Ma vie sans sucre
Parfois, je me demande si mon mariage n’était qu’une source d’une idylle enfantine ou si j’aime réellement mon mari. De par son instinct protecteur et son ambition, il ne me procurait que sécurité et volonté.
A l’âge de trente-trois ans, je me suis mariée à un sportif.
Chanceuse, diraient certains.
Je suis à moitié d’accord.
Mon conjoint est fabuleux ; romantique, doux, attentionné, fort, musclé, paternel, poli, healthy et respectueux.
Tout ce dont une femme pourrait rêver !
A aucun moment de ma vie je n’ai regretté d’avoir prononcé ce fameux « Oui ! » à gorge déployée –ce qui a valu des regards désapprobateurs venant de ma famille. J’ai passé un voyage de noce superbe à Athènes, en Grèce.
« Wanderlust » était le syndrome qui me poussait à voguer sur les mers, planer dans le ciel à la conquête de culture, d’histoire et de nouveau. Un trait de caractère qui a tisé la curiosité de mon cher mari. Apprendre à différencier entre les rites pour finalement retrouver des bribes similaires entre les pays, déguster les saveurs gastronomiques aussi laides qu’exquises, connaître les croyances des peuples et ce qui les guide à les perpétuer !
J’aime ces choses-là et je ne vis que pour les découvrir.
Je m’égare !
On parlait de mon époux.
Comme mentionné précédemment, c’est un sportif, mais dans le genre à exercer du sport pour la forme. Dans mon cas, ce n’est qu’un passe-temps pour garder une certaine hygiène de santé, un choix soutenu par mon mari depuis le début. Surtout que dégourdir mon corps apporte une aide précieuse à mon burnout au travail.
Il m’emmène quelque part. A la plage pour marcher au bord de la mer, au parc afin de me relaxer, au parc d’attraction dans le but de crier tout mon stress et mon angoisse…
Oui, c’est un homme formidable…
Et bien, il faut s’attendre à un « mais ».
Il faut également savoir que je suis une gourmande, j’aime manger. Lors de mon adolescence (la période la plus chiante de ma vie) j’avais énormément grossi. A la maison, on m’incitait à faire un régime.
Je n’en ai jamais fait.
Puis, juste après mes quinze ans, mon corps prenait forme. J’avais perdu beaucoup de poids, j’avais dû donc acheter de nouveaux habits parce que les anciens ne m’allaient plus du tout. Et depuis, je prends trop de temps pour grossir. Mon corps prend du poids, mais jamais mon visage qui est trop maigre à mon goût.
- Tu as un contouring naturel, de quoi tu te plains !? Me disait ma chère amie.
Bref, vous l’aurez sûrement compris, j’ai du mal à grossir et mon visage ne prend quasiment rien du tout. J’aime manger tout ce dont j’ai envie. L’essentiel, ça doit être délicieux, tout simplement. C’est mon « pêché mignon »
Par contre, mon cher mari me l’interdit.
Maniaque comme il est, j’ai du mal à m’habituer à cette manie de toujours vérifier le nombre de calories sur les boîtes de conserves, sur les pots de pâte à tartiner, sur le chocolat (CHOCOLAT MERDE !) et tout ce qui se trouve à l’intérieur d’un sachet ou d’une boîte métallique.
Je comprends son envie de manger sainement, c’est un trait qu’on découvre rarement chez un homme. Mais, parfois, je me dis que c’est assez excessif… Une barre chocolatée de temps en temps ne fait de mal à personne. Bien au contraire, si mon corps n’a pas de gras à perdre, à quoi bon me tuer sous des poids que je ne peux même pas soulever ?
Mon époux me conseille de consommer de l’avoine, du beurre de cacahuète bio et autre chose dépourvue de sucre…
J’aime mon mari. Je l’aime de tout mon cœur !
Mais son côté sportif-excessif va me tuer !
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