Chapitre 4

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MIKE

Je n'ai pas toujours été comme ça, le tueur sanguinaire, celui qui s'en fiche de tuer, celui qui n'en à rien foutre de mourir. Non, avant j'étais un adolescent de quatorze ans qui venait d'assister au meurtre de ses parents.


Ce jour-là je m'en souviens comme si c'était hier. C'était une belle mâtinée d'automne et je n'étais pas allée au collège, je ne me souviens plus de la raison. J’étais dans ma chambre il me semble quand j'ai entendu du bruit à l'étage, je suis descendu et je suis resté caché dans l'escalier. J'ai vu des hommes vêtus de noir menacer mes parents, je ne comprenais pas ce qui se passait. Je n’apercevais que les larmes de ma mère et mon père qui faisait tout pour la protéger.

Je me souviens qu'ils les ont attachés aux chaises de la cuisine. Le visage des ravisseurs était masqué, j’ai cru dans un premier temps à un braquage, on vivait dans un beau quartier et tout le monde sait que ce sont les plus touchés. La seule chose que j’ai pu dire à la police c’était la détresse qui animé les yeux de mes parents. Leur plus grande crainte n’était pas de mourir, non c’était celle que je descende ce foutu escalier, que je vois tout.

Mon père et ma mère subissaient les coups déformant leurs visages sous la douleur et la terreur.

Moi, je regardais ça, sans bouger, je ne pouvais pas agir, j'étais tétanisé par la peur. J'aurais aimé faire quelque chose, mais j’en étais incapable. Les ravisseurs ont fini par charger leurs armes, j’ai entendu mes parents tenter de les raisonner :

— Je vous en prie ne faites pas ça, disaient-ils.

Mais dans tous les cas, ils appuieraient, on les avait entrainés à ne ressentir aucune émotion. Alors, ils ont pressé cette foutue détente, et moi j'ai retenu un cri. Je pouvais voir la balle allait au ralentir toucher leurs crânes avant de le perforer et de ressortir. Puis c’était fini, la moquette blanche ne l’était plus et maintenant j’étais tout seul. J’ai compris ce jour-là que la vie était un simple fil qu’ont coupé avec facilité.

Une fois l’ordre exécuté les assassins se sont enfuis, il m’a fallu plusieurs minutes pour reprendre mes esprits, par la suite j’ai pris le risque de descendre, à chaque pas j’observer le moindre centimètre carré de la maison. J’étais terrifié à l’idée que l’un d’eux m’attende pour me tuer. Rapidement je me suis emparé du téléphone, collé contre le mur de la cuisine j'ai composé le numéro des urgences:

— Mes parents ont été assassinés, ais-je dis d'une voix monotone.

Je n’ai pas laissé l’agent répondre et j'ai raccroché. J'étais en état de choc, je ne savais pas quoi dit d'autre, j'avais l'impression de ne plus rien ressentir, comme si tout ça était un mauvais film. Mais j’ai fini par prendre conscience de leur perte et à ce moment-là ça m’a fait mal.

Après quelques minutes, la police a débarqué avec la scientifique, les ambulances n’auraient servi à rien juste à me faire espérer un miracle. Un policier m’a éloigné de la scène de crime et m’a interrogé. Il s’est mis à ma hauteur et attendu, je lui ais raconter tous ceux dont je me souvenais. Il avait cet air triste sur le visage, mais il réussit tout de même à me sourire.

— Ne t'inquiet pas on va trouver ceux qui ont fait ça à tes parents.


Peu de temps après nous les ont enterrés, tous les regards étaient braqués sur moi et la plupart se demandaient pourquoi je ne pleurer pas. Mais cette situation me paraissait irréelle, j’étais dans le déni le plus total et ils auraient dû le comprendre. Impassible je ne le suis pas resté longtemps, quand leurs cercueils ont commencé à disparaitre, je me suis effondré. Je les ais supplié de rester pendant qu'eux s'éloigner. Tu aurais dû faire quelque chose, je ne cessais de me répéter. Le seul qui met pris dans ses bras c'était Marty. Pour le reste de ma famille j'étais le mouton noir, celui qui aimer un autre homme, celui qui avait regardé sans rien faire ces parents mourir. Ils ne connaissaient pas la peur, celle qui paralyse chaque partie de votre être vous empêchant d’agir.

Après ça, l'orphelinat m'attendait, personne ne voulait de moi. Marty a essayait de convaincre ces parents de m'adopter, cependant il ne gagner pas assez pour s'occuper d'un autre enfant.


J'ai passé ma première année à l'orphelinat à espérer, cependant aucune famille ne voulait de moi et pire encore les meurtriers de mes parents étaient en liberté. Marty venait me voir, on sortait et on passait du bon temps, il me permettait d'oublier mes problèmes instants. Cependant quand il partait je me retrouvais tout seul, j'ai alors fait la connaissance de Rick, autrement dit Lincoln. Au début, son air joyeux et ses sourires m'agacer, j'ai finis par emporté contre lui et on m'a puni. Mais malgré les choses blessantes que je lui ai dites, il est revenu vers moi, il m'a raconté son histoire et j'ai compris que la vie ne lui avait pas fait de cadeaux. Ces parents le maltraiter avec son frère, ici il pouvait profiter de sa liberté, c'est avec cet objectif en tête qu'il oublier les coups reçus. De mon côté, je chercher une raison à ce qui s'était passé, des coupables.

À la suite de longues discussions, de bêtises et de punitions Rick et moi nous nous sommes rapprochés. Très vite, je l'ai présenté à Marty, et tous les trois ont s'amuser comme des fous, j'étais avec les deux personnes les plus importantes, mon petit ami et mon meilleur ami.

Je leurs ais promis d'être toujours là pour eux, de les protéger et à Marty de l'aimer.


Mais une femme a chamboulé ma vie. Elle est venue à l'orphelinat et a demandé à me voir. J'ai accepté, qu'est-ce que j'avais perdre ? Beaucoup, cependant je pensais qu’elle pouvait m'aider, peut-être m’adopter dans mes rêves les plus fous. On s’est assis à une table :

— Je suis Kaitlyn Watson, directrice de l'organisation Watson, et je peux t'aider à venger la mort de tes parents.

— Comment ? ais-je demandé froidement

— En t'entrainant à devenir un agent de combat, je connais très bien ce qui ont assassinés tes parents. Je les déteste autant que toi. Si tu me suis, je ferais de toi le meilleur agent de mon organisation. Quand dis-tu ?

Je lui demandé des preuves et du temps, ce n’était pas une décision que j’allais prendre à la légère. Quelques jours après elle m’a apporté tout un tas de documents sur l’Organisation Watson. Après les avoir lu et tenté de comprendre tout ceux charabias, j’ai accepté, la vengeance était tout ce que j'avais et la seule chose qui me permettes de tenir le coup. Mais je me rends compte aujourd'hui que j'aurais du refuser, que j’aurais dû comprendre que quelque chose clocher là-dedans.

L'après-midi même, j'ai rompu avec Marty, brutalement, sans explications et je suis parti. Je le laisse là, abasourdir, choquer et blesser. Cependant, je devais le quitter, je l'aimais trop pour m'éloigner, pour lui demande de m'attendre. À la moindre occasion, j'aurais fugué, comme à l'orphelinat, juste pour être avec lui.


Le soir même, elle est venue me chercher, alors avant qu'elle n'arrive j'ai fait mes adieux à Rick. C'était plus facile qu'avec Marty cependant ça n'en restait pas moins douloureux.

— Mec, ce soir je pars, je ne peux pas te dire où je vais, mais j'espère un jour pouvoir te le dire. Ne t'inquiète pas pour moi et si tu vois Marty dit lui à quel point je suis désolé. Je te promets qu'on se retrouva.

— Je le sais, et tu vas manquer.

Puis nous nous sommes pris dans les bras, avec lui je tiendrais bon, je ne m'effondrerais pas et tôt ou tard on se reverra.


Kaitlyn remplissait quelques papiers à l'accueil quand je la rejoins avec mes valises.

— On y va me, dit-elle avec douceur.

Avec le cœur le lourd, je franchis les portes de ma deuxième maison, j'aurais pu tout arrêter et retourner dans les bras de Marty, retrouver mon meilleur ami. Mais la vengeance était plus fort, elle m'a aveuglé et à gâcher ma vie.


Quelques heures plus tard, nous étions arrivés devant un immense complexe ultra sécurisé. Pas un homme ne rentre ou ne sort sans une carte et une reconnaissance faciale. Je ne parle même pas des multitudes de caméras qui couvrent le moindre angle.

Malgré l’heure tardive Kaitlyn m’a faire le tour du bâtiment. C’était un dédale de couloirs, de portes, de salles d’entrainement de tout genre. Nous avons croisé de nombreux soldats qui saluaient Kaitlyn, à l’époque je la respecté, je l’admirais même, quand elle rentrait dans une pièce tout le monde se taisait et attendait les ordres. Cependant, elle nous a tous manipulés, tous convertis à la violence, nous a rendus identique, ma chambre en était la preuve. Elle ne ressemblait en rien à celle d’un adolescent, elle était vide, dénoué de personnalité et sans couleurs.

On avait justement terminé la visite sur cette pièce, là où j’allais passer quatre ans de ma vie entre les cauchemars et la perte de toutes émotions.

— N'oublie pas que demain tu commences les entrainements tu as intérêt à bien te reposer, m’a-t-elle dit.

— Oui, madame, répondis-je avant qu'elle ne ferme la porte.


Jusqu'à mes dix-huit ans, je me suis entrainé comme un fou, jour et nuit pour devenir le meilleur. En quelques années, je suis passé de la petite crevette imberbe au mec muscler et rasé. À de nombreuses reprises, elle m’a envoyé sur le terrain, j’étais comme un fou, sauf quand les premières blessures sérieuses sont arrivées. Elle ne cesse de me répéter de faire attention, qu’un jour j’y passerais pour de bon, en repensant à tous ceux que j’ai faits j’aurais préféré y rester. Tuer encore et encore, on nous envoyait seulement pour ça, sans aucune autre information qu’une cible. J’avais l’impression d’être dans un jeu vidéo, c’était plus facile que d’accepter la vérité.

On m’a entrainé à tirer, au combat au corps à corps, à me battre avec une arme blanche, à désarmer mes adversaires et le pire de tous à torturer jusqu'à tuer. Je me souviendrais toujours de la première fois où j’ai fait ça, la première fois où j’ai tué. On n’oublie jamais, tous les détails sont comme gravés au fer rouge, j’ai essayé d’y effacer, mais cela n’a pas marché. Je ne compte pas le nombre fois où ça m’a réveillé en pleine nuit.

J'avais seize ans et cela faisait bien un an que j’étais là. À l’époque je ne pensais pas que je serais capable d’assassiner, encore moins de martyriser. Pourtant ce jour-là je n’avais pas eu le choix. L’organisation contenait quelques salles dédiées à cela, la pièce était blanche et il était là, assis sur cette chaise, suppliant qu’on le détache. J'aurais voulu l'aider, mais j'étais convaincue qu'il était quelqu'un de mauvais. Kaitlyn ne cesser de me répéter que quelqu’un assis là l’était pour une bonne raison.

— Fais-le parler, soutire-lui des informations, m'a ordonné Kaitlyn.

Crédule, je lui ais demande.

— Comment ?

— En le torturant, ne t'inquiet pas imagine qu'il sait où sont les hommes qui ont tué tes parents.

Une soudaine colère avait pris possession de moi, Kaitlyn se servait du moteur qu'était la mort de mes parents pour me manipuler. Elle m'a alors tendu un couteau et là j'ai fait ce qui me sembler juste.

Le pauvre homme hurlait sous la lame de mon couteau. Son corps, son visage ne ressemblait plus à rien, il n’était plus que du sang, il n’était plus humain. Il lui manquait une oreille, des doigts, des dents. J'essayais de faire de mon mieux pour ignorer ces plaintes, je ne cesser de me répéter: c'est homme est mauvais il a fait du mal à d'autres et je dois savoir ce qu'il cacher.

Après quelques minutes insupportables, où la sueur, le sang et le doute commençaient à apparaitre. Kaitlyn me donna une arme charger, je n’ai pas mis longtemps comprendre où elle voulait en venir.

— Non, je…je ne peux pas.

— Et si je te dis que c'est l'un des responsables de la mort de tes parents.

Sans plus d'hésitation j’ai pointé alors l'arme vers lui, mais j'étais incapable de tirer. L'entendre me supplier été atroce. Je revoyais mes parents se faire tuer, je repensais aux paroles de Kaitlyn. Je commençais même à me demandais s’il n'était pas innocent en fin de compte. Tout ce mélangeais dans ma tête, je ne comprenais plus rien :

— Ferme là ! criais-je à l'homme avant d'appuyer sur la détente.

Il s’est soudainement affaissé, sans vie, je venais de tuer un homme. J'avais son sang sur les mains, ses mains qui venaient de faire des choses horribles. Une monstruosité, un inhumain voilà ce que je devenais :

— Tu as fait du bon travail, Jay.

— Vous trouvez, cet homme est mort par ma faute. J'ai tué quelqu'un. Je… je crois qu'il faut que prenne l'air.

À peine sorti de cette pièce que j'ai vomie dans le couloir. Je revoyais toute l’hémoglobine tacher ces vêtements, les miens, mes mains et mon visage.

Après ça j'ai séché les entrainements de l'après-midi. Kaitlyn est venu me voir, elle m'a dit que la première fois c'est toujours comme ça, que le plus dur était passé. Je me suis persuadé qu'elle avait raison parce que la vérité aurait fini de me briser.

Après cet épisode, j'ai décidé que plus rien ne devait m'atteindre. J'ai bloqué tout sentiment, bon comme mauvais, j'étais devenu une machine, l'un des meilleurs de l'organisation, j'étais imbattable au corps à corps, à la torture, je savais maîtriser chaque arme sur le bout des doigts.

À mes dix-huit ans, Kaitlyn est venu me voir :

— Tu es prêt, mon grand, vas venger tes parents.

À ce moment-là, j’étais heureux, tout l’entrainement et les missions avaient payé. J’avais rêvais de ce jour où c’est moi qui presserais la détente. Mais ça, c'est ce que je croyais. Kaitlyn m'avait transmis leurs adresses et s’en tardaient j’y suis allé. Les trois premiers ont eu ce qu’il mériter, ma rage et ma patience ont eu raison d’eux. Les entendre me supplie, crient, pleurer et ce faire dessus étaient un délice non négociable. Attaché sur leurs chaises, n’ayant aucun moyen de se défendre, regardant la mort arriver lentement. Personne n’aurait pu les reconnaitre, les visages n’étaient plus que des Picasso. Je me débarrasser des corps comme on me l’avait appris, sans aucun remord et aucun trace.

J’allais abattre le dernier après l’avoir torturé des heures, ses os n’étaient plus que de la bouille pour chien, je m’étais amusés à le ranimer à chaque fois qu’il mourrait, bientôt je serais libre de ce poids qui me ronger, je finirais ce que les flics ont été incapables de faire.

— Je n'ai fait que suivre les ordres de la Commandante ! crie-t-il encore.

— Qui est le commandant ?! Réponds !

— La commandante Watson Kaitlyn.

— Vous mentez ! criais-je en pressant mon arme sur sa tempe.

— Je… vous jure… c'est la vérité, dans… mon ordinateur il y a des preuves.

Je prends son ordinateur et lui dis :

— Prouvez-moi ce que vous me dites.

Il m’indique où trouver les documents, tout un tas de mail de Watson, de photos de ma famille, de dossiers apparaît. Elle a engagé des snipers pour tuer mes parents et pas que les miens. Pourquoi elle a fait ? Pourquoi on est si important ? Pour être honnête, je cherche encore la réponse.

Sans le regarder, je le tue. Je pose l’ordinateur, j’ai imprimé chaque feuille et télécharger le tout sur une clé, elle m’a piégé et il n’est pas question qu’elle efface tout ça. C’est devenu ma police d’assurance, j’en ai fait des copies au cas où l’original tomberait entre ses mains. Après ça j’ai détruit l’ordinateur et fais disparaître le corps du dernier assassin.

J’étais perdu, en colère je voulais l’anéantir, mais je me suis rappelé où la vengeance m’avait mené. J’ai changé de nom je ne m’appeler plus Jay Ferveur, mais Mike Jones et je me suis retiré de toute cette merde.

Cependant, elle ne m'avait pas oublié et faisait tout pour me retrouver. Je me suis caché, essayant de savoir si Marty et Rick étaient en sécurité. Mon ex avait quitté New York et je le chercher le mettrait en danger, j'aurais pu mener les hommes de Kaitlyn jusqu'à lui, jusqu'à ma faiblesse. Mais pour Rick s'était différent, il habiter toujours ici, je l'ai retrouvé afin de le protéger. Il travailler dans une épicerie, quand il m'a vu rentrer son visage s'est illuminé.

J’ai fini par le retrouver, il travailler dans une épicerie à New York, il n’avait jamais quitté la ville. Ça peut paraître fou, mais son visage s’est illuminé quand il m’a vu. Malgré les années passées, il se souvenait de moi. Il m’a sauté dans les bras et on est entré dans son appartement. Ce soir-là on était tout sauf sobre, j’avais besoin de me changer les esprits après tant d’années à vivre dans le mensonge. On s’est assis par terre et je lui ais tout raconter, la seule chose qu’il m’a répondu était :

— Faut vraiment que tu m'apprennes à faire tout ça parce qu'honnêtement c'est trop cool.

— Promis, lui avais-je dit.

Et je l’ai fait, je l’ai entrainé comme on l’avait fait pour moi, mais je ne l’ai jamais forcé à tuer ou torturer quelqu’un. Je voulais juste qu’il sache ce défendre contre tous ceux qui aller nous tomber dessus avant d’être hors de porté. Cette nuit-là ça a été la première fois qu’on a couché ensemble et depuis on ne sait jamais arrêtés…

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