Chapitre 17- VP Laetitia
Je me retourne et Il est contre moi, le martinet entre nous deux et je n’ose plus bouger car si quelqu’un arrive, il va forcément le voir dépasser. En même temps, si quelqu’un nous voit comme ça à quelques centimètres l’un de l’autre avec le regard qu’Il me lance, il pourrait très bien se méprendre sur la promesse de fessée que celui-ci contient et croire qu’on couche ensemble. Ce qui est absolument faux, au sens horizontal en tous cas. Monsieur passe derrière moi en collant le martinet sur mes fesses et me pousse jusqu’à son bureau.
Il ferme à clé. Je tente le tout pour le tout et je fonce sur sa braguette, je descends son pantalon en lui caressant le sexe pour qu’Il se laisse tenter, je baisse son caleçon et je prends tout ce qui dépasse à pleine bouche. Hou là, je n’avais pas vu que ça dépassait autant. Je le suce et Il adore ça. Il met sa main dans mes cheveux et me regarde d’un air admiratif. Ce regard me fait mouiller. Personne ne m’a jamais regardé comme ça et les larmes me montent aux yeux tellement je me sens… nulle en fait. Le psy chez qui ma mère m’emmenait disait toujours que j’avais un fort besoin de reconnaissance. Ben ça y est… Je baisse les yeux et je continue puisqu’il n’y que ça que je fasse bien. J’ai des hauts le cœur mais je m’applique et il éjacule dans ma bouche, ce que je n’accepte jamais d’habitude. Je me sens bête alors j’avale tout très vite.
Il baisse ma culotte et je m’attends à une super fessée. Au lieu de ça il se met à genou et me rend la monnaie de ma pièce, où plutôt du billet de 100€ que je viens de lui faire. Il est doué. Comme dans tout ce qu’il fait. Sur les vingt-quatre cunnilingus qu’on m’a déjà faits, il arrive largement en pole position. Il me lèche jusqu’à ce que je ne puisse plus retenir mon orgasme. Il prend le martinet et me dit « Alors, tu as voulu t’échapper ? » et il me donne dix coups légers mais qui me font pleurer. Il faudra que je lui dise qu’après un orgasme, c’est une torture. Il m’essuie les yeux et me rhabille. Il me dit merci et je souris.
Le vendredi soir, nous partons avec Marie et deux autres amies du handball. Notre match à lieu à Chartres le samedi après-midi donc nous avons trouvé un gîte pas trop loin pour y passer les deux jours. Il n’y rien de mieux qu’un week-end entre nanas. Marie ne peut pas s’empêcher de raconter que je me fais sauter par mon boss, et bizarrement, mes copines Anne-Laure et Stéph me trouvent formidable.
Nous restons sobres en prévision du match mais nous mangeons quatre tablettes de chocolat sous prétexte qu’elles vont être éliminées le lendemain. En arrivant à la salle, l’entraîneur me jette un regard du même genre que mon boss et je crains un instant qu’il me réserve le même sort mais nous gagnons le match et je marque onze buts. Il me dit « Finalement, il a l’air de te motiver ton mec ! » Mais comment ils savent tous ?
Pendant la douche, Anne-Laure me demande si je suis tombée sur les fesses et je réponds oui. Deux autres filles nous rejoignent dans le gîte et nous passons la soirée à fêter notre victoire. A 22h mon téléphone sonne, une fille dit « c’est le patron ! » et ça m’énerve parce que c’est vraiment lui. A cette heure-là, un samedi ?! En plus, j’ai encore trop bu là.
- Laetitia ?
- Oui… Forcément.
- Benjamin Fortet à l’appareil. Forcément aussi.
- Oui. Tentative pour me regrouper.
- Tout va bien ?
- Heu…oui. Je suis en week-end à Chartres avec des amies. Que des filles hein ! Tentative échouée.
- Excusez-moi de vous déranger, je voulais juste être sûre que vous alliez bien…ce soir.
- Ben non mais ça va. Phrase qui ne veut rien dire…
- D’accord, alors à lundi, passez un bon dimanche Laetitia. Il m’énerve à être toujours tellement poli.
- Merci, bon dimanche Monsieur.
Et c’est tout. Je ne comprends plus rien. J’ai les idées trop alcoolisées. Je raconte toute la conversation aux copines ou plutôt, l’absence de conversation et chacune donne sa vision de la chose :
- C’est trop mignon, il voulait entendre ta voix ! Marie, 30 ans, célibataire en quête du prince charmant qui a oublié qu’elle n’aime pas ce prince là parce qu’elle a trop bu, elle aussi.
- Tu rêves, les mecs, ils font ça pour qu’on devienne accro ! Anne-laure, 32 ans, en couple depuis 2 ans mais en week-end entre filles « parce qu’on se voit assez la semaine ».
- T’es sûre que c’était lui ? Stéph, 34 ans, célibataire endurcie.
- Il est drôlement accro dis donc ! Iona, 28 ans, en couple depuis deux semaines.
- Ben s’il commence à te fatiguer dès que tu es en week-end avec tes copines alors que vous n’êtes pas encore complètement ensemble, t’as pas finis ! Armelle, 28 ans, en couple depuis 6 ans.
Le lendemain, en me réveillant j’ai un sursaut d’intelligence (ou de sobriété) et je comprends qu’il a juste dû s’inquiéter par rapport au fait qu’il m’a récemment trouvée effondrée sur le sol de mon appartement et qu’il réalise que les trois dernières semaines ont été intenses. C’est quand même gentil ça ! Ou alors je me fais des films ?
Marie me fait la morale pendant une heure dans la matinée, après avoir elle aussi eu un sursaut de bon sens : « il faut que tu arrêtes pendant qu’il est encore temps, tu dis qu’il n’y a rien de sérieux mais il t’appelle à 22h un samedi, je suis sûre que tu ne me dis pas tout, n’oublie pas ce que je t’ai dit, toi et lui c’est juste IMPOSSIBLE, il ne sait pas qui tu es réellement, ton père va vous tuer, toi et ton gosse, blablabla… »
J’ai encore la gueule de bois mais il y a un truc que je sais, c’est que je n’ai pas de gosse quand même… ou alors je suis tellement bourrée ? En tous cas, au retour ce n’est pas moi qui conduis, je commence à être perturbée par toutes ces contradictions en moi, par toutes ces pulsions qui me poussent vers des bords différents et par mon manque de recul sur ce que je ressens pour lui.
Le lundi, il est de bonne humeur et avant le comité de direction, je lui annonce deux choses importantes :
- Tout d’abord, j’ai entraînement de handball le mardi et le vendredi, et je dois pouvoir me doucher sans avoir les fesses rouges.
- J’en prends bonne note.
- Ensuite heu… comment dire… ?
- Je vous écoute. Je sais qu’il dit toujours ça quand les gens sont trop intimidés pour lui parler, ce qui arrive souvent.
- En fait après heu…, un orgasme… et bien ça me fait trop mal.
- Ha, mais c’est le but de vous corriger non ?
- Non, c’est plus de la torture qu’une correction.
- … D’accord, je comprends. J’ai acheté une petite cravache. Samedi soir en fait. Nous aurons peut-être l’occasion de l’essayer dans la semaine !
- Je comprends.
Quelque chose en moi est trop déçue. Mais quelle cruche ! J’ai eu la prétention de croire que je lui manquais vraiment alors qu’il devait espérer que je lui dise de passer essayer son nouveau jouet pour me martyriser. Je retourne à mon bureau pour essayer de me remettre les idées en place : est-ce que je n’ai pas aussi jubilé du fait qu’il soit amoureux de moi parce qu’il m’a appelée un samedi soir ? Non, ce n’est pas possible, je ne suis pas amoureuse de lui et il faut que ça reste comme ça.
A l’entraînement le lendemain, Marie remet ça pendant le jogging que nous faisons dehors pour respirer le bon air Parisien.
- Tu es bizarre en ce moment, je suis sûre que tu ne me dis pas tout !
- Tu deviens parano.
- Ce type-là n’est pas ton genre. Tu m’as toujours dit que tu voyais des filles venir de temps en temps, ça ne te fait rien ça ?
- Mais on couche juste ensemble, nous aussi !
L’entraîneur nous interrompt :
- Marie, arrête de pipelétter.
- Pipelétter, ce n’est pas périmé comme mot ?
- Je t’ai entendu là ! Tu ferais mieux de garder ton souffle, tu me feras 2 tours de salles en plus avant de partir.
- Sadique va…
- Ça aussi j’ai entendu, 4 tours !
Nous sommes déjà prêtes à sortir quand elle finit ses tours et elle a un drôle de sourire :
- Ça t’a fait du bien dis donc, tu souris bêtement !
- Mais non, tu deviens parano.
En rentrant, je jurerai que Marie a du mal à s’asseoir dans le métro et qu’elle grimace. Je le savais bien que Joe avait quelque chose dans le regard comme Monsieur.
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