4ème chapitre : Ma meilleure amie, Vanellopé

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Je décide d’aller dans ma chambre et de me plonger dans une existence virtuelle… peut-être un champ de blé avec le vent dans mes oreilles.

Béni soit l’inventeur de ces masques ! Ils recouvrent la totalité du visage, afin de voir et entendre un lieu différent de celui où l’on se trouve… l’Autre Monde en fait.

Une télécommande accompagne chaque objet, permettant de choisir sa réalité ainsi que le temps (pluie, soleil…) et les odeurs (fleurs, parfums…).

Je crois que cette invention a était créée suite à une véritable nécessité.

Comment vivre toute une vie en n’ayant rien d’autre que les murs gris de l’Abri ? Il y aurait de quoi devenir fou… certains d’ailleurs le sont devenus… Junior… mais je ne veux pas penser à lui… ressasser le passé ne sert à rien.

À mon entrée, la porte métallisée de ma chambre s’ouvre automatiquement. Dans la pièce de vingt-cinq mètres carrés, il y a déjà Vanellopé, ma compagne de chambrée.

Allongée sur le ventre, elle feuillète un vieux magazine datant de l’ancien temps.

Lisant un article parlant beauté, elle ronge ses ongles au vernis écaillé.

À mon arrivée, elle relève la tête.

« Alors ?

- Alors quoi ?

- Ben, tu as des potins ?

- Je suis juste allée bouquiner, alors non. »

Vanellopé est déçue, ma meilleure amie adore les ragots ; elle est d’ailleurs souvent le sujet principal de ces commérages.

Grande et mince, l’allure sportive, elle est une des plus belles filles de l’Abri ; ses longs cheveux noirs sont maintenus en queue de cheval par des élastiques dont la couleur change tous les jours. Ses yeux bleus, bordés d’interminables cils sombres, font la jalousie de pas mal de camarades.

Pour ne rien gâcher de ce sympathique portrait, Vanellopé est très intelligente, volontiers ironique et dit toujours ce qu’elle pense.

Formulons les choses clairement, les garçons l’adorent, les filles l’envient ! Enfin pas moi, je ne pourrais jamais, elle est ma confidente.

« Il y avait le beau Dirk ? me demande-t-elle avec un sourire entendu.

Je m’assois près d’elle et réponds négligemment.

- Oui, je l’ai croisé.

- Il était seul ?

- Tu penses bien que non, ses admiratrices étaient avec lui.

- Et toi tu étais où ? me questionne-t-elle taquine.

- En train de lire, à une table éloignée. Je ne fais pas partie des groupies de Dirk.

- À d’autres, me répond Vanellopé.

Cette dernière s’étire sur le lit et me poussant du coude, s’assoit à mes côtés.

- C’est vrai que tu n’apprécies pas son caractère de Don Juan, mais avoue que physiquement il te plait.

- Pas le moins du monde, dis-je haussant les épaules (oui dans certaines circonstances on a le droit de mentir à sa meilleure amie).

- Je ne te crois pas, mais je ne vais pas insister. »

Vanellopé quitte le lit et se dirige vers le placard aux portes vitrées où nous entassons nos vêtements (nous ne sommes pas des maniaques du rangement).

J’observe mon amie à la dérobée.

Je l’imagine en couple avec Dirk et n’y arrive pas… pourtant ils ont bien étaient ensemble et pendant plusieurs semaines.

L’unique homme que Vanellopé ait aimé.

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