Je ne cesse de chercher au plus profond de moi d’où me vient ce mal-être qui m’emprisonne dans cette forteresse de solitude. Toutes les réponses que je crois trouver finissent toujours par me donner encore plus de questions et, donc, encore plus à réfléchir, ce qui, croyez-moi, est vraiment une prise de tête. Heureusement, je suis, par je ne sais quel procédé, protégé par une sorte de barrière invisible qui fait que la négativité qui se dégage de tout cela a très peu d’impact sur ma personnalité, mes envies ou même l’amour que je porte à ceux que j’aime.

Cette protection dont je vous parle fonctionne de manière à ce que je puisse faire abstraction et garder un contrôle absolu. Bien sûr, ça n’a pas toujours été le cas. J’entends par là que j’ai fait quelques passages en hôpital psychiatrique. Mais, pour moi, tout ceci était clairement amoindri, notamment grâce à cette « aura protectrice », car j’avais bel et bien conscience de la gravité de mes pensées. Et si cette force ou aura – appelez-la comme vous voulez – ne faisait pas partie de moi, qui sait ce que j’aurais pu faire ?