Chapitre 10 - VP Benjamin

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Une fois, alors que nous rentrions d’une soirée dans un hôtel à Grenoble, je me suis retrouvé dans le même ascenseur qu’elle et ça n’avait absolument rien d’une coïncidence. Elle avait bu et même si ça ne se voyait pas trop, j’avais voulu la suivre pour être sûr qu’elle rentre tranquillement et seule. Elle m’a sauté dessus pour m’embrasser et je l’ai repoussé fermement en lui disant froidement que non, ce n’est pas comme ça que ça allait se passer. Si j’avais vraiment su la suite, j’aurais probablement fermé ma bouche. Elle a été vexée et le lendemain, quand j’ai tenté d’aborder le sujet, elle m’a demandé de quoi je parlais.

Il m’a fallu trois jours pour m’en remettre : Laetitia et sa bouche sur la mienne ! Sa langue contre la mienne ! Mais quel idiot ! Allais-je regretter mon comportement toute ma vie ? Et elle ? Regrettait-elle son geste ?

Laetitia ne savait pas que je connaissais son vrai nom. Elle avait gardé le nom que Mathieu lui avait inventé et tout le monde l’appelait Laetitia Delacre. Le responsable des paies pensait que Demange était son nom de jeune fille et ça ne l’interpellait pas tellement. Je voulais lui dire que j’étais au courant, j’attendais juste le bon moment.

Une autre fois, toujours en déplacement, j’ai encore sauté dans son ascenseur alors qu’elle montait se coucher.

- Monsieur Fortet, comment est-ce possible que je me retrouve à nouveau dans un ascenseur avec vous ?

- Je vous surveille en fait.

- Vraiment ??

- Oui, je n’aime pas quand vous buvez trop, Mademoiselle Biscuit.

- Je n’ai absolument rien bu ce soir car je suis sous antibiotiques, et même si c’était le cas, je ne vois pas en quoi cela vous regarde.

- La dernière fois, cela n’a pas semblé vous gêner.

Elle est devenue rouge comme une tomate, mais pour de vrai, pas juste comme l’expression !!

Je me suis approché d’elle, le visage à quelques centimètres. Elle semblait attendre que je dise quelque chose alors que, en tout honnêteté, je n’avais absolument rien à dire. J’avais juste envie de la sauter là, dans cette petite cabine, jusqu’à la fin de ma vie. Bon sang qu’elle était canon. Sa peau, ses épaules dénudées, c’était un truc de dingue. Ça n’a duré que quelques secondes, mais quand les portes se sont ouvertes, j’ai simplement pris sa main et je l’ai entrainé dans ma chambre. Elle a été tellement surprise qu’elle n’a pas réagi. J’ai fermé la porte derrière elle. A clé, histoire qu’elle sache ce que j’avais en tête. Je l’ai regardé d’un air interrogateur pour être sûr qu’elle en avait envie aussi.

Elle m’a dit :

- Je suis contagieuse.

Et j’ai répondu que j’étais contagieux moi-aussi, histoire de paraître spirituel.

Je me suis approché d’elle.

J’ai mis la main sur sa hanche. Là j’ai failli tomber dans les pommes encore une fois mais au lieu de ça, j’ai pris mon air le plus sévère possible, je ne sais pas trop pourquoi.

J’ai levé la main dans ses cheveux et j’ai remis une mèche derrière son oreille.

Elle n’a pas bougé pendant tout ce temps, mais elle m’a regardé avec une intensité incroyable. Avec son air fier habituel aussi. Elle me défiait du regard et je n’arrivais pas à savoir si elle me croyait incapable d’aller plus loin ou si elle n’en revenait pas de ce qui se passait.

Je me suis encore rapproché, pour être tout contre elle. Les deux mains dans son dos, les lèvres près de son cou. Puis vers son oreille. Sans la toucher.

Je crois que j’ai prononcé son prénom.

Je ne l’ai pas embrassé.

Je lui ai sauté dessus.

Le faire en vrai après l’avoir autant imaginé était magique.

Ça a été assez rapide : je l’ai déshabillée tout en l’embrassant un peu partout et elle s’est laissée faire. Elle a fini par prendre ma tête entre ses mains dans un geste d’une sensualité inouï, puis elle a dirigé ma bouche sur ses seins. Je l’ai projeté sur le lit et après avoir enfilé un préservatif, je lui ai fait l’amour que je retenais depuis des mois. Elle a ADORE ! Ses petits cris de plaisirs me surprenaient à chaque fois. Je n’arrivais pas à comprendre comment elle pouvait autant prendre son pied alors que j’avais toujours eu l’impression de n’être rien pour elle. Genre moins intéressant que les livreurs qui amenaient le courrier et qui n’étaient jamais les mêmes. Même à eux, elle demandait si leur journée se passait bien. Tandis que moi, à qui elle ne disait ni bonjour, ni au revoir, je savais très bien que j’étais le seul de la boite dans ce cas. Là, le sexe enfoncé en elle, j’étais quelqu’un. Même en se retenant, elle poussait des cris qui semblaient la surprendre elle-même. Elle était d’une douceur infinie. Je l’ai pénétré tendrement au début. Je me retenais pour ne pas finir trop vite mais, entre deux pauses, je la pilonnais au rythme de son plaisir qui me disait qu’elle en voulait toujours plus. Lorsqu’elle a eu un orgasme, elle a tenté de le cacher dans un oreiller, en le collant sur sa bouche. Une fois que tout a été fini, je l’ai laissée se rhabiller puis je l’ai mise dehors en lui disant :

- Vous êtes délicieuse, Mademoiselle Biscuit.

Elle a tenté de me mettre un coup de pied, mais j’avais déjà fermé la porte. Elle a balancé deux ou trois trucs contre celle-ci, peut-être ses petits poings, puis je n’ai plus rien entendu.

Nous sommes partis au Maroc ensemble et ça n’avait rien d’une coïncidence non plus. Elle avait convaincu le Comité d’Entreprise de Comexp de choisir une agence de tourisme responsable pour les voyages du personnel et cette année-là, il s’agissait d’un trek dans le désert marocain pendant une semaine. Nous étions 14 et il y avait une ambiance sympa dans le groupe.

Nous avons passé la première nuit dans un riad à Marrakech et en rentrant du restaurant, grisé par l’exotisme, je l’ai rejoint dans sa chambre sans hésiter, alors qu’en France, j’évitais de la regarder pour ne pas être perturbé. Je n’ai rien dit, elle n’a rien dit non plus et elle m’a laissé passer la porte. Je l’ai entrainé contre moi et la plaquant doucement contre le mur et je l’ai embrassé dans le cou, à nouveau. Très rapidement, mes lèvres sont descendues en même temps que mes mains. Elle était vraiment délicieuse. J’ai pris possession de son intimité dans le silence le plus total, parce qu’elle arrivait à contenir ses gémissements en écrasant ses petites mains sur mes épaules. J’ai caressé ses hanches et ses seins, je l’ai déshabillée entièrement et je lui ai fait l’amour pendant des heures. Elle se contenait, mais ses petits cris valaient toujours mille fois tous mes fantasmes.

Nous sommes partis en mini bus tôt le lendemain et nous avons passé notre première nuit dans le désert. J’avais déjà fait un trek quasiment identique et j’étais heureux de revenir vivre ces moments incroyables qui vous mettent face à la splendeur du monde. Elle est restée proche de moi pendant le coucher du soleil et j’ai pris cela pour un signe, bien qu’elle ne m’ait pas adressé la parole depuis qu’elle m’avait viré de sa chambre à 2h du matin. Je l’ai rejoint dans sa tente et ça a été le moment le plus mémorable de la journée parce qu’il ne fallait pas faire de bruit et que cela nous obligeait à une certaine complicité. J’ai recommencé les trois nuits suivantes. Nous avons fini notre randonnée dans des cahuttes en dur dans une oasis d’un romantisme absolu. Lassé par son indifférence diurne, je lui ai mis une claque sur le derrière en plein jour, au risque que quelqu’un nous voit ou qu’elle me remette une claque. Elle m’a lancé un regard furieux et vexé que je connaissais bien mais ce soir-là, elle s’est allongée sur mes jambes et elle m’a fait le coup le plus incroyable qu’elle m’ait jamais fait auparavant : elle m’a demandé de lui mettre une fessée !

- Vraiment ? Ne trouvez-vous pas que c’est très intime, Mademoiselle Delacre ?

- Pas plus que le reste !

- Vous voulez que je pense à vos fesses rouges quand je vais vous saluer lundi prochain?

- Oh !

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