Ne pas la laisser rentrer… [par PM34]

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Après avoir fuit en urgence lorsqu’on leur demanda de payer la location du gîte, les garc rentrèrent au QG où ils furent victimes d'événements étranges… Laissez-moi vous les raconter.


S’il vous plaît.


Ok, merci !


Tout d’abord, Maurice alla chercher le courrier. Bien entendu, il le fit par pure gentillesse et non parce que Josette la dictateurette l’avait menacé de le manger. Au milieu des pubs sans intérêt, il trouva une lettre étrange… Elle semblait écrite dans une langue satanique qu’il ne comprenait pas.

— Frau Paula ? demanda-t-il aux autres. C’est qui, Frau ?

— Qu’est-ce que c’est quoi ? demanda Alba.

— J’sais pô, une espèce de lettre bizarre dans un dialecte probablement satanique.

— Comment ça, “satanique” ?

— J’sais pô, c’est le narrateur qui l’a dit.

— Ah… Kakaaaa ! Tu t’y connais en langues toi, et je parle pas de tes trucs bizarres avec Balthazar ! Viens nous déchiffrer ça !

— Hein ? J’ai pas le temps ! réagit l'intéressée qui s’était lancée dans la fabrication d’une œuvre en tricot intitulée “Gloire au rhum”.

— Kaka, si tu ne viens pas, je mets de la cannelle dans ton rhum !

— Ça veut dire que j’ai deux mois de vacances en plus ! s’écria Paulette qui était venue, avait lu et avait déchiffru en une demi-seconde et demi.

— Hein ? C’est toi, Frau ? demanda Maurice qui, comme d’habitude, ne comprenait rien.

— Ça veut dire “femme”, enfin plutôt “madame” en l'occurrence.

— Et, tu parles cette langue satanique ? s’étonna Alba.

— Bien sûr ! Et c’est de l’allemand.

— Ouais bah une langue satanique, c’est bien ce que je disais…

— Certes… Bref, en gros je suis prise dans une école pour…

— Devenir Succube ? Bravo !

— Ta gueule. Connard.

— Félicitation, Kaka !

— Merci, Alba !

Soudain, Maurice s'évanouit.

— Qu’est-ce qu’il nous fait encore, ce crétin ?

— Je crois qu’il vient de comprendre que tu as utilisé le mot qu’on ne doit pas prononcer.

— Vous parlez de Voldy ? intervint Georgette. Ok, c’est d’accord, on se refait l’intégrale des Harry Potter !

Elle s’installa dans le canapé, les jambes sur le gisant, prête à regarder les films.

— Euh, non… On parle du mot commençant par un “E”...

— Électroencéphalogramme ?

— Nan, celui qui commence par “Éco” !

— Écholocalisation ?

— École ! hurla Frau Paula, excédée.

La rousse devint livide et s'évanouit à son tour. Par une force physique qui ne saurait être apparentée au sadisme de l’auteur, elle tomba du canapé, s’ouvrit le crâne sur la table basse et s’étouffa avec sa langue avant de se vomir dessus.


— Putain… s’énerva Alba.

— Hors de question que je fasse le ménage. Réanime-les et qu’ils se démerdent !

— Pour Maurice, ça ne devrait pas être trop dur…

En effet, le sang de la rousse et, étonnement, ce qui semblait être des morceaux de cervelle coulaient au sol et atteignirent le cadavre pas tout à fait mort du héros. Celui-ci se réveilla en pleine forme, marcha malencontreusement sur le visage de Georgette puis s'affala sur le canapé.

— Bon, je retourne à mon tricot.

— Ok, bon tricotage ! Et toi, Maurice, tu nettoie tout ça ! Et mets pas tes pieds sanguinolents sur le canapé ! Sagouin !

— Oui, cheffe… souffla-t-il.

— Et dépêche-toi !


Le héros partit donc chercher de quoi faire le ménage, sous le regard sévère d’Alba. Celle-ci partit ensuite se prendre une bière, laissant le brillant zéro à son nettoyage. Et oui chers lecteurs, il faut bien que les personnages fassent des erreurs pour que l’histoire avance !

Maurice mit donc le cadavre dans un sac poubelle, le sac poubelle dans une poubelle et la poubelle sur le bord de la route où les éboueurs en récupérèrent le contenu.


— Bah voilà ! C’est mieux quand c’est propre !

— Cheffe, t’as bu combien de bières pour me laisser le temps de tout ranger ?

— C’est pas une question qu’on pose à une dame ! Malotru !

— Ah… Désolé…

— Où est Georgette ?

— Ah ? Euh…

— Maurice…

Nettoyer (verbe) : Rendre net, propre en débarrassant de ce qui tache, salit, ternit. J’ai juste nettoyé !

— Maurice…

— Ok… Dans la poubelle…

— Alors pourquoi est-ce qu’elle était vide quand j’y ai mis mes bouteilles ?

— Euh… C’est possible, peut-être, que les éboueurs sont passée…

— Connard.

— Bah tu vois qu’on n’a pas besoin d’elle ! Tu la remplaces très bien !

Après s’être baissé de justesse pour éviter une bouteille volante, Maurice fit… Ce que fait Maurice, c’est à dire s’enfermer dans sa chambre.

Il en ressortit néanmoins une demi-heure plus tard, après que son ordinateur eut redémarré pour la troisième fois. Ordinateur qui, d’ailleurs, ne redémarrerait plus étant donné qu’il était éparpillé façon puzzle contre un mur.


Soudain, la sonnette sonna.

— Maurice, t’es debout alors va voir qui c’est !

— Mais euh ! Je suis déjà allé au courrier !

— C’est ça où je te transforme en hérisson ! menaça Paulette qui affutait ses aiguilles.

— Gloups… Avec plaisir, très chère amie...

— J’aime mieux ça. Et dépêche-toi !


Le vaillant soumis demanda à l’interphone :

— T’es qui ?

Je viens [bruit inaudible] la rentrer !

— Balthazar ? s’exclama Kaka.

Non ! Je viens vous hanter, car c’est la rentrée !

— Quelle horreur ! hurla José tandis que Maurice s'évanouissaient.

— N’ouvrez pas cette putain de porte ! ordonna la cheffe.

— Non, non, non… pleurnicha Paulette.

Vous en faites un peu trop…

— J’vois pas de quoi tu parles, répondit la cheffe.

— Ouvrez-moi ! Je suis Chloé Colle et je vous êtes mes proies !

— Et en plus elle fait des rimes cette connasse… bougonna José.

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