Chapitre 29 - VP Benjamin

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Un peu avant qu’elle arrive au bout, je l’ai relevée. J’ai déboutonné son chemisier et son soutien-gorge et je l’ai collé, seins nus, contre le miroir. Je me suis emparé d’elle et ça m’a fait un bien fou. C’était encore meilleur que d’habitude. Quelques secondes après avoir éjaculé en elle, j’ai percuté : bon sang, je n’avais pas mis de préservatif !! Ça a complétement gâché ce qui resterait comme l’un des meilleurs moments de ma vie : Laetitia qui, d’une certaine façon, fais un pas vers moi. Et quel pas !!

Je n’ai rien dit sur le coup, je l’ai ramené chez elle sans un mot. Ce n’est que le lendemain matin que j’ai réussi à lui parler seul à seule :

- Laetitia, je suis désolé pour hier soir…

- Pour avoir voulu me quitter ?

Ça m’a interloqué, est-ce qu’elle était en train de dire que je devrais m’excuser pour ça, est-ce que je lui avais fait du mal ? Ce n’était pourtant pas le sujet :

- Pour t’avoir fait l’amour sans protection…

- Oh…Je prends la pilule, je n’oublie absolument jamais.

Une légère douleur m’a traversé le haut du corps. Avoir un enfant avec Laetitia… Je donnerai n’importe quoi pour ça. Mais ce n’était toujours pas le sujet.

- Il faut surtout qu’on fasse un test, je fais attention, j’imagine que toi aussi, mais on ne sait jamais. Je pense que nous avons tous les deux eu pas mal de partenaires.

Elle a maugréé un truc qui devait ressembler à « Moi, pas tant que ça ».

J’avais pris rendez-vous dans un laboratoire pour nous deux l’après-midi même puis ils nous ont convoqué pour nous donner les résultats le lendemain. C’était négatif pour tous les deux, et j’ai eu l’impression de mieux respirer. C’était notre première sortie ensemble, dans le genre « rendez-vous galant », on aurait pu trouver mieux.

Dans l’ascenseur, « A nouveau », comme elle l’a fait remarquer, elle m’a dit tout bas, alors qu’il y avait quelqu’un d’autre avec nous :

- Moi aussi, je me souviens de vous à cette soirée.

- Avec ma fille ? Vraiment ?

- Oui.

- Je ne vois pas pourquoi tu te rappellerais de moi.

- Et vous alors ?

- Tu étais la fille de Demange, tu faisais ta star et tu t’occupais de Vanessa !

- Quand j’ai ramené Vanessa à son papa, je me souviens m’être dit que je venais de rencontrer le gars le plus beau du monde…

Elle est sortie et moi, je suis resté scotché dans l’ascenseur, j’ai dû sortir parce que quelqu’un voulait monter mais sans cela, je pense que j’y serai encore ! Ce n’était pas non plus un compliment, mais ça s’en rapprochait quand même, non ?

Je lui ai couru après et je lui ai demandé d’un air coquin :

- Et quand on s’est revu, à un âge « légal » je veux dire, tu as pensé la même chose ?

- Disons que vous êtes toujours pas mal…

- Mais je ne suis plus le « plus beau gars du monde » ?

- Vous êtes un peu vieux, non ?

- Est-ce que c’est pour ça ?

- Quoi ?

- Tu sais bien.

- N’importe quoi, vous n’êtes pas si vieux. Arrêtez un peu de faire votre Caliméro, vous passez votre temps à vous plaindre quand je suis là, moi aussi je sais très bien que vous ne faites pas ça avec les autres !

- Mais les autres ne me brisent pas le cœur tous les jours inlassablement !

- Vous recommencez !

Bon sang, elle avait carrément raison !

- Je pense que je vous ai fait un très beau compliment dans l’ascenseur avant-hier, maintenant, arrêtez un peu vos simagrées.

- Tu vas voir tes fesses !

Voilà, notre première sortie en « amoureux » s’était plutôt bien passée !

Le soir-même, je l’ai invité chez moi et j’ai profité du fait que, pour le moment en tous cas, c’était moi qui menais la danse. Malgré cela, je savais que je marchais sur des œufs à chaque seconde. J’ai invité Laetitia à s’assoir dans mon canapé de façon tout à fait normale, et je lui ai servi un verre de bière blanche, elle ne buvait que ça, à ma connaissance.

- Laetitia, je voudrais reprendre notre petite discussion de l’autre jour, dans l’ascenseur.

Elle a poussé un soupir, s’est levée et s’est dirigée vers la porte, mais j’avais fermé à clé après lui avoir ouvert quelques minutes auparavant. Elle m’a regardé d’un air exaspéré, s’est rassise et à bu la moitié de son verre d’une traite.

- Tu m’as … indiqué que tu souhaitais continuer notre relation, tandis que, de mon côté, je te demandais, soit de changer, soit d’arrêter. Je voudrais donc négocier avec toi sur ce que tu acceptes… d’améliorer.

- Ma pipe ?!

- Si tu fais ça pour me provoquer et si tu crois que je n’aime pas ce côté-là de toi, ton côté vulgaire je veux dire, sache que c’est exactement l’inverse.

Je me suis assis à côté d’elle et j’ai pris son index droit dans ma bouche.

- J’adore que tu sois… comme cela !

Elle a retiré son doigt, plus gênée que moi. Je ne m’en sortais pas trop mal.

- Alors ? As-tu des propositions à me faire ?

- …

- Moi, j’en ai une !

Je lui ai tendu l’invitation pour le gala Shop and Read qui allait avoir lieu la semaine d’après.

- Si tu ne viens pas, c’est fini.

J’ai posé le verre qu’elle tenait et j’ai embrassé le coin de ses lèvres, comme je le faisais toujours. J’ai embrassé son cou, puis je l’ai retourné à quatre pattes sur le canapé tout en baissant son pantalon pour pouvoir gouter à son intimité. J’adorais qu’elle soit à ma merci. Pourtant, je ne faisais que lui donner du plaisir, mais c’était un pouvoir absolument délicieux. J’ai léché son entrejambe longtemps, avant de m’enfoncer en elle au rythme de ma chanson préférée, Freedom, bien que ce ne soit pas une chanson très érotique (elle me passait du Billie Elish à tout va !).

J’étais persuadé qu’elle allait venir, et je pensais nous lancer dans une vraie relation. J’ai eu presque une journée entière sur un petit nuage à nous imaginer, Laetitia et moi, aux bras l’un de l’autre en train de flâner dans les rues.

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