L'hibou
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Vieillissant, ses yeux globuleux
En ont vu passés, de chouettes
Jours sombres. Perché sur les cieux
Des âges, au calme, il inspecte
Ce monde aux démentes vitesses,
Lui qui tire de sa lenteur
Son intemporelle sagesse.
Sur l’horizon son vert bonheur
Est de vivre jusqu’à demain.
Pour l’heure la grise nuit tombe.
Caressé par un divin rien
Dans l’encre céleste, il s’envole.
A sa dernière tentation, il succombe.
Auprès de lui, la mort l'enlise, las pétrole.
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