Grand parents
09 Mai 2015
Il y a ce garçon un peu ailleurs, en marge de la société, un artiste, un philosophe qui s'ignore. Il me fait réfléchir sur la vie, sur le monde, sur ce que j'aimerais qu'il soit, sur mes croyances, mes valeurs et l'avenir que je veux construire dans une société que je n'aime pas. Il a beaucoup de charme, je crois, ou il est peut-être juste aussi utopiste et fou que moi... Je ne sais pas, il me fait ressentir de nombreuses émotions en fonction des sujets qu'on aborde... Et hier, tu vois il a parlé de vous. Il m'a dit que son grand père sentait la violette et la j'ai voulu me rappeler de l'odeur que tu sentais Papy et je n'y suis pas arrivée. J'ai essayé avec Mamie et c'est ça qui m'a fait le plus mal. Tu te rends compte, ça ne fait même pas deux ans et j'oublie, les souvenirs se modifient, ils s'estompent, se transforment, et ils prennent une saveur que je déteste. Je ne veux pas. Il m'a fait me sentir mal, j'ai été en colère contre lui et j'ai bien cru que j'allais me mettre à pleurer mais je ne l'ai pas fait. Il m'a jugée et ça a été douloureux. Il ne sait rien de moi, ni de ce que je suis. Je ne l'ai pas fait, je ne l'ai pas jugé moi, à aucun de ces putains de moment où nous avons parlé de nous.
A ce moment, j'aurais aimé que vous ne me manquiez pas, que vous soyez encore là tous les deux et j'aurais aimé pouvoir le regarder, fière, plongée dans ses yeux océaniques et lui dire que j'allais vous voir demain, et que je lui dirais l'odeur qui se dégageait de chez vous.
Ca m'empêcherait de devoir ressentir ce vide, qui se creuse dans ma poitrine au fur et à mesure que j'écris ces lignes...
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