Le premier pas a été difficile, mais je n'ai pas abandonné et j'ai avancé vaillamment vers mon objectif.

L'escalier était vraiment très haut. Impossible de l'attendre. Même en levant mon bras à son maximum, mes doigts n'en frôlaient que la première marche. Au mieux de ma forme, la solution théorique m'aurait parue évidente. Grimper sur les grosses pierres, marcher sur le rebord en tenant la liane, sauter sur l'escalier. Malheureusement, je ne suis ni en bonne santé ni Lara Croft.

– Là, on va être embêté, a confirmé Opaline, je suppose que tu ne sais pas voler ?

La petite fée a pincé les lèvres. Sa question était rhétorique (voire même sarcastique).

Après avoir soupiré d'agacement, elle a poussé un petit cri de victoire. Le sourire aux lèvres, elle s'est dirigée vers le grand virusaure.

Je l'ai vu chuchoter à son oreille, mais je ne pouvais pas l'entendre. Qu'était-elle en train de manigancer ? Depuis ses aveux, j'étais méfiante. Chaque fois qu'elle tentait de m'aider, ma vie était menacée. Toutefois, étant déjà mourante, elle pouvait difficilement empirer ma situation. C'est pourquoi, lorsque le grand virusaure s'est approché, je n'ai pas reculé. Après tout, il m'avait déjà intoxiqué mortellement. Hormis en m'achevant, il ne risquait pas de me faire plus de mal.

Il m'a pris dans ses bras et m'a déposé délicatement sur la deuxième marche. Sur la première, il a mis Wolfie et plusieurs centaines de bébés virusaures.

- A-t-il empoisonné également ma chienne en la portant ? ai-je demandé faiblement à Opaline.

– Non, les chiens sont immunisés. Tu devrais dormir maintenant. Les virusons vont t'emmener en haut de l'escalier. J'espère que tu sauras te débrouiller seule face au caladrius. Bon, je dois retourner dans mon antre. J'ai dépassé le couvre-feu.

Elle m'a laissé sans ajouter un mot.