Le Commandant du commissariat, Serge Loille un grand gaillard droit comme un i dans son uniforme, faisait les cents pas dans une petite salle de réunion, il attendait impatiemment ses inspecteurs. Dans une sorte de précipitation, il commençait à placer aléatoirement des photos sur un tableau blanc. Un peu avant l’horaire fixé, il passa la tête par la porte et hurla aux inspecteurs de se magner, rassemblant son équipe dans la pièce. Il jeta un coup d’œil avant de grogner

- Où est Greman. Il fixa les personnes dans la pièce, aucun ne répondaient, avant de reprendre. Toi ! vas le chercher !

- Du calme, mon commandant. Je suis là

Un homme débraillé plus petit que la moyenne passa la porte, son visage reflétait un manque flagrant de sommeil, et portait sous son coude une petite sacoche d’ordinateur qu’il posa délicatement sur la table

- Vous êtes en retard, Greman ! Encore une fois !

- Oh, je ne crois pas mon commandant. Selon vos standards je le suis peut-être, mais d’un point de vue de l’horloge atomique, il reste encore cinq minutes.

- Et qu’avez-vous de mieux à faire pour n’arriver que cinq minutes en avance ?

- Mon travail, mon commandant.

- Votre travail c’est de ramener votre cul là où je vous le demande.

- Dans ce cas j’ai cinq minute d’avance sur mon travail. Vous devriez me féliciter vous savez. Ça ne ferait pas de mal de temps en temps.

Le commandant fixait d’un air mauvais son lieutenant, et le somma de s’assoir.

- Puisque nous sommes désormais au complet, nous allons aborder le sujet de la réunion. Il frappa un grand coup sur le tableau blanc. Comme vous le savez, il y a depuis quelques mois des meurtres de plusieurs grandes personnalités de notre ville. Par exemple Geoffrey Cresar, ou Jonathan Quimest, pour ne citer que les plus récents, on a traité chacune des affaires comme des dossiers différents jusqu’à présent, car le mode opératoire a toujours été différent d’une affaire à l’autre, cependant les victimes sont toutes des personnes appartenant au club des Tri linières. Il est donc très probable qu’un groupe puissant soit derrière tout ceci.

- Ce n’est pas ce dont je vous ai fait part quand le docteur Linto a été retrouvé poignardé ? interrompit Greman, vous juriez que lui et le docteur Shremol avaient été entrainés dans une affaire de drogue

- Mon hypothèse tient toujours, Greman. Nous avons retrouvé chez eux de grandes quantitées de cocaïne et canabis, un groupe mafieux les a peut-être pris en grippe après s’être rendu compte qu’ils vendaient ou qu’ils avaient volé des cargaisons. Une sombre histoire en somme.

- Dans ce cas a-t-on des nouveautés sur les autres victimes, avaient-ils aux aussi des montages de drogue chez eux ?

- Pour Cresar, c’était un fait avéré il consommait régulièrement de la cocaïne, nous avons cependant pas pu fouiller le manoir pour confirmer, et pour Quimest sa mort n’a été confirmée qu’hier, et nous avions rien à lui reprocher.

- Ce n’est pas le cas de notre mystérieux groupe ceci dit.

- A propos de Quimest, Ferdinand, vous avez pu interroger les employés ? Une femme se leva

- Oui mon commandant. Le bâtiment a été évacué pour l’après midi car Quimest avait un rendez-vous très important, suffisamment important pour laisser en plan les demande d’un hacker apparemment

- Vous savez si on a un enregistrement vidéo ?

- L’enregistrement s’arrête à au début de l’après-midi, à la demande de Quimest.

- et pour ce qui est des charges qui ont détruit le bâtiment ?

- Elles auraient été posées par un expert en démolition, selon les premières analyses, donc probablement un employé.

- Ok, alors je veux une liste des employés experts en démolition, et une équipe se chargera de les interroger, il est probable que notre groupe ait des taupes un peu partout dans les différentes sociétés

- a-t-on retrouvé le corps de Quimest ?

- en partie, ses jambes étaient à un tout autre endroit que le corps, et le corps est en bouillie quelques étages plus bas

- Mon commandant ? Un homme barbu se leva. Pour ce qui est de Cresar, les domestique ont parlées d’une nouvelle qu’ils n’avaient jamais vu, et qu’ils n’ont jamais revue depuis. Une certaine Melissa. Ce serait la dernière qui aurait vu la victime

- Un faux nom, lança Greman. Assurement.

- Peut-être pas. Surenchérit Ferdinand. Certains employés m’ont parlé d’une bonne, nommée elle aussi Melissa. Il est possible que ce soit la même personne

- S’il s’agit de la même personne, dit le Commandant Loille, alors on tient une piste.

- sauf que s’il s’agit de la même personne, ricanait Greman, et que nous sommes sur une affaire de type mafia, cette Melissa est un assassin, et on n’aura pas grand-chose d’elle, mis à part des complications, comme la mort.

- Si c’est un assassin, il faut la mettre hors d’état de nuire, ou l’enquête ne fera que de se compliquer

- Avez-vous peur mon Commandant ?

- J’ai peur que plus de gens meurent dans cette affaire.

Greman se gratta l’arrière de la tête un instant, en souriant

- Ce pourrait-il que vous fassiez partie de ce fameux club mon commandant ?

- Je connais bien les gens de ce club. Les deux se fixèrent sans un mot, je vais avoir besoin d’une seconde équipe, qu’elle aille à la société qui a engagé notre suspect, et qu’ils nous en tire le plus d’information que possible

- Je suis volontaire. Greman leva la main sans hésitation. Ferdinand le suivit l’instant d’après

- Alors c’est arrangé. Que les deux équipes partent dès maintenant, à ce moment précis de l’horloge atomique.