphone qu'il ne lui courrait pas éternellement après, se serait tout aussi bénéfique.
Une fois le petit couple récupéré, Perséphone annonça qu'il faudrait plus d'une heure et demi pour se rendre à la cathédrale de Winchester, aussi, elle demanda à Axel de prévenir de leur arrivée. Inutile de faire toutes les recherches par effraction et cela ne coutait rien de demander la permission avant d'aller chercher le livre.
Lorsqu'Oliver entra dans le véhicule, il ne put que remarquer Ophelie faisait semblant de dormir sur l'épaule de James. Le regard assassin qu'il lança au chasseur laissa ce dernier de marbre. S'il voulait profiter des magouilles d'Ophelie pour son propre compte, il ne voulait pas être mêlé à ces dite magouilles plus que nécessaire. Cependant, le demi-ange ne l'impressionnait pas plus que ça, un coup de taser elle il se tortillerait sur le sol tel un vers. Avec le regard brulant d'Olier darder sur le couple qu'il formait momentanément avec la demoiselle à la chevelure chocolat James sentait que ce voyage allait lui paraitre beaucoup plus long qu'une heure et demie…
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