Chapitre 29 : Nuit magique (3e partie)
Accompagnant ses mots, son doigt glissa tout le long de ma fente jusqu'à ma perle gonflée de désir. Cela me fit l'effet fugace et puissant d'une décharge. Je sursautai en laissant échapper un petit cri mais c'était déjà fini : il attendait que je réponde à son invitation. J'étais partagée entre l'envie de rester blottie contre son corps et la promesse du plaisir qui m'attendait.
J'avais les jambes en coton quand je réussi enfin à réunir l'énergie de me mettre debout. Les parties de mon corps qui étaient immergées réagirent à la fraîcheur de l'air mais je n'avais pas froid. La chaleur de l'eau continuait d'irradier le long de mes jambes pour se diffuser agréablement dans tout mon corps. Le bord du bassin était étroit, dur et chaud sous mes fesses, un relief dans le fond me permis de caler confortablement mes pieds. Je m'étais adossée au bassin supérieur et l'eau cascadait agréablement dans mon dos et ruisselait de chaque côté de mes seins et de mes cuisses entrouvertes.
Rodric me regarda longuement, se délectant du spectacle de mon corps offert. Je suivais le mouvement de son regard électrisant sur ma peau, j'y lisais fierté, désir et amour. Mon coeur se gonfla de joie : je retrouvais mon homme comme à nos débuts.
Enfin, il s'approcha pour s'agenouiller face à moi. Sa bouche vint cueillir la mienne et sa langue douce glissa contre la mienne tandis que sa main avait repris son voyage sur ma peau. Je gémis dans sa bouche quand elle remonta à la lisière de mes lèvres intimes. J'avais tellement envie qu'il me touche, me caresse, que mes cuisses s'étaient réouvertes sans même que j'en ai eu conscience. Il ne m'offrit à nouveau qu'un contact aussi jouissif que fugace, parfaitement frustrant. Cette fois je grognai :
– Tu comptes me torturer longtemps comme ça ?!
– Patience! Rétorqua-t-il avec un sourire ravis avant de m'embrasser à nouveau avec fougue. J'adore te voir à fleur de peau comme ça ! Tu en es toute frémissante ! Et terriblement humide ajouta-il en portant ses doigts à ses lèvres.
Sa bouche infernale entreprit alors d'explorer mon corps comme l'avait fait sa main. Il jouait avec mes nerfs, embrassant, léchant, suçotant et mordillant chaque parcelle de mon corps excepté la plus sensible. Il s'attarda longtemps sur mes seins, m'arrachant des gémissements de plaisir. Chaque contact résonnait entre mes jambes. Ma tension était si grande que je sentais pulser le sang dans ma perle sensible. J'en vins à le supplier.
– Je n'en peux plus ! Je t'en supplie, fais-moi jouir ! Avec ta bouche, ta main, ce que tu veux mais par pitié ne me laisse pas comme ça !
En réponse à ma supplication, sa langue glissa le long de mon ventre puis longea l'intérieur d'une cuisse et enfin glissa le long de ma fente. Je la sentis avec bonheur s'insinuer, avec délicatesse et passion, tantôt douce tantôt dure, dans mes replis intimes. La sensation était divine. Je gémissais sans retenue bénissant le soutien dans mon dos qui me permettait de m'abandonner au plaisir qu'il m'offrait. Il fit durer ce délicieux ballet un long moment avant de glisser deux doigts en moi, déclenchant une vague de plaisir intense.
Ses lèvres emprisonnèrent alors ma perle palpitante, sa langue la caressa au même rythme que ses doigts qui allaient et venaient en moi de plus en plus rapidement. Les vagues de plaisir gagnaient en intensité, irradiant tout mon corps depuis mon sexe offert. Mon cri de jouissance franchit mes lèvres. Ce plaisir à l'état brut était comme un embrasement de tous mes sens, violant, palpitant, renversant. Cet orgasme dura longtemps, accompagné par ses caresses qu'il n'arrêta qu'après la dernière réplique, le dernier spasme. Le calme revint.
Une fois encore, l'amulette s'activa, nous enveloppant tous deux de sa protection, mais je ne fus pas entraînée dans quelques projections astrales, à croire qu'elles n'étaient destinées qu'à nous réunir Rodric et moi.
Pour l'heure je ne me préoccupais pas de cela : j'étais sur mon nuage, hébétée, flottante, dans un état second… L'émotion me submergea et mon rire se mêla à mes larmes sous le regard amoureux et attendri de mon mari. Rodric me serra longuement contre lui le temps que j'atterrisse en douceur. Je savourai ce moment d'éternité.
Ce sont des gémissements rauques et suaves mêlées et rythmés qui me sortirent progressivement de la bulle dans laquelle je flottais, indolente. Je rouvris les yeux et retrouvais le regard gourmand de mon homme. La sensation de son érection brûlante contre ma cuisse me ramena à l'instant présent et raviva mon désir à son égard. Je n'étais pas encore repue! Je voulais faire corps avec lui, qu'il se fonde en moi, que nous soyons de nouveau unis…
Il me laissa prendre les chose en main, littéralement, s'installant semi-assis dans une zone peu profonde, calant son bras blessé contre sa poitrine pour l'immobiliser. Son regard accompagna chacun de mes mouvements tandis que, après l'avoir embrassé langoureusement, je m'empalais lentement sur lui en amazone. J'étais encore à fleur de peau suite à mon orgasme si intense et le sentir combler mon intimité sensible était délicieux. Son gémissement, quand mes fesses entrèrent en contact avec ses cuisses, me confirma que c'était bon pour lui aussi. Je restai immobile un petit moment pour profiter de la sensation de plénitude, de mon sexe palpitant enserrant le sien brûlant et réactif.
Sa main vint caresser mon visage, m'attirant à lui pour un baiser, glissant sur mes seins dans la foulée, c'était doux, c'était bon. Sans même m'en apercevoir, je commençai à me mettre en mouvement, coulissant en douceur sur son sexe pour notre plaisir à l'un et à l'autre. Fermant un instant les yeux, je me concentrai pour chercher l'angle qui me procurerait les meilleures sensations pour nous conduire ensemble vers le nirvana.
Il me laissa imprimer mon rythme, mon amplitude, profitant des sensations offertes et de la vue de mes seins balançant en rythme - il essayait de les retenir mais bien trop de volume pour une seule main - de mes gémissements et de mon visage crispé par le plaisir.
Nos regards étaient à présent aimantés. J'avais pris appui sur ses épaules musclées pour mieux accélérer la cadence et l'amplitude. Je goûtais à nouveau à ce plaisir qui montait crescendo me poussant à vouloir toujours plus fort, toujours plus profond. Notre respiration haletante était entrecoupée de gémissements et de râles. J'étais sur le fil de la jouissance sans parvenir à basculer.
– Aide-moi! Lui lançai-je d'une voix rauque.
Il tendit le cou pour m'embrasser, m'agrippant le bassin tout en mobilisant le sien dans de solides coups de reins. Nos corps se percutaient avec une délicieuse violence, l'enfonçant toujours plus profondément en moi dans un plaisir qui résonnait jusque dans mes os me faisant couiner à chaque coup de boutoir. Je me sentis l'enserrer convulsivement au plus profond de moi, chaque spasme de plaisir contractant l'ensemble de mon corps pour mieux le relâcher. Il cria avec moi quand ma jouissance provoqua la sienne dans un tsunami de sensations puissantes et extatiques. Je me laissai tomber sur lui, la tête sur son épaule, essoufflée, comblée, repue.
– Je t'aime, souflâmes-nous d'une même voix avant d'en rire, attendris.
Nous restâmes ainsi un long moment avant de nous résoudre à quitter la chaleur du bassin. Le silence régnait alentours : nous devions être seuls depuis un moment, nous n'y avions pas prêté attention. J'étais bien. Je me sentais enfin de retour à ma juste place. Je le sentais dans mon coeur et le lisais dans les yeux de l'homme que j'aimais.
Le temps de nous sécher et de nous vêtir et nous étions rentrés au chariot, chez-nous, pour y dormir auprès de notre fille. C'est totalement en paix que je m'endormis cette nuit-là et je pense pouvoir dire sans me tromper que ce sentiment était partagé.
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