— MAURICE ! SORS DE LÀ, ESPÈCE DE… DE SA… DE SACRIPAN !

— Tu as pas dit “s’il te plaît” !

— Écoute-moi bien petit nodocéphale, José a fait cinq tentatives de suicide en deux jours parce que ma co… cornegidouille de sœur a transformé toutes les réserves d’alcool en jus de raisin ! Si elle a l’idée de prendre autre chose que le couteau à beurre, tu auras sa mort sur la conscience !

— On m’a toujours dit que j’étais inconscient, ça tombe bien !

— TU VAS SORTIR DE TA CHAMBRE PETIT COPROLITHE !

— Connasse. Putain de saloperie de bordel de merde…

Ce fut la goutte d’eau qui mit le feu aux poudre. En l'occurrence c’est la petite mais teigneuse Georgette qui s’enflamma et frappa contre la porte. Le courageux Maurice avait, heureusement pour lui, pris soin de prendre une porte résistant au feu. C’est pourquoi les coups de tête ardents et répétés de la rousse n’eurent d’autre effet que celui de faire temporairement oublier à ses trois amies leur grande détresse. Elle s’énerva encore plus de les voir rire d’elle et chauffa au point de faire fondre une partie du plafond.

Fort heureusement, Alba la calma en lui apportant son sac de dix kilos de cannelle. La naine se roula en boule dedans et y pleura pendant quelques heures, avant de retourner déranger Maurice. Ces deux activités, certes très intéressantes, occupaient désormais ses journées.

Ses amies n’allaient pas beaucoup mieux. La disparition des réserves d’alcool avait immédiatement plongé José dans une profonde dépression, au point qu’elle ressuscita malencontreusement Sadé (celle-ci se fit heureusement courser puis manger par les chèvres de Paulette peu après). Alba et Cacagomé avaient essayé de lui remonter le moral, sans parvenir à hurler plus fort qu’elle ne chialait pour lui faire comprendre qu’elles allaient en racheter. Les deux partirent alors en excursion, sans croiser de maladies puisqu’elles s’étaient repliées après avoir senti l’aura d'une créature maléfique supérieure, et achetèrent une dizaine de litres de bière, autant de rhum et le double de vodka. Avec cela, elles pensaient remettre Josette la picolette sur pied et tenir un jour ou deux avant de retourner en chercher.

Elles furent malheureusement déçues de voir les précieux liquides se changer en jus de raisin à la seconde où elles les eurent achetés. Abandonnant les bouteilles devenue inutiles, elles étaient revenues au QG où elles passèrent leur temps à déprimer.

Bref, c’était pas la joie chez les GARC, mais la déprime générale finirait bien par passer…

— José, non ! Trump dit que des conneries, ne boit pas ce désinfectant !

— Mais nan Alba, c’est du gel hydroalcoolique !

— Et ça change quoi ?

— Hydroalc…

— Ah ! Paulette a compris !

C’est ainsi que les alcoolytes se battèrent pour le flacon de gel hydroalcoolique. L’action réveilla la petite Georgette qui se munit immédiatement de ses katanas, avant de se rappeler qu’ils étaient désormais changés en couteaux en plastique. Elle retourna immédiatement pleurer dans sa cannelle.

SAUTE UNE LIGNE LÀ QUAND TU REFERAS LA MISE EN PAGE (et supprime cette phrase) (et bah non, hihi xD).

Seul dans sa chambre, Maurice regardait des films tout en prenant des notes sur les méthodes de torture qu’il y voyait. Lorsqu’il entendit la bagarre en cours de l’autre côté de sa porte, il perdit le contrôle de lui-même. Ses pulsions violentes prirent le dessus et il sortit de sa chambre, attrapa Georgette par une jambe et la lança dans la piscine avant qu’elle ne comprenne ce qu’il lui arrive. Le bassin était désormais plein d’eau bénite.

Il interrompit ensuite la dispute des alcoolos pour leur dire que la piscine était pleine d’alcool. Désespérée, celles-ci le crurent sur parole et sautèrent dans la piscine.

— Pourquoi ça sent pas l’alcool ? demanda Alba.

— Pourquoi ça a pas le goût de l’alcool ?? demanda José qui en avait déjà bu quelques litres.

— Pourquoi y a des bouts de peaux mortes et une Georgette noyée ??? demanda Paulette.

— Oups, il semblerait que l’alcool soit devenu de l’eau bénite… fit Maurice en retirant l’échelle.

En homme serviable, il jeta un kilo de cannelle sur le cadavre flottant, qui cessa de flotter quand la rousse revint à la vie.

Malgré les protestations de ses prisonnières camarades, le héros s’en alla.

SAUTE CETTE LIGNE AUSSI (je suis d'humeur taquine aujourd'hui :D)

Lorsqu’il revint le lendemain, il portait (sans mal grâce à ses muscles d’acier) un grand bloc de métal sur lequel était gravé K19. Paulette et Alba, en grandes (sauf Paulette) chimistes qu’elles étaient, comprirent vite les intentions du paltoquet.

— Maurice, ne fais pas ça ! essaya de le menacer la naine qui s’accrochait à la Chaussette pour ne pas couler.

— K19 ? demanda Georgette qui s’accrochait à Alba.

Le héros posa le bloc de potassium sur un skate-board volé à un enfant dans la rue et poussa légèrement celui-ci (le skate, pas le gamin).

Pendant les quelques secondes que mit le véhicule à avancer puis tomber dans l’eau, le brillant tortionnaire se réfugia dans sa chambre et s’enferma de nouveau. Pour ne plus succomber à ses pulsions violente, il avait installé des crochets à viande dans un coin de sa chambre et y avait accroché une dizaine de PNJ, tous roux. En plus de la chouette décoration que ça lui faisait, il allait pouvoir se défouler avec sans avoir besoin de sortir affronter Georgette.

Le bloc de potassium tomba finalement dans la piscine et explosa, comme tout métal alcalin (première colonne du tableau périodique des éléments) au contact de l’eau.