La vie n'est pas un long fleuve tranquille, je reprend cette expression déjà reprise dans l'un des chapitres précédents.

Pourquoi le serait-elle ?

Parachuté, nu, dans un territoire hostile, sans savoir parler, sans voir grand chose, une tétine dans la bouche, balloté au gré des bras malhabiles, non la naissance n'est pas une partie de plaisir.

Nombre d'entre les envahisseurs échouent dès le début, certains, les plus malchanceux, ne verront même pas la faible lueur du jour.

La vie et la mort cohabitent dès la conception. Des millions de petites têtes chercheuses se démènent pour arriver le ou la première..

Inexorablement la vie se développe, puis elle est détruite volontairement ou non.

Chaque être qui sort vivant est un survivant, Mais quelle belle aventure ! Quel extraordinaire miracle!

Tant que la nature a la main tout est merveilleusement bien programmé, lorsque l'être humain commence à interagir avec le nouveau né, les choses se gatent.

Je suis né un vendredi à 16h00 ce qui quelque part à conditionné ma vie et mon gout pour le travail.

J'ai été parachuté dans une unité chrétienne et j'ai été élevé au son de la cloche, des oeufs de pâques, et des messes de minuit, quelques années. J'ai même aidé au service et je me suis largement édifié dans la doctrine chrétienne.

Certains me voyaient déjà en haut de l'affiche du presbytère.

Ce qui en reste aujourd'hui ?

De merveilleux souvenirs, même si j'ai pris de la distance avec les religions tout en gardant mes convictions.

Je ne suis plus tout jeune et mon ressenti peut sonner comme un constat, mais je ne suis pas assez vieux pour en faire une conclusion.

Mon parcour qualifié d'atypique par mes pairs, relevait parfois de celui d'un combattant.

Ca tombe bien à l'âge de 16 ans je m'engageais. A celui de 20 ans je faisais mes adieux aux armes citoyen.

J'avais donné de ma personne, j'ai tiré quelques coups de fusils, lancé quelques grenades, et autres amuses bouches sans jamais tuer personne. J'aurais pu aller au Liban, ou ailleurs, mais je n'ai jamais compris pourquoi il fallait aller se battre pour les autres que les miens.

Ce passage de ma vie réalisé, à 20 ans je commençais une carrière commerciale... Je la commençais ! puis je l'arrêtais, puis je la recommençais, puis je l'arrêtais. A force de commencer et de recommencer je finis par arrêter le commerce. Encore une fois ce fut une expérience enrichissante.

Mais l'amour dans tout cela ? Enfin le sexe et l'amour puisque l'un ne va pas sans l'autre et l'autre ne va pas sans l'un.

Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre. Montmartre en ce temps là.... enfin

Amour amour je t'aime tant ! Insatiable romantique je laissais filer des dizaines de romances possibles et impossibles.

J'ai aimé beaucoup passionnément à la folie, et parfois pas du tout.

J'ai découvert le sens de ma vie lorsque je fus père pour la première fois. j'ai perdu le gout de la vie lorsque mes enfants m'ont brisé le coeur. Je suis tombé bien bas mais je me suis relevé et lorsque à nouveau je redevins père, alors le sens de ma vie est revenu, nons sans batailles.

J'ai compris que le bonheur est dans la relation que l'on entretien avec les autres. Le sens du partage. J'ai compris qu'il est plus agréable de donner que de recevoir.

Toute ma vie j'ai cherché le sens de la vie, le sens de ma vie, et paradoxalement c'est la vie qui a donné un sens à la mienne.

Alors je laisse la vie me montrer le chemin que je dois emprunter, j'emporte un sac à dos rempli de choses positives et je me lance!

L'écriture dans tout ça ?

Elle m'a accompagné toute ma vie, c'est la plus belle de mes maitresses, cerise sur le gateau c'est la seule que je m'autorise.

Il vaut mieux vivre avec des remords qu'avec des regrets.