Lunaire Quart
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Le 16 avril 2011.
Il n'est pourtant qu'Avril, mais je crois voir l'été.
Je me suis déchaussé. Avec plaisir je goûte
À la fraîcheur du sol. Le ciel, reflété
Sur le miroir du lac, danse en milliers de gouttes.
Je m'y perds un instant, j'oublie de respirer.
Je croise Orion de l'œil. Enfin, quand vient la brune,
J'essaie de l'attraper, mais, bien mal inspiré,
Je me perds dans les nues. Je m'y perds à jamais.
Je claudique pourtant : une petite étoile
Coincée dans ma semelle. Elle y traine jusqu'à mai.
Je vais à contre-temps, mais la douleur s'étiole.
Je me tiens loin de tout, évitant les nouvelles,
Je préfère rester dans mon cocon tranquille
Et, égoïsme immonde, suivre des yeux les belles,
Les siffler. Puis, pester, jurer, partir en vrille.
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