Lunaire Sixte
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Le 16 juin 2011, éclipse.
Je n'entends plus la ville et ses cris obsédants,
Puis j'essaie d'oublier le jour des lampadaires.
Je plonge tout entier vers l'astre couleur sang.
La dame dans les airs s'est défait de son voile,
Sa tenue de lumière et d'argent ciselé.
Elle a montré sa chair en laissant aux étoiles
La tâche d'éclairer toute l'humanité.
Elle a un peu rougi, a repris sa tenue.
Dans le creux d'un vallon, elle s'est rhabillée
Sans bruit, pudiquement, honteuse d'être nue.
– Somptueuse vision pour nous, rêveurs raillés !
Posée sur un coussin vaporeux, un nuage,
Cette perle baroque a bondi dans le ciel
Et s'est mise à danser. Est-ce l'œuvre d'un mage
S'il n'existe plus rien, excepté l'essentiel ?
Complètement perdu dans ma contemplation,
Je m'égare sur l'astre. Absorbé par la sphère,
Je trébuche. Chutant d'un mont sans précaution.
Stupide, je m'assieds dans le fond d'un cratère.
Mais l'ombre de la lune est déjà repartie.
Privée de sa lueur, c'est d'un éclat nouveau,
Sur les coups de minuit, qu'elle brille et scintille,
Gardant son œil ouvert sur les amis du Beau.
J'observe, tout tremblant, le spectacle lunaire.
Je n'entends plus la ville et ses cris obsédants,
Puis j'essaie d'oublier le jour des lampadaires.
Je plonge tout entier vers l'astre couleur sang.
La dame dans les airs s'est défait de son voile,
Sa tenue de lumière et d'argent ciselé.
Elle a montré sa chair en laissant aux étoiles
La tâche d'éclairer toute l'humanité.
Elle a un peu rougi, a repris sa tenue.
Dans le creux d'un vallon, elle s'est rhabillée
Sans bruit, pudiquement, honteuse d'être nue.
– Somptueuse vision pour nous, rêveurs raillés !
Posée sur un coussin vaporeux, un nuage,
Cette perle baroque a bondi dans le ciel
Et s'est mise à danser. Est-ce l'œuvre d'un mage
S'il n'existe plus rien, excepté l'essentiel ?
Complètement perdu dans ma contemplation,
Je m'égare sur l'astre. Absorbé par la sphère,
Je trébuche. Chutant d'un mont sans précaution.
Stupide, je m'assieds dans le fond d'un cratère.
Mais l'ombre de la lune est déjà repartie.
Privée de sa lueur, c'est d'un éclat nouveau,
Sur les coups de minuit, qu'elle brille et scintille,
Gardant son œil ouvert sur les amis du Beau.
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