Erreur de réservation 2/7
Il était dix-huit heures trente et nous venions d'entrer dans la chambre. Un léger malaise flottait dans l'air et je n'avais qu'une envie : sortir de cette chambre au silence pesant.
- Lilly ?
- Oui ?
- Ça te dirait une bière au bar de l'hôtel.
- Oh oui, super idée.
Une petite bière détendrait l'atmosphère et nous permettrait de sortir de cette chambre.
- Allez, viens ma belle, c'est moi qui t'invite.
- Alors la deuxième tournée sera pour moi, dis-je en souriant.
À ce moment, pour la première fois je crois, je regardais Peter. Je ne mettais jamais rendue compte qu'il avait de si jolis yeux verts ou bleus peut-être, mais pas trop clair (comme j'aime). Je sentis mon cœur légèrement s'accélérer et mes lèvres s'entrouvrir.
- Je n'avais jamais vu que tu avais les yeux verts, Lilly.
- Ah oui ?
- Et beau de surcroît...
- Oh merci...
Pendant quelques secondes, je restais là, à échanger un regard. Un silence accompagnait ce moment des plus érotique.
- On y va, dit Peter
Je fus comme réveillée par ses mots. Mais je me dirigeais vers la porte que Peter venait d'ouvrir.
Il était dix-neuf heures, je venais de finir ma première bière et comme je n'avais pratiquement rien mangé ce midi, je sentais l'alcool me monter à la tête.
- Alors Lilly, tu payes ta tournée.
- Heu... Oui, tu veux la même chose.
- Oui.
En me levant, je sentis mes jambes se dérober légèrement et croisant le regard de Peter, je le vis sourire, comme si mon état l'amusait quelque peu.
De retour avec nos bières, je vis qu'il nous avait commandé un saucisson, accompagné de pain et de cornichon.
- J'ai été plus rapide que toi, Lilly.
- Effectivement, comment as, tu fais ?
- Mystère ! dit-il avec un sourire charmeur.
Il me semblait de plus en plus beau, comme si je découvrais son visage pour la première fois. Son corps, je n'avais jamais regardé son corps. Il était fin, mais pourtant sous sa chemise se dessinait des muscles fermes et gracieux.
Il venait de me faire un clin d'œil, enfin, je crois, je n'étais plus très sûre. Et ses yeux étaient venus s'attarder sur mon décolleté.
À mon tour, je regardais ma tenue, j'avais mis un pantalon à pinces avec un chemisier blanc et dans la lumière, il semblait plus transparent que ce matin quand je m'étais habillée.
En relevant les yeux vers Peter, je le vis rougir, comme un enfant pris la main dans un sac de bonbon chez le marchand.
- Oh désolé..., dit-il.
Mais je lui répondais par un rire qui fût communicatif. Nous n'étions plus du tout gêné par la situation, complètement détendus par l'alcool que nous venions de boire.
- Tu veux manger ici, Lilly ?
- Oui, ce sera parfait, je n'ai pas envie de marcher. Et surtout, je ne suis pas en capacité de le faire.
À cette réflexion, je vis dans le regard de Peter un petit air de satisfaction. Et plutôt que de me mettre mal à l'aise, il fit monter un désir incontrôlable. Je sentais mon sexe qui me titillait. J'étais troublée et j'eus même des images de Peter en train de glisser une main sous mon chemisier.
À la fin du repas, mon état d'ivresse était quelque peu redescendu ce qui me rassurait. Nous remontions donc dans la chambre pour finir la soirée.
Je n'avais pas encore sorti mes affaires de mon sac de voyage et je cherchais ma trousse de toilette pour prendre ma douche et ma... chemise... de... nuit...
Ma... Chemise... de... nuit... Ma...
Putain de bordel de merde, j'ai oublié ma chemise de nuit.
- Peter, tu vas rire !
- Et pourquoi ça ?
- J'ai oublié ma chemise de nuit.
- Ah...
Encore ce petit regard lubrique !
Qu'il est excitant !
Et là, je vis Peter rougir et juste avant qu'il me tourne le dos, je vis qu'il avait une érection.
Humm...
Le mieux était que j'aille calmer mes ardeurs sous une douche. Malheureusement, tout semblait être un appel au sexe. Le savon et sa forme douce et ronde. L'eau qui coulait sur mon corps. Le pommeau de douche... mes mains qui caressaient ma poitrine quand je me savonnais. En sortant de la douche, j'étais pleine de désir. Mon sexe était brûlant et plus j'essayais de maîtriser mes émotions, plus j'étais excitée.
Je sortis donc en sous-vêtements et en chemisier. Peter avait servi deux verts de vendanges tardives.
- Encore ?!
- Il faut profiter de la vie.
Du moment que tu profites de moi !
Hé calme toi, poulette !!!
Dans ma tête, c'était la baston entre Satan et l'ange Gabriel.
Mais il était tellement sûr de lui et sa chemise légèrement déboutonnée laissait apparaître la naissance de ses pectoraux.
Hummm...
Il s'approcha de moi et me tendit mon verre. Mes mains tremblaient, mes yeux étaient plongés dans les siens et je sentis sa main caresser la mienne en me donnant mon vin. Un frisson me parcourut tout le corps et mes seins se mirent aussitôt à pointer.
- Je vais prendre ma douche, dit-il en avalant un gorgé de vin.
Je l'entendais sous la douche et je l'imaginais en train de se savonner, son sexe en érection. Je glissais un doigt entre mes lèvres et pris conscience que mon excitation avait déjà eu beaucoup d'effets sur la lubrification de mon vagin. Ça glissait tout seul. Si je me dépêchais avant qu'il n'ait fini sa douche. Et puis c'était raisonnable de soulager mes tensions sexuelles. Avec mes doigts, je caressais cette zone si sensible de mon anatomie et j'entendais le petit bruit de mes doigts jouant avec mon clitoris. Sentant mes lèvres gonfler à l'idée de me faire pénétrer par Peter. Déjà, ce moment si particulier ou vous êtes au bord du précipice.
Hummm...
La porte venait de s'ouvrir et je sursautais, prise la main dans le sac.
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