54 Brocéliande - Rutilante

2 minutes de lecture

Edmond et Mila ont pris la douche, ils se retrouvent dans l’entrée du club house en attendant Henri.

Mila prend les devants :

— Ok, je viens avec vous… !

Edmond l’attrape par le bras.

— Eh, Magnan, eh !!!

Elle ose à peine lever les yeux vers lui.

— Regardez-moi ! Je vous parle !

Mila le regarde, il la lâche.

— Si votre attitude a à voir avec notre vendredi en commun, sachez que c’est pas un problème pour moi s’il y en a d’autres ! Et si en plus ça peut durer plus de cinq minutes, ça serait bonnard ! Maintenant si c’est trop compliqué pour vous, fallait pas venir sur le parcours ce matin. Comme vendredi soir, vous aviez la possibilité de dire non. Or, vous êtes là… !

Il regarde sa montre.

— Il est 14 h. Nous avons deux fois dix kilomètres à faire à trois, une heure à passer avec les Niel, et une heure tous les deux. Si moi j’en ai plein le dos de vos secrets et de vos omissions, je ne vous le fais pas payer pour autant. En tout cas, pas maintenant ! J’ai bien l’intention de passer un bon après-midi et je pense que cela serait plus confortable pour tous les deux si vous faisiez un petit effort !

Sur ce, il fait demi-tour vers sa voiture : une Range Evoque rouge rutilante. Mila récupère ses affaires dans la sienne et les pose dans le coffre de la Range.

Mila :

— C’est votre voiture ?

— Un prêt du garage !

Edmond est très froid.

Il ne fera plus aucun effort.

 

Edmond démarre, Henri sur le siège passager, Mila derrière lui. Edmond porte un pull un col cheminé gris clair torsadé sur une chemise crème. Il a coiffé ses cheveux, le peigne a laissé les sillons dans sa tignasse encore mouillée et déjà Mila sait que cela ne va pas être facile. Les yeux d’Edmond dans le rétroviseur, l’odeur boisée de son parfum, sa main, ferme, sur le pommeau de vitesse, ses cuisses qui se contractent quand il bouge, le volant qui passe tantôt sous ses doigts, tantôt sous la paume de sa main… Le sentir comme ça, si près, est au-dessus du réel.

Elle regarde dehors et respire. Là, à l’arrière de la voiture, ne pas le regarder, surtout ne pas croiser ses yeux.

La dizaine de kilomètres se déroule sur une route chaotique entre pins sylvestres, chênes blancs, buis, noyers. La voiture passe par le fameux grand rond-point de la Maison Forestière et emprunte une route mal goudronnée. Edmond conduit bien, sans tic, il n’a aucun geste parasite.

Et puis juste avant de traverser un pont, la maison apparaît : une grande plateforme blanche et vitrée sur deux niveaux, posée sur la pente.

— Ouahou ! murmure Mila.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 5 versions.

Vous aimez lire Nine Rouve ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0