Chapitre V : "Situation Politique"

13 minutes de lecture

Au-delà de l'horizon, loin des civilisations et de leurs guerres incessantes... Au cœur d'une forêt aux arbres plus âgés que les millénaires eux-mêmes... L'un de ces derniers s'impose par sa taille gigantesque. Des murmures sont transportés par le vent, dans une langue que nul ne parle. Ces mots viennent jusqu'à l'arbre central, dont les racines pourraient engloutir des villes. Son écorce tremble, les branches grondent.

Par son âge, il a retenu les leçons de l'Histoire. Il connait le danger qui menace le Monde, l'ayant déjà affronté. Le feuillage se décide à bouger, dévoilant un petit village caché dans les branches. Les habitants, semblables à des Elfes, se trouvent surpris de ce mouvement de la part de l'Arbre. Ce dernier n'agit jamais sans que la situation ne soit désespérée. Un message est transporté par le vent, murmurant un nom. Seulement, il ne s'agit pas de n'importe qui.

Trois de ces Elfes se sont déjà aventurés dans le Monde afin d'empêcher une catastrophe. L'Arbre convoque celle qui pourrait bien être la plus douée. Répondant à l'appel, cette dernière descend les immenses branches avec aisance et légèreté, puis s'agenouille en face du tronc aux valeurs Divines.

Le feuillage tremble, les branches craquent, le vent parle. L'Elfe sait ce qu'elle a à faire. En y aposant ses mains contre le tronc, ce dernier lui accorde deux brassards fait d'écorce, se déplaçant comme s'ils avaient une volonté propre. Une fois son équipement récupéré, elle quitte la forêt, son foyer, pour se diriger à la falaise la plus proche, ayant une vue imprenable sur l'océan.

Certaines parties de son épiderme, comme ses avant-bras et son visage, sont tatouées de symboles d'une couleur d'ébène. Ces derniers s'illuminent un bref instant avant qu'elle ne fasse un saut de la foi, prouvant qu'elle est prête. Durant sa chute, elle se change en un immense Aigle prenant son envol.

Pour ce qui est de l'objectif de Gwenaëlle, cette dernière se réveille à peine de sa nuit de défaite. Val, la Barbare, a monté la garde afin de s'assurer que personne ne cherche à finir le travail. La jeune femme met un certain temps à comprendre où elle se situe... Une maison en ruines. Malheureusement, cela ne change rien au fait que la Secte ait récupéré la Pierre. Gwenaëlle a fait l'erreur d'écarter l'utilisation d'objets magiques comme danger. Une erreur qui la ronge.

- Awake ?

- Ou-... Yes.

- You not hurt. Me check.

- Well, honestly... I'd be happier if I was dead. I messed up. Everything.

- You destiny no finished. This no place to die.

- ... How did you found me, anyway ?

- Followed noise. Found gards. Killed gards. Found you.

Gwenaëlle marque une pause.

- Des gardes ?

Elle réfléchit, Val n'ayant pas compris sa dernière phrase. Des gardes... Quand bien même le bruit était certainement plus audible de nuit, ils ont été bien plus rapides à agir que le jour où elle a éliminé Lawrence.

- Were they wearing masks ?

- No, réplique Val en plissant les yeux. Yes. No. I-... What is mask ?

Gwenaëlle cherche, mais aucun lien ne lui vient tout de suite à l'esprit. En revanche, elle est sûre d'une chose. La jeune Barbare lui a sauvée la vie. Et sa survie signifie qu'il lui reste des comptes à régler.

- Val, am I right ?

- That my name.

Gwenaëlle se relève, ayant retrouvée sa détermination. Elle refuse de laisser cette Pierre entre leurs mains, et il est impossible qu'elle laisse Warren s'en sortir ainsi.

- Look. We started on the wrong foot, explique la jeune femme. My name is Gwenaëlle. What do you say we go hunt these fuckers and kill the shit out of them ?

- ... "Fuckers" ?

Un silence s'installe le temps que Gwenaëlle, dans sa grande intelligence, se rappelle que sa nouvelle acolyte ne connait que très peu la langue qu'elle utilise.

- Eum... Bad guys... From... Last time ? essaye-t-elle. Let's kill them.

- Aye ! se réjouit la Barbare.

Le duo quitte la maison en ruines afin de tenter de retrouver la piste de Warren et de ce maudit chevalier qui l'accompagne.

Le lendemain, à Duiviel, un groupe épuisé par le voyage se rend dans la salle d'audience du Royaume afin de faire part des révélations de leur enquête. Le problème ? Il y a désormais un intendant, et beaucoup d'agitations.

- Que diable se passe-t-il ? s'interroge Sylseris en observant la situation. J'ai carrément l'impression qu'il y a d'autres groupes de mercenaires qui attendent.

- On va bien le savoir, réplique Mathias en s'approchant de l'intendant. Excusez-moi, nous avons besoin de faire un compte rendu de la mission que nous a confié le Roi.

- Un instant, observe l'intendant. Minotaure, Nain, Elfe, Satyre... Vous êtes donc le groupe qui a été envoyé à Logalla ?

- Ha ! Nous sommes connus de tout le monde ! s'écrie le Minotaure.

L'expression qui se lit sur le visage de l'intendant vaut bien un millier de mots, mais aucun ne semble positif. Le dégout reste le plus visible.

- Défavorablement, j'en ai bien peur, assène-t-il. Peut-être est-il préférable que vous ayez une discussion avec le Roi. Il est plus que... Déçu, dira-t-on, par vos actions.

- Aye, that ain't looking good, lance Elkrig.

- Ha ha haaaaa... V-Vous dramatisez, j'en suis sûre, tente Claupi. Pourquoi donc serait-il en colère ? T'en pense quoi, Salyn ?

- J'en pense... Que l'on devrait laisser Mathias, Sylseris et Aluin s'occuper d'expliquer, propose la concernée. Nous ne ferions qu'empirer les choses.

Le groupe, après avoir posé ses armes et instruments, entre dans la salle d'audience. Une trentaine de chevaliers sont agenouillés, recevant leurs ordres.

- Bradley Hogan, poursuit le Roi. Toi et ta Compagnie Cramoisie avez maintes fois prouvé votre utilité, tant par vos faits d'armes que par vos actions pour le peuple. Vous avez tous été choisis afin de sécuriser notre beau Royaume de toute menace.

Le groupe de mercenaires se rend soudainement compte que la situation a nettement évolué depuis l'incident des oranges.

- Vous n'avez jamais déçu, c'est pourquoi je sais que vous ferez ce qui est nécessaire, conclue le Roi.

- C'est un honneur que de vous servir, répond le chef de compagnie.

Le Roi de Duiviel aperçoit les mercenaires. Son humeur change.

- Disposez.

La Compagnie Cramoisie quitte les lieux afin de se préparer, laissant place au groupe qui pourrait bien se faire lyncher.

- C'est un plaisir que de vous revoir, tente Mathias, nous avons d'excellentes nouvelles à vous-

- Bon sang, mais vous êtes dingues ?! hurle le Roi. Avez-vous la moindre idée de ce que vous avez fait ?!

- Notre... Mission ? essaye Claupi avant de voir sa bouche cachée par la main de Salyn.

- Vous avez déclenché une émeute qui a détruit toute une taverne !

L'ensemble du groupe déglutit.

- Non seulement vous avez causé un chaos total, mais en plus Logalla sait que c'est parce que nous les suspectons pour les attaques ! Attaques qui n'ont d'ailleurs pas cessé ! Logalla nous a tenu pleinement responsable pour les dommages causés et en représailles, ils ont revendiqué de force une partie de la forêt qui nous est très rentable pour la chasse !

- Si je peux me permettre, ce sont eux qui ont commencé ! se défend Mathias. Nous ne cherchions pas de problèmes, ils sont venus à nous !

- C'est loin d'être ce qu'ils affirment ! Ils vous tiennent aussi responsables pour un massacre à bord d'un navire à quai !

- Un navire ? interrompt Aluin. Nous ne sommes pas allés au port.

- Parce que je dois vous croire sur parole, maintenant ?! Je vous ai envoyé pour trouver les coupables, pas pour nous mettre au bord de la Guerre !

- Justement, nous avons trouvé les coupables ! défend Sylseris.

- Et pourtant je ne vois aucune tête ! Vous n'avez fait que chercher des informations, et malgré ça vous êtes parvenus à créer une crise diplomatique ! Nous n'avons aucune preuve pour appuyer nos accusations, vos actions ne sont rien de moins que des agressions directes puisque vous agissiez à ma demande !

Un silence s'installe. La situation est pire que mauvaise.

- Je... Ne sais comment réparer notre erreur, bredouille Mathias. Toutes nos excuses.

Le Roi inspire, puis expire.

- Si vous cherchez un moyen de vous faire pardonner, allez donc enquêter sur la zone que Logalla a réclamée. Je ne comprends pas pourquoi ils ont besoin de cet endroit spécifique, il y a moins d'animaux à cause de la présence de ruines. En aucun cas les gens ne doivent savoir que vous agissez à ma demande, est-ce bien clair ?

Le groupe acquiesce avant d'être accompagné jusqu'à la sortie. Ils le savent, ils ont déjà de la chance d'être en vie. Pour célébrer cet exploit, un passage à la taverne la plus proche s'impose, mais malheureusement, personne ne touche à sa bière.

- Aye, we messed up pretty bad, commence le Nain.

- Je suis juste content que nous n'ayons pas été jetés en prison, souffle Mathias. Bon sang, comment diable en est-on arrivés là ?

- J'en dis que c'est louche, lance Aluin. Les batailles générales dans les tavernes ont leurs règles.

- Ce qui se passe dans la taverne reste dans la taverne, récite Sylseris. Quelqu'un nous a balancés.

- Ceux avec qui on s'est battu, tu penses ? suppose Mathias.

- And why not this rotten bitch that ended the fight ? peste Elkrig.

- Hey ! Elle nous a aidés, rappelle Claupi. Sans ça, tu essaierais encore de réceptionner Mathias. J'ai tout vu !

- Aye, at least I be tryin' somethin' ! What were you doin' ?

- Je combattais une dague à l'aide d'une chope !

- Ya got two of 'em ! Why don't ya start using 'em and-

- LA FERME ! interrompt Salyn en plaquant ses mains sur la table, imposant le silence par sa rare démonstration de colère.

Les regards se braquent sur le groupe. Le visage de la musicienne en dit long sur ce qu'elle aurait bien envie d'infliger au Nain, mais elle parvient lentement à desserrer les poings. Son regard se dirige vers la Satyre, dont une larme coule le long du visage. Salyn la prend dans ses bras et prépare son instrument.

- Tu sais très bien pourquoi elle se contente de voler, menace-t-elle en pointant Elkrig du doigt.

La musicienne emmène la Satyre plus loin et joue de son instrument afin d'essayer de lui remonter le moral. Autours de la table, bien des regards transpercent le Nain.

- Je savais que le niveau n'était pas haut, mais franchement, Elkrig, tu bas des records, assène Sylseris.

- Aye, blame me all ya want, restraint's gonna get her killed.

- Pas cool, Elkrig, pas cool, pas cool, appuie Mylkas.

Le temps passe, laissant au groupe le temps de réfléchir à leur nouvelle mission. Le Roi pense que la zone ayant été prise doit cacher quelque chose. Ils vont donc devoir vérifier cela sans poser de problèmes. Une chose compliquée lorsque le groupe possède un Nain faisant de l'art avec ses insultes et un Minotaure aussi discret que diplomate.

Le soir, à Logalla, une toute autre mission prend place. Pensant qu'on ne l'y reprendrait pas deux fois, Warren a été imprudent, moins discret. Tout ce qu'il fallait à Gwenaëlle pour retrouver sa piste. Si Warren a fait l'erreur de se laisser surprendre la dernière fois, il en a retenu une leçon : une vingtaine de gardes surveillent la résidence dans laquelle il se planque. Probablement en train de profiter d'une bonne compagnie à la docilité forcée. Sa bague.

Mais si Gwenaëlle a fait l'erreur de se laisser surprendre la dernière fois, elle en a retenu une leçon : La magie ne s'est activée que lorsqu'elle en a entendu le son, et la douleur l'en a sortie.

- Are you ready ?

- Yes, réplique la Barbare en prenant son arme rouillée.

- I don't think we can sneak past them. We'll need to fight our way in.

- What I wanted.

- Do whatever you want with the knight in big armor. I just need to kill the son of a bitch with a mask.

- They all having mask...

- Well, the one who's mask is different. If you see me being under his spell, hit me hard.

- Me hitting you hard, you dying.

- Well. . . Less hard, then. Let's go.

Gwenaëlle met son objet d'apparat fissuré et couvre ses oreilles en enroulant du tissu autours de sa tête. Elle met sa capuche afin d'être sûre de ne rien entendre. Le duo s'approche de la résidence, repéré par les gardes. L'un d'eux s'approche, cherchant à contrôler leur venue. Entre une Barbare aux vêtements déchirés et une jeune femme dont le masque vient de leur secte, la confusion est palpable. Le canon de Retribution collé à son front lui éclaircit les idées.

Un coup de tonnerre retentit à nouveau dans la nuit, alertant la garde et stoppant toute activité.

- WARREEEEN ! Nous avons des comptes à régler !!

Les gardes approchent pendant que la jeune femme recharge son arme, persuadés que leur nombre jouera en leur faveur. Peu impressionnées, les deux jeunes femmes échangent un regard avant de se préparer au combat.

Alors que la horde avance, Val s'ouvre la main à l'aide de sa lame pour enclencher son rituel, utilisant son sang pour tracer un point au milieu du front, descendant jusqu'à la base de son nez. Une fois la chose faite, elle tranche en deux le premier arrivant, exposant ses tripes à la vue de tous. Devant cette terrifiante vision, les suivants hésitent à avancer. De son coté, Gwenaëlle agit avec plus de finesse, déviant les attaques avant de contrattaquer. Elle transperce les yeux comme les gorges. C'est un cadavre traversant la porte qui indique qu'elles ont enfin atteint l'entrée. Allan, le garde du corps de Warren, vient en renfort. Le cri de douleur d'un soldat se faisant trancher en deux l'arrête.

- They're back, réalise-t-il.

Un soldat arrive pour surprendre Gwenaëlle par derrière. Ne l'entendant pas arriver, elle est sans défense. Heureusement pour la jeune femme, la barbare le remarque et broie la gorge de l'assaillant. Leur avancée à l'intérieur du bâtiment donne la possibilité à plus d'ennemis de prendre part au combat, ce qui pose problème au duo. Au vu de sa dangerosité, beaucoup s'en prennent à Val. Des chaises sont brisées, des coups de pied sont donnés. . . Jusqu'à son point de rupture. Elle hurle de Rage avant d'empaler deux ennemis au mur avec son arme ! Elle attrape la cheville d'un autre et commence à le faire tourner en l'air, elle finit par le cogner au sol d'une manière des plus brutales !! Elle hurle en direction du reste pour les intimider : ça fonctionne.

Gwenaëlle, de son coté, dévie deux lames pour trancher deux gorges en un seul coup ! Elle limite ses actions pour ne pas se fatiguer inutilement et reste près des murs pour éviter les angles morts ! Allan s'approche d'elle, prêt à en découdre. Ce qu'il ne sait pas, c'est que la jeune femme apprend toujours de ses erreurs. Puisque c'est la seule chose à l'avoir déstabilisé la dernière fois, elle s'arme de Retribution et lui tire dans la cheville ! Si le projectile ne transperce pas l'armure, il fait perdre l'équilibre à son propriétaire, Gwenaëlle en profite immédiatement pour prendre son adversaire par le casque afin de l'amener au sol ! Elle s'apprête à viser les fines ouvertures de l'impénétrable défense lorsqu'elle remarque des ennemis en approche. Elle règle le problème Allan en lui renversant un meuble dessus.

Alors que Val envoie valser de nombreux ennemis, Gwenaëlle aperçoit enfin Warren. Armé d'une rapière et décoré de sa bague, il laisse passer un sourire sous son masque. La jeune femme se prépare, espérant que son plan fonctionne. . . Warren claque des doigts. Rien ne se passe. Gwenaëlle peut encore bouger sa rapière. La future victime ne comprend pas et tente à nouveau de claquer des doigts : toujours rien. C'est en faisant tournoyer sa lame que la jeune femme lui montre qu'elle ne compte pas le laisser s'en tirer. Leur duel commence ! Comme une danse dont la grâce est entachée par le bruit de massacre créé par Val, ils s'échangent attaques et ripostes !

Il tente de lui transpercer le crâne, elle dévie et riposte avec un coup aux jambes ! Il esquive en prenant ses distances ! Leurs lames se croisent à plusieurs reprises, mais Warren n'a pas l'avantage. Il tente de lancer un vase pour étourdir la jeune femme ! Cette dernière pivote, rattrape le vase et effectue un retour à l'expéditeur. Elle profite qu'il soit sonné pour lui infliger une coupure à la jambe, ralentissant ses mouvements ! La danse devient moins élégante, Warren a du mal à garder le rythme. Il se prend un coup de pied qui le plaque au mur ! Il n'a pas le temps de reprendre son souffle, Gwenaëlle manque de peu de lui trouer l'épaule. Il tente une contrattaque ! Déviée, puis contrée, la jeune femme obtient finalement ce qu'elle veut.

Blessé et fatigué, son ennemi oppose une résistance amoindrie. Elle le feinte afin de le blesser à l'autre jambe. Il tente un coup d'estoc, mais Gwenaëlle dévie et tourne autour de sa lame, parvenant ainsi à le désarmer. Elle lui assène un coup de poing pour le faire reculer ! Désespéré, il tente à nouveau de claquer des doigts : Gwenaëlle lui les coupe d'un mouvement fluide, le privant ainsi de sa bague ! En le voyant se tordre de douleur, loin de son objet magique, elle retire ce qui la rendait sourde.

- Nom de Dieu ! hurle Warren.

- Où est la Pierre ?! demande Gwenaëlle en le menaçant de sa rapière. Réponds !!

- Je n'ai plus cette maudite Pierre ! Je n'ai aucune idée d'où elle est, et tu ne pourras rien y changer ! C'est trop tard, tout est déjà en marche ! Une fois le moment venu, tu maudiras le jour où ton inconscience nous aura permis de la récupérer !!

Un coup de lame dans son entre-jambe le remet à sa place, il hurle de douleur. Gwenaëlle prend la bague et claque des doigts.

- Qui aura possession de cette Pierre ?!

- La bague ne marche qu'avec son maitre, pauvre idiote ! réplique Warren, toujours en souffrance. Tu n'obtiendras jamais rien de moi !

- Oh, SI ! Ma VENGEANCE !!

Elle lui assène une droite des plus violentes, brisant ainsi la fragile bague sur son visage. Sonné, Warren ne reste à moitié conscient que par son immense douleur. En voyant la cheminée, une idée vient immédiatement à l'esprit de la jeune femme. Elle le prend par les cheveux et le tire.

- C'est toi qui avais trainé ma mère jusqu'au lieu de sa mort, il y a de cela onze ans ! accuse Gwenaëlle en le rapprochant du feu. Tu prends un malin plaisir à manipuler tout le monde, à vouloir un pouvoir absolu sur les autres !

- Non, pitié !

- De la pitié ?! As-tu eu la moindre once de clémence lorsque tu la tirais vers une mort certaine, étant prêt à la sacrifier pour obtenir ce que vous vouliez de mon père ?! Malgré toutes tes compétences, tu n'es pas capable un seul instant de te mettre à la place des autres, à la place des victimes ! Et bien laisse-moi te montrer ce que ça FAIT !!

- NON !

Sans la moindre hésitation, Gwenaëlle met la tête de Warren dans le feu tout en empalant sa gorge sur les décorations de la cheminée. La douleur et la brutalité de sa mort sont indescriptibles. La jeune femme reprend son souffle, observant la Barbare éliminer le dernier des sbires.

Un de moins.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Aruego ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0