PROSE RELIGION
Chacun porte son propre Dieu, chaque âme sa religion,
Trop de religions pour un seul Dieu,
Trop de croyants pour un seul diable.
Je ne vous en veux pas si votre foi s’effrite.
Parfois, la mienne se noie sous le poids des épreuves.
La voie vers Dieu semble simple,
C’est nous-mêmes qui la compliquons,
En troquant ses principes pour nos traditions.
Non, je ne suis ni prophète, ni messie,
Je sais que même les saints de l’église portent leurs failles.
Mes mots ne sont pas des sermons.
Pourquoi ces regards, remplis de jugement,
Quand je dis que Dieu est noir ?
Pourquoi s’emparent-ils du Christ comme s’il était blanc ?
J’ai le droit de m’égarer, de trébucher,
Je ne prétends pas être sans défaut.
J’ai le droit de prêcher l’erreur,
Mais vous n’avez pas le droit de me traiter de fou.
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