CHAPITRE XII
La soirée se passe sur la grande terrasse de la salle de jeux ; ils ont rangé le baby et les deux tables de ping pong ; la salle sert de bar avec les tables et les chaises qui viennent du restaurant je pense et puis la terrasse fait office de piste de danse. Il y a des spots de couleur accrochés aux arbres et au bâtiment, c’est vraiment sympa !
-« Waouw, c’est chouette !
-« Ah oui, c’est la première fois que tu viens ! Moi, j’étais déjà là la semaine dernière…
-« Tu as vu Sonia et Tobias ?
-« Non mais ils sont peut-être à l’intérieur… »
Effectivement, s’il n’y a pas encore grand monde sur la piste, le bar est plein !
On les a trouvés tout de suite en rentrant, ils étaient assis à une table en train de boire un verre. Tobias était superbe avec sa chemisette blanche et son short écossais et Sonia avait suivi les mêmes préceptes qu’Elodie, jupe courte et haut rouge et blanc, elle en jetait !
On s’est assis avec eux et on s’est raconté nos journées et puis tout d’un coup Elodie a entendu Madonna, « Like a virgin » alors elle m’a pris par la main et on est sorti danser suivi par les autres. La piste s’est remplie et on s’est retrouvé perdu dans la foule à se déhancher au rythme de la musique. Ca a enchainé avec des musiques des années 80, j’ai reconnu Boy Georges, Take That, Bronski Beat et puis d’autres dont je ne me souviens plus. J’ai pensé à Sébastien parce que j’ai eu l’impression que tous ses disques étaient en train de passer.
‘Il va regretter de ne pas être venu plus tôt !’
En fait, je l’ai aperçu peu après ; il avait du entendre la musique du bungalow. Je lui ai fait un signe de la main et il m’a répondu en faisant un show comme d’habitude.
Après il y a eu du disco vraiment lourd et on est rentré boire un coup.
-« Alors c’est bien, non ?
-Ouai c’est super, c’est exactement la musique de Séb, j’adore ! »
J’ai demandé à Tobias si il connaissait ces musiques et il m’a dit que oui même si ce n’est pas ce qu’il écoute, il y a les mêmes musiques partout dans le monde car il a entendu les mêmes l’année dernière en Espagne. Il danse bien Tobias, j’ai essayé de faire comme lui parce que moi je n’ai pas l’habitude d’aller à des soirées. Avec mes migrations successives de ville en ville, je n’ai pas eu souvent l’occasion d’être invité à des fêtes chez des copains et puis pour le reste, les mariages ou autres fêtes de famille, je ne connais pas vraiment vu que Stéphane n’a pas la moindre famille et Sophie la sœur de Sébastien ne s’est toujours pas mariée !
Les filles aussi dansent bien mais ce n’est pas pareil, elles font des pas de filles. Tobias, lui, il saute, il se déhanche, il tourne sur lui-même, c’est plus rythmé !
Après le disco on a eu une série française avec du Goldman, les Rita Mitsouko, Indochine et on est retourné danser. Finalement j’aime bien ça, je trouvais ça nul mais franchement on s’éclate bien et puis je ne suis pas perdu parce que j’ai l’impression qu’on a tous les CD à la maison !
Je trouve que je m’améliore, il y a encore du boulot avant de faire un numéro à la Travolta mais ça vient…
Et puis il y a eu les slows…
On faisait un petit break dehors parce qu’on avait vraiment chaud et j’ai reconnu « Hotel California » d’Eagles alors j’ai invité Elodie. Je l’ai conduite jusqu’à la piste et elle m’a enlacé. Elle s’est serrée contre moi et je me suis rappelé ce qu’avait dit Sébastien en rigolant à propos des slows et de la nécessité d’être habillé …
On a dansé toute la série et je sentais ses mains sur moi, son souffle dans mon cou et puis son odeur agréable. Je la regardais tendrement en me demandant si je devais l’embrasser quand j’ai vu Tobias qui avait déjà répondu à cette question avec Sonia.
J’ai hésité un bref instant, maudite retenue naturelle, et puis je me suis lancé. J’ai baissé la tête lentement et je me suis retrouvé à quelques centimètres de son visage ; elle ne réagissait pas mais j’ai cru lire son acquiescement dans ses yeux alors j’ai doucement posé mes lèvres sur les siennes. Après je sais qu’il faut faire des trucs avec la langue mais comme je ne l’ai jamais fait…
Elodie a pris le relai dans le commandement des opérations ; elle a écarté mes lèvres de sa langue et est venue toucher la mienne avec de petits à-coups et puis elle s’est insinuée plus profond dans ma bouche et je l’ai laissée m’initier au baiser amoureux.
Ce n’est pas désagréable, je dois l’avouer mais au bout de quelques minutes j’avais mal aux mâchoires, heureusement les slows se sont terminés et nous avons pu reprendre notre souffle. Elodie s’est blottie contre moi.
-« Oh Diego, comme je suis heureuse !
-« Oh oui, moi aussi… tu embrasses super bien, Elo !
-« Tu trouves ?
-« Oui c’était super ! »
En fait, j’ai trouvé ça bizarre plutôt qu’autre chose mais je préfère garder ce genre de commentaire pour moi.
Sonia et Tobias nous ont rejoints et on a décidé d’aller un peu dehors mais à l’écart. On s’est assis sur le muret à l’entrée et nos couples enlacés discutent tranquillement. Tobias caresse le corps de sa cavalière alors je décide de faire de même et dans cette propice semi obscurité, la découverte s’est poursuivie…
A une heure moins le quart, l’alarme du portable d’Elodie a retenti nous signifiant qu’il était l’heure d’arrêter et qu’il fallait rentrer.
-« Oh non, pas déjà !
-« Et si on allait demander à nos parents une heure de plus ?
-« Ouai t’as raison, en plus ils sont tous à la soirée ! »
On s’est donc tous égaillés à travers la foule pour retrouver nos parents respectifs et cinq minutes plus tard le verdict tombait. C’était oui pour Tobias et moi et non pour les filles !
Je ne sais pas pourquoi mais j’ai un peu l’impression que dans l’esprit des parents, on en est resté à des stéréotypes très traditionnels et qu’il ne faut pas que les filles trainent trop tard le soir surtout quand elles ont été vues sur la piste en train de tourner furieusement leur langue dans la bouche d’un garçon !
Bref, on a respectivement raccompagné nos petites amies, ça me fait bizarre de dire ça, jusqu’à chez elle où les attendait justement leurs parents.
-« Alors bonne soirée les jeunes ?
-« Oh oui madame, c’était super !
-« Tant mieux, il faut s’amuser à votre âge ; aller bonne nuit Diego !
-« Heu oui bonne nuit madame, bonne nuit Elo ! »
Elodie s’est échappée un instant de l’emprise maternelle pour venir m’embrasser une dernière fois à pleine bouche. Puis elle est rentrée après m’avoir décoché un dernier baiser de la main.
…
On avait convenu de se retrouver à la piscine avec Tobias puisqu’on avait encore une heure devant nous avant le couvre feu. Il est arrivé presque en même temps que moi. Il avait les yeux qui brillaient et était tout excité. On a escaladé les grilles parce qu'à cette heure la piscine est fermée.
-« Ach, Diego, ihr Franzose seid doch glücklich! ("Ah Diego, vous les français, vous avez vraiment de la chance !")
-„Na ja …("Ben oui ...")
-„Kuck mal, Diego ich bin heiß!“ ("Regarde Diego, je suis chaud !")
Il me montre tout d’un coup la bosse qui déforme son short.
-« Ach so, ja ! » (Ah oui !")
Tobias s’est retourné et a jeté des coups d’œil tout autour de nous comme pour vérifier que nous étions bien seuls !
-«Diego, ich muss… » ( "Diego, il faut que ...")
Il s’est interrompu mais a ponctué sa phrase d’un mouvement de main très explicite.
-« Heu… »
Trop tard pour donner mon avis, Tobias avait déjà enlevé sa chemise et baissé son short et j’ai vu que son sexe déformait le tissu de son caleçon…
J’ai senti au même moment une vague brulante s’emparer de moi et j’ai baissé mon pantacourt. On s’est regardé en court instant et puis Tobias a fait glisser son sous-vêtement. Comme hypnotisé, j’ai vu son caleçon blanc descendre et soudain son sexe dressé apparaître.
Il a commencé aussitôt à se masturber sous mes yeux éberlués …
-« Diego, machst du es nicht ? (" Tu le fais pas, Diego ?")
-„Heu doch doch !“ ("Heu si si !")
J’ai moi aussi fait glisser mon dernier vêtement et je me suis emparé de mon sexe brulant.
Tobias s’est mis à genou ; il était devant moi à peine éclairé par un rayon de lune ; il a fermé les yeux et s’activait à toute vitesse sur son membre dressé. J’avoue que j’avais du mal à détacher mon regard de ce spectacle, je n’essayais pas d’ailleurs.
Je me suis senti excité comme je ne l’avais jamais été et moi aussi je me branlais à toute vitesse. A ce rythme là il ne nous a pas fallu longtemps, deux, trois minutes peut-être, pour jouir. J’ai entendu Tobias gémir et puis il a ouvert les yeux et s’est cambré en arrière au moment où le sperme jaillissait de son sexe. La jouissance est venue presque au même moment pour moi et j’ai poussé un petit cri avant de regarder trois longs traits blancs s’écraser sur le sol carrelé.
-« Ach, du auch warst heiß, Diego ! ("Ah, toi aussi tu étais chaud, Diego !")
-„Ja stimmt ! Das war gut… ("Oui, c'est vrai ! C'était bon ...")
-„Onanie, genau was ich sagte, die einzige Lösung für heiße Jungen!“ ("L'onanisme, c'est ce que je te disais, c'est la seule solution pour les garçons qui sont chauds !")
On a repris notre souffle mais on ne s’est pas rhabillé; bien au contraire, j’ai enlevé ma chemisette ; d’ailleurs il faisait chaud ou alors c’est mon corps qui avait chaud, je ne sais pas mais on était bien…
On a discuté de notre soirée, enfin des filles, pas de la musique. Tobias m’a demandé jusqu’où j’étais allé avec Elodie.
-« Wir haben nur geküsst… weiß du, es war mein erstes mal … ( "On s'est embrassé... tu sais, c'était la première fois pour moi...")
-„Also… ich habe ein bisschen mehr gemacht …“ ("Ah oui... moi je suis allé un peu plus loin...")
Je n’ai rien rajouté, attendant captivé qu’il m’en dise plus…
-« Wir haben uns hingelegt und ich habe sie gestreichelt… die Busen und ich habe mein Hand unter ihren Rock geschlüpft …("On s'est allongé et je l'ai caressée... les seins et j'ai passé ma main sous sa jupe...")
-„Oh !
-„Aber leider wollte sie nichts mehr…“ ("Mais malheureusement, elle ne voulait pas que j'aille plus loin...)
Incrédule, je vois son sexe grandir et se durcir à nouveau et je sais que le mien en a fait de même car je sens qu’il me brule la peau…
-« Ach wir sind wieder heiß, oder ? (Ah, on dirait qu'on est chaud encore, non ?")
-„Ja klar ! ("Oui, c'est clair !")
-„So wir wissen doch was tun !“ ("Mais on sait ce qu'il faut faire !")
Et avec un grand sourire il a recommencé à lentement se masturber.
‘Oh ben je comprends pourquoi il était si excité, tu m’étonnes même moi je pense que ça m’aurait rendu fou !’
J’ai saisi moi aussi mon sexe dur et je l’ai caressé en suivant le rythme de Tobias. J’ai essayé de ne pas trop le regarder mais mes yeux revenaient irrésistiblement vers le spectacle qu’il m’offrait. Son beau sexe clair et sa main qui décalottait un gland rouge de désir…
Nous avons joui moins vite mais ce fut aussi fort et aussi bon.
Mon Dieu quelle soirée !
Pour nous laver de toute la semence blanche que nos corps avaient reçue nous avons piqué une tête dans la piscine en rigolant. On ne s’est pas séché, nous n’en avions pas le temps et on a enfilé nos vêtements directement sur nos corps trempés.
Puis nous nous sommes séparés, le sourire aux lèvres, comme deux amis qui savent qu’ils viennent de vivre une expérience unique et je suis vite rentré au bungalow pour ne pas m’attirer les foudres parentales…
J’ai repensé à la conversation que j’avais eue avec Stéphane, à Nantes, quand je lui avais dit que je n’aimais pas trop cette période et que j’aurai voulu rester un enfant…
‘Finalement, je crois que j’ai changé d’avis, c’est trop génial d’être un ado !’
…
Annotations