Printemps
Et voilà, nous y sommes : retour au présent. Aujourd'hui, je te laisse maître de l'intrigue. Je ne connais pas la suite de cette histoire, j'ignore de quoi sera faite notre romance à partir de cet instant. Je t'aime. Tu m'aimes. J'espère. Encore. Toujours.
Tu te noies. Il n'y a plus aucun contrôle. Chaque jour est une épreuve. Chaque bouteille est un SOS comme une balle pointée sur ta tempe. Je n'ai plus la main. Tu es parti trop loin. Je te regarde t'éloigner. Tu as mal partout. Tu laisses s'échapper tes objectifs et tes passions. L'alcool te ronge. L'alcool te marque. Ce ménage à trois nous épuise. Nous ne sommes pas taillés pour l'affronter éternellement mais s'il te plaît... relève la tête.
La vie, ce n'est pas cette masse noire qui se nourrit de tes pires émotions. Si tu me réponds que si, n'oublie pas que du chaos naissent les étoiles. Je te connais. Tu vas trouver ces mots niais. C'est vrai. Je n'y peux rien. Je suis faite ainsi. Je te demande juste de ne pas lâcher. Tu en as fait du chemin. Tu en as bavé. Tu en baves encore mais tu progresses néanmoins. Tu ne contrôles plus ta dépendance. Les litres et les unités ont asservi ton corps. S'il cède, ta tête, elle, résiste.
Ne regarde pas en arrière. Lors d'une course, c'est droit devant que ta vue se porte. Tu le sais bien que les derniers kilomètres sont les plus rudes. Ils vont te mettre à mal. Ils vont te pousser à te dépasser. Ne lâche rien. Elle est là-bas, l'arrivée. Tu ne la distingues peut-être pas encore mais, au bout du bout, ce n'est pas de la lie. C'est un renouveau.
Maintenant, crie, crache, rue mais galope !
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