Pensées oniriques
Les belles lumières du mont Saint-Michel n’ont point laissé de repos à mes sens. Partout où je posais le regard tu apparaissais dans mon esprit. Comme si tu étais là sans l’être, tes réactions à mes mots et mes regards. Partout où je vois des lumières je vois tes yeux. Tu étais là sans le savoir, j’étais là mon verre à la main et dans l’autre le souvenir inséparable de toi comme un lien qui ne se défait jamais, tu t’es lié à ma pensée. Pas une seule idée ne me passe dans la tête sans que ton sourire ne s’immisce dedans. Sans que le ressenti de tes mains douces sur les miennes ne s’incruste. Sans que la sensation de tes lèvres chaudes sur les miennes ne s’insère. Sans que la chaleur de ton corps me manque. Il faisait pourtant froid cette nuit mais je n’avais pas froid. Les bruits sourds de la ville n’ont fait que m’isoler comme si nous n’étions que tous les deux. Sans savoir qu’on me parlait, je te balançais des je t’aime sans penser. On m’interpelle, m’extirpant de mon rêve éveillé, le cauchemar sans toi recommence, je dus répondre « veuillez me pardonner » en faisant répéter mais en pensant « partez, vous m’avez réveillé du paradis sans y avoir été »
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