Chapitre 11 : Soirée d'adieux (2e partie)
Je me sentis rougir jusqu'à la racine des cheveux. Le rire de Triss résonna, m'enveloppa. Je commençai à me déshabiller tremblante et hésitante, embarrassée par mon corps de femme ordinaire, qui ne souffrait pas de comparaison avec le sien. Croiser le regard de Triss me rassura, elle m'offrit un sourire gourmand, je la sentais impatiente, d'ailleurs elle tapota l'eau près d'elle pour réitérer son invitation. Nous avions beaucoup discuté elle et moi. Elle connaissait mon histoire, je lui avais parlé de mon mari, premier amant de ma vie, et de ce que je vivais avec Geralt. Comme lui elle m'avait renforcée dans l'idée de profiter de ce qui s'offre. Elle me savait donc parfaitement novice de l'amour entre femmes.
Je pris le temps de respirer profondément pour tenter de calmer mon cœur d'oiseau affolé avant de me laisser glisser. L'eau était à la température idéale, chaude et enveloppante à souhait. Elle me rappelait mon dernier bain, qui s'était terminé de manière si frustrante. Triss avait pris une grosse éponge douce et moelleuse et était en train de s'enduire de mousse onctueuse. Je la regardais faire, cachée dans l'eau, imaginant la sensation de ses courbes sous mes doigts et ma bouche.
L'eau avait fait partir mon maquillage, révélant les marques jaunes des hématomes en train de disparaître. Triss vint délicatement laver mon corps avec son éponge. Ses gestes me donnaient l'impression qu'elle me restituait mon corps meurtri, qu'elle effaçait les sensations laissées par l'Aviné Puant. Je la laissais faire, confiante. Elle commença par mon cou et mes épaules, prit soin de mon dos, utilisa ses mains pour me caresser délicatement le visage, la région de mon oeil que je pouvais de nouveau ouvrir et fermer librement. Elle enduisit mes seins de mousse, s'attardant tout particulièrement sur le gauche puis me tendit les mains, m'aidant à me relever.
J'étais debout devant elle, assise sur ses talons, son visage arrivait à hauteur de mon nombril. C'était étrange de la voir sous cet angle. Elle commença par me laver le ventre et les cuisses puis m'invita à me retourner et je sentis la douceur sensuelle de son éponge sur mes fesses sensibles. Elle savonna ainsi l'arrière de mes cuisses avant de me ramener face à elle. Elle ancra ses yeux bleus profonds dans les miens tandis que ses mains invitaient l'écartement de mes jambes. Je retins mon souffle, attendant qu'elle vienne soigner par sa douceur la dernière zone abîmée de mon corps.
Elle laissa glisser lentement l'éponge sur la face interne d'une de mes cuisses, sans lâcher mon regard. Elle surveillait toute réaction de ma part, prête à arrêter son geste si nécessaire. Je frissonnai en sentant l'éponge douce et onctueuse de mousse frôler mon intimité. Je craignis une douleur qui ne vint pas. Mon corps se remémora soudain qu'il pouvait ressentir du plaisir. Je gémis, fermant les yeux au coin d'un desquels coula une unique larme. Elle s'immobilisa, attendant d'accrocher à nouveau mon regard pour s'assurer que j'étais bien et reprendre ses gestes.
Une vague de sérénité me traversa. Je me sentais à nouveau entière. Après cette période de convalescence, je me sentais prête à me réapproprier mon corps, à oublier l'humiliation et la douleur pour renouer avec le plaisir. Je rouvris les yeux et son sourire fit écho au mien. Elle m'accueillit dans ses bras, me murmurant des promesses de protection et de plaisir. Ses mains glissèrent sur ma peau, je sentais la pointe dure de ses seins contre ma poitrine, mes mains exploraient ses creux et ses pleins, goûtant la douceur de sa peau et la fermeté de son corps. Sa bouche partit en exploration sur mon cou et la mienne sur ses seins dont je capturai une pointe sensible. Elle gémit. J'enroulais ma langue autour de son téton tout en caressant son autre sein. Elle avait basculé la tête en arrière, offrant sa gorge. Mes mains et ma bouche se relayaient d'un sein à l'autre et c'était délicieux. J'avais envie de la goûter plus intimement encore. Je le lui dis, elle frissonna et gémit d'anticipation. Mes mains repartirent en exploration vers le temple de sa féminité. Je laissai monter son désir en évitant les zones sensibles, caressant l'intérieur de ses cuisses et la douceur de sa toison. Elle gémissait de plus en plus.
J'avais envie de la découvrir par tous mes sens. Je l'invitai à s'asseoir sur le bord de la baignoire, la mettant dans la situation exacte de ma dernière frustration. Elle était là, accrochée au bord, le souffle court, les yeux fermés, la tête renversée, les cuisses écartées offrant à ma vue les détails de ses lèvres intimes ruisselantes de désir. Je lui embrassai l'intérieur des cuisses, humant ses effluves de désir féminin. L'envie de la goûter était trop puissante. Je glissai un doigt à l'entrée de son vagin puis le laissai remonter jusqu'à son clitoris offert avant de le porter à mes lèvres. Elle avait eu un soupir de plaisir à ce contact. Elle était sucrée et parfumée. Je ne résistai plus et plongeai mon visage entre ses cuisses pour embrasser, lécher, sucer chaque parcelle de son sexe délicieux. Les yeux fermés, le visage crispé, elle me laissait entendre son plaisir. Je glissai un doigt en elle, puis plusieurs, sans arrêter les mouvements de ma langue. Je la sentis bientôt palpiter, se resserrer, autour de mes doigts. Son orgasme se déploya, montant progressivement en puissance. Je l'accompagnai de mes caresses jusqu'à-ce que les contractions de son intimité cessent. Je la laissai alors reprendre son souffle, dégustant sa liqueur sur mes lèvres et mes doigts.
Triss se laissa glisser dans l'eau pour rapidement venir me prendre dans ses bras pour m'embrasser, mêlant sa langue à la mienne dans un baiser enflammé. Ses mains avaient repris leur ballet sur mon corps, retraçant le chemin qu'elle avait fait avec l'éponge. Elle cajola mon visage, mes épaules, mes seins… Elle s'attarda là, les caressant longuement puis s'agenouillant pour y enfouir le visage, les embrasser, les lécher, les sucer… Triss s'appliquait à me donner des sensations douces et délicieuses. C'était fascinant de voir combien ses mains étaient menues et fines en comparaison de celles de Geralt - ou de Rodric - qui pouvait empaumer presque entièrement mes seins ronds et généreux. Penser à lui, endormi juste à côté me fit frissonner. J'étais à la fois excitée par les mains de Triss sur mon corps et inquiète qu'il puisse se réveiller. Triss me murmura à l'oreille :
– Tu imagines s'il se réveillait et découvrait ce que nous sommes en train de faire ?
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