Chapitre III
Le silence perdure encore quelques minutes, toujours aussi pesant et inquiétant. Je m'avance dans la cité et frappe à la porte de la première habitation venue. Sans succès, tout n'est que silence. J'essaye plusieurs autre portes, elles sont toutes verrouillées et personne ne répond. Les maisons ont encore des bougies allumées et les volets ne sont pas fermés. C'est un départ précipité et récent, néanmoins ce village est bel et bien habité. Je traverse l'allé centrale de la cité, celle-ci mène a l'immense arbre au milieu du village. Je contourne l'arbre, une main sur son écorce. Cette arbre dois être un élément important de ce village où il ne serais pas au centre, les habitants auraient établi leur campement ailleurs si cet arbre était indésirable. Sa taille et sa largeur fait peut être de lui un arbre rare qui a une quelconque signification aux yeux de ce peuple. Dans quelques minutes le soleil ne sera plus qu'un souvenir, la nuit est entrain de le remplacer.
Je ne peux pas rester à découvert la nuit, je ne sais pas où je suis donc je ne sais rien de sa faune ni de ses habitants. N'importe quoi pourrait se cacher ici, Je préfère éviter de prendre des risques. La solution la moins dangereuse serais de monter à un arbre, en altitude je ne risque pas d'attaque de serpents ni d'animaux et les grandes feuilles des arbres devraient me camoufler un minimum. Je retire ma main de l'écorce lorsque un bruit provenant du haut de l'arbre m'interpelle, des crissements de feuilles.
Je titube en arrière précipitamment. Je lève la tête en plissant les yeux pour essayer de faire la distinction entre chaque ombre, très haut dans l'arbre une ombre semble s'agiter, comme ci elle cherchait à descendre. Peut être que c'est seulement un coup de vent qui a agiter les feuilles?L'ombre glisse lentement le long de l'écorce pour rejoindre la terre ferme. Plus l'ombre se rapproche plus il est facile de la discerner. La créature qui descends de l'arbre est petite, un mètre environ, avec de très longues oreilles et des yeux gris. Je m'éloigne de l'arbre et me retourne. Je pousse un cri de surprise. Sur chaque arbre entourant la cité, des créatures semblables rejoignent le sol, Je suis cernée. La créature sur le grand arbre a mi-chemin dérape sur l'écorce et tombe à terre dans un bruit sourd, sans pousser un quelconque cri de douleur. Le créature se relève aisément et prends le temps d'épousseter sa robe blanche qui lui sert de vêtements. Elle lève lentement la tête vers moi, me dévisage et déclare:
- Winry, j'ai bien cru que tu allais nous faire attendre toute la nuit avant de te montrer. Tu en as mis du temps.
Je fronce les sourcils et recule d'un pas, comment connait-il mon nom ?
- As-tu déjà entendu parler du prophète Zark? Il secoue la tête et ricane, bien sûr que non puisque tu ne viens pas de ce monde.
Je secoue la tête, confuse. Cette chose est folle, comment j'aurais pu changer de monde en tombant dans un lac ?Je recule encore, sur la défensive et tente de m'expliquer :
- Écoutez je sais pas de quoi vous parlez, j'ai eu un accident et... il me coupe et reprend à ma place.
- Et tu t'es perdu, de plus tu ne sais absolument rien de l'endroit où tu te trouve. Tu as énormément de chance winry de tomber sur notre peuple. Si tu avais été dans le désert d'Hiraya je ne te donne pas plus de 10 minutes avant de te faire séquestré par des créatures.
- Je veux juste..., il me coupe encore une fois.
- Tu veux juste rentrer chez toi. Mais là d'où tu viens n'a jamais été fait pour toi.
Qui est-il pour savoir ce qui me convient ? Je m'énerve :
- Je me passerai bien de vos conseils, laissez moi seulement partir.
Il me toise et sourie:
- Winry veux-tu vivre?
Je fronce les sourcils :
- Bien sur que oui.
- Assurément ?
Les créatures se rapproche et forme un cercle plus serré autour de moi. Paniqué, j'essaye de me frayer un passage tournant le dos à la personne qui s'apparente être leurs chef mais ceux-ci s'obstinent à me bloquer le passage. Je retiens un cri de frustration :
- Oui assurément maintenant dites à vos amis de s'écarter pour que je puisse partir.
-Bien
Il fait un signe de la main et toute les créatures se décalent, me laissant un passage.
- Tu n'est pas prisonnière ici, si tu veux tellement vivre pourquoi cherches tu à foncer tête baissée vers le danger ? Pars si tu le souhaites après tout. On apprend des ses erreurs. Si celle-ci ne te coûte pas la vie du moins.
Il a peut être raison, partir veux dire me retrouver encore une fois perdue au milieu du danger. Mais comment suis-je censé savoir si ces créatures ne sont pas une source de danger?
- Nous ne te voulons aucun mal, si nous voulions te tuer nous l'aurions fais dès que tu es arrivée dans cette forêt. Nous sommes des Schmunes, un peuple libre et pacifique. Nous descendons des quatre esprit des saison ce qui fait que les seuls pouvoir qui nous sont attribués sont de soigner, faire pousser des plantes et les modifier en fonction des saisons, et cas plus rare certains d'entre nous peuvent voir le futur pour en déduire le présent. Tu vois tu n'as pas grand chose à craindre de nous.
Je passe une main sur mon visage, de toute manière qu'est-ce que j'ai à perdre?
- Et si je reste?
Il se retourne et se dirige vers une habitation en me lançant :
- Reste si tu en as envie mais prends garde au temps ou il disparaîtra.
Tout les Schmunes se détournent pour reprendre leur quotidien me laissant seule devant le grand arbre. Je baisse les yeux et tente de contenir les larmes qui me piquent les yeux en essayant de penser à quelque chose de plus joyeux mais rien ne vient. Je me laisse glisser à terre et finis assise les yeux fermés , la tête appuyée contre l'arbre en maudissant Jason et moi même, si je n'avais pas sauté je n'en serais pas là. J'ouvre lentement les yeux et m'écarte brusquement de l'arbre en remarquant un détaille qui m'a échappé jusque là. Sur l'arbre est gravé en lettres capitales " prends garde au temps ou il disparaîtra".
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