Or il passa dans Montcuq un jeune homme qui se faisait appeler Marc Anelle. Il tomba malencontreusement sur le cadavre de la flamboyante (et flambée) Georgette et l’héroïne se réveilla donc en clignant des yeux comme une princesse.

— Où suis-je ?

— Dans mon cul Montcuq, belle demoiselle ! lui répondit Marc.

— NAN MÉ TU TE CROIS OÙ ?!

— C’est le nom de la ville, je ne suis pas un être vulgaire, tu sais.

— Hum, moi non plus. Et tu t’appelles comment ?

— Marc, pour vous servir !

— Moi c’est Georgette. Tu veux bien m’aider du coup ?

Marc accepta de bon cœur et Georgette l’emmena donc au QG pour lui présenter ses amis. En chemin, elle lui raconta ses malheurs avec ses camarades roussistes. Et en arrivant devant la porte du QG…

— Un roux décapité ! Nooonn ! C’est d’une barbarie extrême ! pleura la rouquine.

Marc sortit de sa poche un flacon de potion magique.

— C’est du r’ours, expliqua-t-il. Parce qu’il est roux et quelque chose me dit qu’il s’appelle Arthur, et ce prénom vient du celte “artos” qui veut dire ours, tu comprends ?

Arthur ressuscita donc et décida de quitter ce village de fous pour s’installer à Orange. Puis Georgette ouvrit la porte du QG et trouva les quatre zéros avachis sur le canapé.

— Salut bande de pétoules, je vous présente Marc.

Ce dernier sera la main de Maurice et fit la bise aux filles.

— C’est ton nouveau mec ? demanda Paulette.

— CHUIS SÛR QU’IL S’APPELLE MARC ATANA !!! rugit Maurice.

— Marc Onar ? suggéra José.

— Marc Anelle ! s’exclama Alba.

— Comment t’as deviné ?

— Parce que mon ami Henri Cotta et lui sont de vieux potes avec Pénélope Ate.

Selon le plan qu’ils avaient mis au point, Georgette partit astiquer ses katanas dans sa chambre tandis que Marc discutait roux avec les autres.

— Que feriez-vous s’il restait encore des roux ?

— Y EN A PLUS MERDE !!

— On leur arrache les cheveux un par un et la barbe (si elle existe), fit Maurice. Ensuite on les fait rôtir dans les flammes puisque c’est des démons, ensuite on leur coupe les membres au couteau à beurre ou autre truc mal aiguisé, on verse du vinaigre et du citron sur les plaies pour que ça pique, on laisse reposer quelques heures et…

— AU BÛCHER !! compléta Chaussette-fine.

— En attendant, au dodo ! fit Alba.

C’est alors que tout se joua. Pendant le sommeil des vilains héros, Georgette et Marc leur teignirent les cheveux en roux (et la demi-barbe pour Maurice, et seulement une mèche pour Alba). Lorsqu’ils se réveillèrent le lendemain, de terribles hurlements se firent entendre.

— AAAAAAAHHHHHHHHHHH LE MALHEUR S’EST ABATTU SUR NOUS !!!

— AU SECOURS C’EST UN CAUCHEMAR ÉVEILLÉ !!

— Oh bah les amis, vous avez perdu votre âme pendant la nuit ? lança Georgette. Au fait, qu’est-ce qu’on fait aux roux ? demanda-t-elle avec un sourire narquois.

Le plan fut donc mis à exécution. L’arrachage de cheveux/demi-barbe entraîna des cris de douleur à rendre sourde la planète entière. Pareil pour le rôti, les membres découpés, le vinaigre et le citron et… LE BÛCHER !!

— Bah alors Cacagomé, t’auras pas fait long FEU après tes dix-sept ans ! se moqua la seule rousse qui n’avait pas les pieds dans les flammes (et pas non plus Alba puisque rappelons qu’elle n’avait qu’une mèche teinte). Au fait, on dit que la vengeance est un plat qui se mange froid mais… MOI JE LE PRÉFÈRE BRÛLANT !

Ce fut un merveilleux Marc carnage qui ravit Georgette.

C’est alors que Marc fit un truc chelou. Il fit la bise aux cendres des héros brûlés.

— Bah, tu fais quoi ? demanda Georgette.

— Ben… JE LES CONTAMINE CAR JE SUIS MARC ORONA MOUAHAHAHAHAHA !!!

Heureusement, la cheffe des GARC n’était pas loin et entendit Marc. Elle saisit une batte de baseball héritée de sa grand-mère et le frappa violemment à plusieurs reprises tout en conservant les distances de sécurité. Elle finit par envoyer la batte de toutes ses forces sur Marc qui fut projeté dans le feu encore allumé du bûcher. Il pourrait désormais se faire appeler Ma(r)cchabée.

— Alba… il… il t’as fait LA BISE !!!

— Oh tkt, en attendant qu’ils ressuscitent, je vais me prendre un bain de bière, ça le tuera, non ? Et avec un peu de chance, ça fera repousser la mèche que tu m’as arrachée connasse.