Seize ans
À 16 ans, j'ai découvert un monde que je ne m'étais imaginé qu'à travers les contes de fées : celui de l'amour. Toi, mon premier grand frisson, ma première tempête douce. Avec toi, tout avait un goût d'éternité, même si nous ne savions rien de ce que cela voulait dire.
Tu étais mon premier "toujours", mon premier "peut-être". Le battement de mon cœur accélérait à la simple idée de croiser ton regard. Chaque moment partagé semblait gravé dans l'invisible, comme si le temps lui-même voulait nous appartenir un peu plus longtemps.
À cet âge, l'amour est une révolution. Il chamboule tout, il illumine, il consume. Nous étions maladroits, imparfaits, mais sincères. Nos éclats de rire résonnaient comme des promesses, nos silences parlaient plus que les mots.
Je me souviens de nos rêves, immenses, trop grands pour nos cœurs encore fragiles. Nous voulions tout vivre, tout conquérir, mais nous ignorions que la vie avait d'autres plans. Nos chemins se sont séparés, nos âmes ont dû apprendre à marcher seules.
Et pourtant, je ne regrette rien. Aimer si jeune, c'est vivre une intensité que rien ne peut égaler. C'est apprendre ce qu'est la vulnérabilité, la joie absolue, et parfois, la douleur. Tu as été mon premier maître dans l'art d'aimer, et pour cela, je te serai toujours reconnaissante.
Aujourd'hui, ce que nous avons vécu restera à jamais intact, protégé dans un coin précieux de ma mémoire. Tu es et seras toujours ce premier amour, celui qui m'a appris que le cœur, même brisé, continue de battre, et que chaque battement est une preuve que l'amour en vaut toujours la peine.
Annotations