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Nous pouvons faire tellement de choses avec la pensée.
Aujourd’hui nos sociétés sont formatés par « La pensée unique »
Voici son origine et sa définition :
L'expression « pensée unique » est généralement utilisée dans le monde politico-médiatique européen pour accuser de conformisme les idées considérées comme majoritaires dans leurs pays respectifs et dans l'Europe communautaire, surtout depuis le dernier quart du xxe siècle.
Elle vise à dénoncer :
• pour les uns ce qu'ils considèrent comme une domination idéologique qui promeut certains choix de société, présentés comme seuls légitimes, concernant l'économie, l'intégration européenne, la libéralisation des mœurs, l'immigration, etc.
• pour les autres ce qu'ils voient comme la permanence d'un esprit étatique, collectiviste, centralisateur et nationaliste promu comme seule voie respectable pour servir l'intérêt général et devant primer les libertés et responsabilités individuelles ainsi que l'ouverture sur le monde.
Des groupes ayant chacun une pensée déterminée peuvent s'accuser mutuellement d'avoir une « pensée unique ». Il s'agit alors en fait d'une pensée de groupe.
Pour une majorité de spécialistes français et internationaux, Jean-François Kahn est « l'inventeur de l'expression » ainsi que « l'inventeur du concept » et le premier à avoir parlé de pensée unique au début des années 1990 dans les colonnes de L'Événement du jeudi. Il aurait su « le premier capturer dans une formule choc une tendance de l'opinion française ». C'est lui qui aurait popularisé son usage en France dès 1991 dans un article de L'Événement du jeudi, puis à travers son best-seller de 1995 intitulé La Pensée unique5. Il semblerait cependant que le premier usage de son expression date de janvier 1992 dans un éditorial intitulé « Les Risques de la pensée unique », et publié à l'occasion de l'Affaire Habache, secrétaire général du FPLP venu se faire soigner en France d'une attaque cérébrale en janvier 1992. Le mot est repris immédiatement et il connaît une vogue instantanée. Les interprétations « à chaud » sont variables. Ainsi, le psychiatre Guy Laval soutient que ce que Jean-François Kahn nomme « pensée unique » est en fait « un néo-libéralisme a-contradictoire ». Pour l'avocat serbe Vladimir Vukadinovic, c'est « l'inertie de nos grands moyens d'expression » que « Jean-François Kahn, qui [...] n'est jamais à court de bonnes formules, a appelé [...] la pensée unique. ». Enfin, pour l'historien et philosophe Lucien Jerphagnon, Kahn nomme « pensée unique » « l'ère du vide obligatoire ».
D'après Ignacio Ramonet, la pensée unique libérale se fonde sur un principe fondamental, « l’économique l’emporte sur le politique », et s'articule autour de plusieurs concepts-clés : le marché, la concurrence et la compétitivité, le libre-échange, la mondialisation commerciale et financière, la division internationale du travail, la monnaie forte, la déréglementation, la privatisation, la libéralisation.
En sommes-nous conscient de cette pensée unique que les élites et le système nous forment et nous manipulent ? Devons-nous changer ces sociétés et cette mondialisation ?
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