Chapitre 8
MIKE
Nous roulons depuis environ une dizaine de minutes et mon arme n'a pas bougé. Au moindre mouvement suspect, je le tue. L'ambiance dans la voiture est plutôt tendue et plus les kilomètres défilent plus elle monte.
— Où vous emmenez-vous ? je demande froidement.
— Dans un motel pas loin de New York, j'ai une chambre là-bas. Si vous ne me croyez pas regarder dans mon sac à dos.
Sans une hésitation, Linc l'attrape sur le siège passager et le fouille, il finit par en ressortir une carte magnétique. Il dit vrai, mais je n'aime pas ça. Peut-être que d'autres agents nous attendent, qu'on est tombé dans un autre piège. Je deviens parano, mais il y a quelque chose qui me dérange chez lui.
Lincoln n'a pas l'air de l'apprécier non plus, il fronce les sourcils, serre les poings et regard nerveusement le paysage. On doit trouver un moyen de se barrer de cette voiture, on ne va pas attendre d'arriver pour savoir ce qu'il nous reverse. J’observe discrètement l'habitacle. Les portes n'ont pas l'air fermées, il ne roule pas vite et la circulation est fluide, ce ne sera pas la même quand nous arrivons aux abords de New York. Je jette un coup d'œil à Lincoln et lui indiquant les poignets, il comprend très vite où je veux en venir. Ça ne m'étonnerait pas qu'il y ait réfléchi aussi.
— Si j'étais vous, je ne ferais pas ça. De un vous risque de vous blesser et d'attirer l'attention sur vous, de deux je n'ai pas envie de vous courir après pour vous demandez de l'aide. Vous ne savez pas à quel point vous êtes durs à trouver. Alors vous pouvez rester assis à me pointer votre arme dessus cela ne me gêne pas, mais par pitié ne sauter pas de la voiture.
On a été discret, il n'aurait pas pu nous repérer sauf si on l'a entrainé. Comment je fais pour ne pas le remarquer, il a liquidé presque une unité à lui tout seul sans le moindre remords. Il encore plus dangereux que ce que je ne le pensais.
— On est arrivé, finit-il par dire.
La voiture s'est arrêtée sur le parking du motel. Malgré la peur qui me prend les tripes, je lui ordonne :
— Mets les mains sur le volant. Linc surveille-le.
Il obéit, avec inquiétude je descends de la voiture, j’observe les alentours avant d’ouvre sa portière. Une arme dans le dos nous nous dirigeons tous les trois vers sa chambre. On ne peut plus faire machine arrière.
— Vous n’avez pas confiance en moi et ça ce comprend.
— Sans déconner, vous êtes perspicace vous, je lui réponds.
Je suis sur mes gardes vérifiant que nous n’arrivons pas dans un piège. Il finit par ouvrir la porte de chez lui. Je le pousse à l’intérieur, je n’ai pas envie qu’on me voie avec une arme à la main, on a assez de problèmes comme ça.
— Tu es qui ? je demande après que Lincoln et fermer la porte.
— La réponse ne va pas vous plaire, mais avant toute chose sachez que je veux vous aider, me répondit-il les mains en l’air.
— Arrête de gagner du temps et crache le morceau, je m'énerve.
— Je suis Ben Watson, le fils de Kaitlyn.
À cet instant je vois rouge, je le plaque face au mur, lui maintenant la tête avec le Beretta.
— Elle t'envoie, c'est ça. Elle veut me ramener au bercail, faire comme si rien ne c'était passé. Peut-être que si j'en vois ton corps en pièce détachée elle comprendra.
Linc pose sa main sur mon épaule.
— On devrait l’écouter, après tout il nous a sortis de la merde.
Il a raison, Patrick Watson pouvait nous aider, mais Ben le peut aussi. On pourrait sans servir de monnaie d'échange ou le tuer, cette idée me démange, lui prendre ce qu'elle a de plus chère. Violemment je retire mon arme de sa tête et mon poids de son corps. Avec force je le pousse jusqu'à la cuisine le tenant en joue, Linc tire une chaise et je l'oblige à s'assoir.
— Des infos et je baisserai peut-être mon arme.
Lincoln s'assit nonchalant en face de lui, le foudroyant des yeux quand Ben cherche son soutient. Le père ne mériter pas de mourir, le fils je n'en suis pas si sûr.
— OK, soupire-t-il, comment tu le sais c’est mon arrière grand-père qui a créé l’organisation, mais tu n’as jamais su qu’elle était son but premier. À la base, c’était une organisation privée au service du gouvernement. On entraîné des soldats et on les envoyés sur le terrain faire les missions les plus dangereuses, de l’espionnage dans des pays interdits à l’armé américains. Ça permettait de protéger les soldats et le pays. Personne ne pouvait relier nos hommes au gouvernement s’ils se faisaient attraper. Le deal à fonctionner puis ma mère prirent les commandes. Elle voulait les meilleurs et elle s’est rendue compte que ceux qui n’avait plus rien n’a perdre était les plus investi. Alors, elle a fait en sorte d’avoir les meilleurs, elle a recruté dans les orphelinats, mais ce n’est pas suffisant. L’organisation allait finir par mettre la clef sous la porte. Dans un geste désespérer elle a engagé des tueurs, vérifié le passé et la psychologie des jeunes. Le gouvernement n’a jamais su ce qu’elle faisait, ils ont simplement arrêté le contrat pour des raisons inconnues. Pour être honnête, je n’ai jamais su ce qu’elle faisait de ses hommes, où elles les envoyaient.
— On était des infiltrés dans des groupes terroristes et ensuite on attaquer leurs bases. Elle a réussi à trouver un accord avec la cellule antiterroriste et quand eux ils n’y arrivaient pas, ils nous envoyé. J’avais quinze ans quand elle m’a envoyé sur le terrain, je l'informe.
J’ai fini par baisser mon arme, je n’aurais jamais pensé que Kaitlyn m’avait caché tant de choses. Quand j’étais jeune, elle était comme une mère pour moi, elle veiller à mon bien-être. J’ai fait une quinzaine de missions tout au plus, elle me répéter tu es héros. Mais je ne l’ai jamais été, qui me dit que ce que j’ai tué était coupable, c’était des mensonges encore et encore, plus j’en apprends plus je la déteste.
— Mike je veux t’aider à destitué ma mère de son trône. Qu’est-ce que tu fais ?
— Je t’attache espèce d’idiot, Linc on peut se parler.
Ben soupire et on s’enferme dans la salle de bains.
— Je ne veux pas me lancer là-dedans et tu le sais. En plus, je ne lui fais pas confiance, lui dis-je.
— Moi non plus, mais tu ne veux sérieusement pas essayer. C’est peut-être notre seule chance de l’éliminer pour de bon, le seul moyen de vivre une vie normale. Mais on peut se servir de lui, il n’est pas obligé de connaitre tout le plan. On ne doit pas laisser cette occasion passée et tu le sais.
Comme d’habitude il a raison, je fuis encore le problème, je ne dois plus la laisser m’atteindre, c’est fini.
— Tu peux me rendre un service, il faut qu’enlève la puce dans mon cou. Si on passe à l’attaque, je veux que ces informations soient divulguées avant qu’on entre dans le bâtiment. Tu peux faire ça.
Il hoche la tête, je sors mon portable et trouver un porno.
— C’n’est pas vraiment le moment.
— Tu préfères qu’il entende ça ou mes cris quand tu me retiras ce truc.
Il soupire et je monte le son. J’enlève mon tee-shirt pendant que Linc cherche des instruments dans la salle de bains. Appuyé contre le lavabo, des gémissements masculins en fonds, qu’il me fait une entaille. Je sers les dents et mes mains l’évier, bordel ça fait un mal de chien. Mes muscles se tendent quand la pince trifouille la plaie à la recherche de l’objet, je sens le sang dégouliner le long de mon dos. Au bout de quelques secondes et d’un jouissement sonore, Lincoln a la puce dans la main. Je me regarde dans le miroir, je suis en sueur et ma peau est devenue pâle. Je coupe le porno pendant qu’il me recourt, pour une fois je n’ai pas bandé.
— Vous êtes bien amusés, nous provoque Ben.
— C’n’est pas tes affaires et arrête avec ton sourire à la con, on a un plan à préparer, je-réponds.
— OK patron s’est comme tu veux.
Je n’arrive pas à détendre mes poings, chaque fois qu’il l’ouvre la bouche j’ai envie de lui en mettre une. Linc tente de me calmer pose sa main sur mes phalanges blanchis, je ne sais pas comment il fait pour rester si calme, pour ne jamais s’emporter. Il est ma raison, celui qui à du recul sur mes décisions, mes plans et qui n’hésite pas à me remettre à ma place quand je vais trop long. Mais je franchis la limite, sera-t-il capable de me ramener à la raison ?
Après avoir repris un semblant d’esprit, je détache Ben. Je le suis à la trace, je surveille chacun de ses mouvements. Il part dans sa chambre, ouvre un coffre fort et en ressort un plan. Nous l’étendons sur la table du salon et la mise en place du stratagème peut commencer.
Pendant plusieurs jours nous l’avons mis en place, peaufiner jusqu’à ce qu’il soit parfait. On a fait en sorte de se procurer les tenues des soldats, du couvre-chef au Dock Martine tout est identique. Le C4 de son côté s’est offert un relooking, Lincoln les a transformés en trompe œil. Chacun sait ce qu’il a faire et tout imprévu ont été pensés. Mais avant ça et dans le plus grand des secrets, Lincoln envoie les informations compromettantes sur Kaitlyn aux plus grandes chaines de télévision. La panique la gagnera et ça nous donnera un avantage sur elle.
Nous sommes maintenant à l’organisation Watson, je ne fais toujours pas confiance à Ben et si je pouvais je me débarrasserais de lui avant que l’on rentré je le ferais. Mais sans lui, nous n’aurions pas accès au bâtiment, on a besoin de sa carte et son visage pour y pénétrer.
Une fois à l’intérieur, je dis à Linc :
— Tu sais ce que tu as faire.
Il hoche la tête avant de partir.
— On était censé rester ensemble, est-ce tu ne me dis pas ?
— Ben, par pitié occupe-toi de tes affaires.
Il n’est pas au courant pour le C4, j’ai préférer ne pas prendre de risque, s’il retourne sa veste et que Linc n’a pas de nouvelle de moi d’ici vingt minutes après qu’il ait tout installer, je lui est donner l’ordre de tout faire péter. Espérons que cette fois il m’écoutera.
Ben et moi commençons à avancer dans le couloir, notre objectif atteindre le bureau de Kaitlyn sans se faire repère.
— Tu vas me donner une arme ?
— Non. Tu as une autre question ?
— Si je n’en ai pas ils vont se douter de quelque chose.
Je soupire, je surveille les horizons avant de me pencher et de prends le pistolet sur ma cheville. J’enlève le chargeur et lui tend avec un sourire méprisant. Il déteste que je contrôle la situation et son regard me le fait comprendre, mais je préfère qu’il soit à ma merci que l’inverse.
Le stress monte quand nous croisons un groupe de soldats, il y a toujours la question stupide de vont-ils nos reconnaître. Je sais très bien que ça arrivera, dans ce genre dans d’endroit tout le monde se connaît, il suffit que quelqu’un s’intéresse un tant soit peu à nous. Mais maintenant reste à savoir quand.
— On doit se dépêcher, dis-je.
Les souvenirs de cet endroit commencent à remonter et je n’ai pas envie d’être hanté par ça. Pendant des mois j’ai fait des cauchemars, j’avais peur qu’on me renvoie là-bas de force, qu’on m’oblige de nouveau à tuer des innocents. Je ne dois pas laisser cet endroit gagner, rester concentré dans ce dédale de couloirs qu’ait le complexe. À la moindre faiblesse, Ben l’exploitera pour me manipuler et je ne laisserais pas ça arriver.
Nous y sommes presque, plus que quelques couloirs avant de tombée sur son bureau.
— Les mecs vous avez vu les informations aujourd’hui ? nous demande un des soldats en nous montrant une vidéo sur son portable.
J’essaye de garder le visage le plus neutre possible, si je pouvais je sourirais, Kaitlyn est foutu l’affaire des meurtres tourne en boucle sur les chaînes.
— La patronne veut voir tout le monde dans son bureau maintenant. Apparemment elle a une mission importante à nous donner, nous informe-t-il.
— Bordel, on te suit, réagi Ben.
Il me regarde froidement, je tente de lui faire comprendre que je n’y suis pour rien, mais il n’y croit pas une seconde. J’aimerais bien en parler avec lui, mais je devrais tuer le gosse qui nous sert de guide. Pour l’instant le plus important c’est de ce concentrer sur notre mission. Justement, nous arrivons dans l’antre de la sorcière. Je n’y ai jamais mis les pieds, dans cet endroit c’est soit que tu as une promotion, soit il y a une réunion de crise comme aujourd’hui, soit tu as une chance sur trois de te faire descendre.
La décoration est à son image, les murs sont en noir, le mobilier est moderne et cher, une immense baille vitrée donne une vue sur une espèce de forêt, enfin un énorme bureau se dresse devant. Elle est là avec ses longs cheveux roux dans un costume digne des podiums, des yeux verts froids, sans sentiment et autoritaire. C’est assis sur son bureau qu’elle prend la parole :
— Nous avons un problème, Jay Ferveur ou devrais-je l’appeler Mike Jones vient de dévoiler des fakes news sur l’Organisation. Il essaye de nous détruire et vivant il ne nous ais plus utiles trouver le et tuer-le.
L’assemblé l’acclame comme si c’était une putain de rockstar, ils ne se rendent même pas compte qu’elle a zigouillé leurs parents. Pour être franc, je ne sais pas quoi faire, si on me reconnait maintenant je finirais avec une étiquette au pied. J’hésite à partir, d’un côté je sauve ma vie, de l’autre je m’enfuis comme un lâche alors que mon objectif est à porter de mains.
— Vous n’aurez pas à chercher bien loin, ton fils m’a bien aidé, dis-je en enlevant ma casquette et en passant ma main dans mes cheveux mi-longs.
C’est une connerie et je le sais à la minute où toutes les armes se braquent sur moi. Mais cela aurait fini comme ça dans tout les cas, Ben m’aurait balancé à sa peau de vache de mère, autant qu’il tombe avec moi.
— Maman ce n’est pas ce que tu crois, essaye-t-il de la convaincre.
Les soldats attendent ses ordres.
— Amenez le moi, finit-elle par ordonner.
On nous fouille et c’est loin d’être désagréable :
— N’hésiter à monter plus haut, dis-je à celui qui palpe mes jambes.
J’ai l’impression d’être tout nu sans mes armes, ils ont pris mon Beretta, mes deux couteaux de chasse dans mes chaussures, les M22 sous ma chemise et même la grenade que j’avais mis dans mon caleçon. Un cercle s’est formé autour de nous et c’est à coup de pieds dans les rotules que nous sommes mis à genoux.
— Je veux que vous fouiller le bâtiment, il a surement emmené son meilleur ami.
Une chose est sure, Lincoln est pour l’instant en sécurité, espérons qu’il ait le temps de tout poser et de se barrer d’ici.
Le nombre dans la pièce à largement diminuer, seuls quelques hommes sont restés afin d’être supérieurs à nous.
— Ben, je ne pensais pas que tu descendrais si bas. Tu croyais vraiment pouvoir m'avoir comme ça, en t'associant avec ce crétin.
— Ce crétin, comme tu dit, à réussi à rentrer ici sans que tu ne le repères. C’est marrant, tu ne m'as toujours pas tué, tu veux peut-être que je te rappelle tes paroles…
— Ça suffit ! crie-t-elle mettant son arme dans la bouche.
Je ne bronche pas malgré le gout désagréable du 9mm, elle pourrait m’étouffer avec si elle le voulait. Mes yeux rigolent, la faire perdre ses moyens c’est vraiment le pied.
— Vous, enfermez-le et laissez-moi seule.
Le reste des hommes s’en vont emmènent Ben avec eux. Je n’attends qu’une chose à présent qu’elle finit ce jeu sordide, qu’elle me mette cette foutue balle, ça fait bien longtemps que je suis mort. J’ai toujours fui ce moment, on savait elle comme moi, que c’est l’autre qui nous achèverait, tant que j’avais ses documents j’étais intouchable. Je savais quand acceptant de m’en prendre à elle, je tirerais ma révérence, soit en gagnant ma liberté, soit en mourant. Est-ce que j’ai des regrets ? Oui des centaines.
Une alarme stridente retentit, Lincoln vient de me sauver la vie. Kaitlyn ne détourne son attention même pas une seconde, mais c’est suffisant pour la désarmer. Je profite de l’effet de surprise pour lui assener un coup de poing dans la figure.
Je n'aurais jamais cru que j'allais me battre contre elle. Je pensais que tout cela allait se terminer avec une balle entre ses deux yeux. Les coups s'enchainent entre nous, bras contre bras, jambes contre jambes. Elle parvient à m'avoir, son pied vient frapper mon estomac me coupant le souffle. Je vacille et elle arme son poing, je l'exquise aux derniers moments. On se tourne autour comme deux animaux enragés, se jetant dessus et recommençant la même mascarade. On s'épuise plus qu'on ne se touche, nos souffles sont haletants sous les coups. Une nouvelle fois elle m'atteint, je peux sentir le sang chaud sur ma pommette. Je la laisse me frapper, je la laisse croire qu'elle a le dessus avant de lui faucher les jambes. Elle tombe, rampant pour récupérer son arme, comme un félin je m'approche d'elle, lui attrape le pied et l'attire violemment à moi. Cependant, elle se retourne, et me tire une balle dans l'épaule. Je la sens passer de part en part de mon corps, le sang glissant le long de mon bras cherchant à s'écraser au sol. Je me retiens de crier de douleur et perd instant l'équilibre sous le choc. Elle jette l'arme au loin et je la regarde interloquer :
— Je ne vais pas gagner si facilement.
Dans un coup de pied je suis à terre, ma tête me lance et je tente de me redresser rapidement. Elle m'en empêche, son coude vient violemment frapper ma colonne. Je grogne de douleurs. Elle me met sur le ventre, je me débats, assis à califourchon emprisonnant mes membres. Kaitlyn sourit monstrueusement avant de me refaire le portrait, ma tête se transforme en balle de tennis faisant des allés et venu entre ses poings. Chaque coup m'assomme un peu plus. Je concentre toute ma rage à dégager mes mains et la frappe entre les cuisses. Je me dégage et elle se relève. J'essuie le sang de mon nez et crache celui que j'ai dans la bouche. Je réunis toute la concentration que j'ai et c'est reparti, frappé, contrer, touché, le même circuit jusqu'à l'erreur. Un coup de pied me propulse contre son bureau. Je n'ai pas le temps de prendre mon souffle que ses mains entourent mon cou. La moitié de mon corps est plaqué sur le bureau, je suffoque, je me débats comme je peux tentant d'enlever ses mains. J'ai besoin d'air et vite, ma vision se trouble, je n'ai plus beaucoup de temps. À tâtons, je cherche un objet lourd sur son bureau. Je ne parviens plus à me débattre, je vais m'évanouir, je sens une forme sous mes doigts, une paire de ciseaux. Je lui plante dans la carotide, le sang gicle quand je le retire et elle s'effondre sur le sol. Mes poumons se remplissent soudain, je tousse me massant la gorge essayant de reprendre mes esprits. Je n'ai mettais pas battu comme ça depuis des années, et face à elle je pensais n'avoir aucune chance. Des applaudissements retentissent, je me retourne.
— Je suis impressionné, je ne pensais pas une seconde que tu serais capable de la battre.
— T’étais pas censé être en cellule Ben. (J’essuie le sang de ma lèvre avant de continuer) Attend laisse-moi deviner, le pouvoir t’a appelé comme un gigolo et tu n’as pas pu résister. Tu voulais que je descende la concurrence et avoir le pouvoir pour toi tout seul.
— C’est un bon résumé, me répondit-il.
À cet instant il a le même regard que sa mère, un air de satisfaction et de sociopathe.
— Bon bah moi je vais y aller.
Il se met à rire diaboliquement.
— Je ne crois pas, je ne ferais pas la même erreur qu’elle. Ma mère a voulu le meilleur soldat et regarde où elle est.
Je n’ai plus aucun moyen de sortir de là, cette fois-ci il n’y aura pas d’alarme. Cette fois s’est vraiment la fin, sauf s’il y a une autre solution…
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