Écrire c'est vivre. C'est s'envoler. On ne fait plus attention à ce qu'il y a autour de nous. Le temps file sans que l'on s'en aperçoive. Concentré sur le frottement du stylo sur la feuille, on écrit tout ce qui nous passe par la tête. Peut-être que plus tard, on trouvera que ce qu'on a fait est nul mais sur le moment on le trouve génial. Comme quand d'autres parlent avec tant d'aisance, notre esprit trouve les mots justes à écrire. On noircit les pages et quand on bute sur un mot, on est prêt à tout pour le trouver.
Écrire c'est vivre. Quand un sentiment trop fort nous submerge, il nous suffit d'écrire. Les mots coulent comme des larmes sur la feuille, dégringolent de rage, se couchent d'amour sur plus de pages que l'on ne pense. Et si quelqu'un tombe sur ses lettres, il tombe sur un cœur ouvert.
Écrire c'est vivre. D'ailleurs, chaque mot est indépendant, unique et libre. Des êtres qu'il faut apprendre à manier avec délicatesse. Fragiles et pleins de pouvoirs, de sens et d'histoire. Amis de certains, ennemis d'autres. Ils sont si nombreux qu'on pourrait les comparer au nombre d'étoiles.
Écrire c'est vivre. C'est se créer d'autres corps, d'autres histoires, d'autres vies. Se créer ses propres règles pour être heureux, comme on le veut. C'est être soi-même sans avoir de crainte d'être jugé.
C'est vivre, aimer, rire ou pleurer.
Écrire c'est différent pour chacun, mais c'est surtout ce qui rassemble.
Écrire, pour moi, c'est mieux que vivre.