Accomplissement complice
Elle l'emmène vers une cage d'escaliers qui montent et finissent sur une porte cadenassée. Sur un écriteau rouillé et couvert d'une fine toile d'araignée il y est écrit : "interdit au public". Elle lui fait un clin d'œil, saisit un de ses escarpins un sourire aux lèvres, et donne un grand coup de chaussure au cadenas, qui tombe par terre. La détermination d'Elle donne encore plus envie à Luis de la gratifier du plus beau rapport qu'il puisse lui offrir.
On y est : ils se retrouvent donc sur le toit du bâtiment, sans vis à vis !
Elle s’approche de la rambarde de sécurité, qui porte très mal son nom car accrochée à cette barre elle n’a aucune intention d’être prudente…
Luis la rejoint en se plaçant juste derrière elle. Il déplace les cheveux de cette si grande tentatrice pour mieux accéder à sa gorge, et commence à lui faire un petit suçon. Il retient sa force et son envie d’arracher ses sous-vêtements, tout simplement parce que cet exact moment des hormones en furie, de l’envie de sexe explosif, tend à rappeler comme Proust le suggérait, que le vrai plaisir est finalement dans son anticipation. Et Dieu que Luis avait envie de cette dodue madeleine offerte à lui à ce moment-là, sur ce toit !
Elle penche maintenant sa tête en arrière, diablement cambrée, et lui permet d’avoir une vue plongeante sur son décolleté. Lentement il descend les bretelles du soutien-gorge de chaque côté, et défait adroitement les attaches au dos. Sa robe ne tient que par un cordon serrant sa fine taille. Ses seins découverts se dressent instantanément et se raffermissent par contraste des températures. La simple vue de ces appétissants tétons érectiles mène les sensations de Luis à un point de non retour possible.
Il est surexcité et ne peut plus le cacher. Elle le sent derrière elle et de sa main gauche adroite, elle ouvre son jean. Ils sont encore plus proches maintenant. Sans se précipiter et avec le consentement de sa partenaire, il fait glisser discrètement le tanga d’Elle, tenant froncée contre son dos la partie inférieure de sa robe, soulevée.
Il se déshabille discrètement, n’ayant qu’à baisser le bas, et utilise le préservatif qu’elle lui tend. Elle n’a de cesse d’exercer d’espiègles petites pressions, de ses impatientes fesses joliment charnues. Il s’insère délicatement sous sa robe légère et trouve très naturellement et rapidement l’entrée vers un palais des plaisirs. Les mouvements qui suivent sont contrôlés, vigoureux, mais pas sauvages. Ils sont parfaitement synchronisés. Luis soulève les cheveux d’Elle et mordille sa nuque délicate et parfumée.
A la réflexion, ce plaisir de la chair, si ancestral, a quelque chose de magique et si métaphysiquement mystérieux… La commande des corps de s’apporter autant de bien, et cette indescriptible satisfaction dépassant l’entendement donne à penser que la plus belle forme de relation humaine est peut-être le sexe, lorsqu’il est respectueux comme c’est le cas d’Elle et Luis. Point de tricherie possible en matière de sexe : on est à l’état primaire, sans apparat, sans artifice, sans cachoterie… C’est un moment de grande vérité, de loterie d’association des corps.
Aucun des deux ne veut perdre une seconde de sensation, et ils veulent savourer chaque unité de ce moment de volupté. Elle agrippe la rambarde de ses mains et se mord la lèvre inférieure, de plaisir.
Il n’est pas question d’une position sexuelle folle ou d’une ultra performance: le contexte, le frisson du moment, l’envie suffisent à apporter toute l’intensité souhaitée. Le moindre mouvement de balancement, le moindre râle contribuent à lancer le compte à rebours de l’orgasme.
Quels plus merveilleux stimuli que ceux qui accompagnent l’orgasme ? Ces contractions rythmiques, ce lâcher-prise, ce flot de sensations donnant tout son sens à l’anatomie des appareils reproducteurs !
La chimie s’intéresse aux molécules, à leurs réactions, leur constitution, tandis que la physique étudie les forces, l’énergie, les atomes, les constituants les plus petits de la matière : c’est la physique quantique. Il s’agit de deux familles différentes, mais inhérentes l’une à l’autre. Il ne fait aucun doute qu’Elle et Luis venaient de participer à des travaux pratiques où la frontière entre physique et chimie tendait à être gommée.
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