Balade en Oeschinen
Au coeur des montagnes escarpées,
Des empreintes de petits êtres.
Mon coeur contemplant, agrippé,
N'attend plus que moi pour renaître.
Sous les colonnes de calcaire
Je me glisse pour admirer, là,
Sous mes pieds, le lac de lumière
Où la fée Arie se baigna.
On peut encore apercevoir
La forme drue de ses cheveux,
Dans le ventre des abreuvoirs ;
Fin sillons sur les pierres bleues.
Puis, je monte sur la falaise,
Un second tableau s'offre à moi.
Mon coeur ne tremble pas, à l'aise
Au-dessus des vies et des toits.
Les forêts flânent sous mes yeux
Au milieu des cirques géants
Caresser par les mains des cieux,
Ô château aux remparts béants.
Les millénaires tapissèrent
Ces donjons de roches et de glace.
Au gré des vents, brame le cerf
Devant ce sublime palace.
Au coeur des montagnes escarpées,
Des empreintes de voyageurs.
Mon coeur contemplant, agrippé,
N'a pas l'âme d'un sacageur.
Je bénis le silence pur
Du haut de mon perchoir d'argent.
Il faut respecter la Nature.
Ô quel honnorable serment
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