Malgré la déclaration de Mélodie, Gaétan rentre chez lui en maugréant. Oui il est jaloux de Vince mais n’a pas osé l’admettre devant elle. Même s’ils sont devenus amis et que cela le met hors de lui, il préfère ne rien dire, afin qu’elle se fasse sa propre idée sur lui.

Une fois chez lui, il rentre dans sa chambre aussitôt. Il est toujours autant énervé malgré la déclaration de Mélodie. Il décide de mettre de la musique à fond et de prendre ses gants de boxe afin de frapper dans son punching-ball et d’y lâcher toute sa rage dessus. Des larmes lui coulant sur ses joues. Sa musique est si forte, qu’il n’entend pas son père taper à sa porte de chambre et rentrer.

Il sursaute lorsqu’il sent qu’on lui tapote l’épaule pour l’interpeller mais poursuit ses frappes dans le sac. Il ne s’arrête que lorsque son père lui baisse sa musique et se place devant lui.

- Tu es fou de mettre la musique aussi forte, le sermonne-t-il. Mais voyant les larmes sur le visage de son fils, il poursuit. Quelque chose ne va pas ?

Gaétan ne répond pas, il ne veut pas en parler à son père.

- Non tout va bien papa.

- Viens t’assoir s’il te plait.

Gaétan reste debout, refusant de s’assoir à côté de lui mais voyant son regard, il finit par accepter et s’installer sur son lit. Un silence s’installe, jusqu’à être rompu par une question.

- C’est à propos d’une fille ?

Il le regarde après qu’il lui a posé cette question. Il n’arrive pas à parler mais acquiesce de la tête.

- Raconte-moi mon fils ? Qui est cette demoiselle qui te fait autant de mal ?

En effet, ses parents ne sont pas au courant de son histoire avec Mélodie. Alors il finit par expliquer à son père toute l’histoire, de la rencontre jusqu’à la dispute.

- Les filles sont compliquées, laisse-la faire ses choix, si tu es sûr de ton opinion sur ce Vince, elle va finir par le comprendre seule.

- Le souci c’est que de les voir ensemble me fait vraiment mal, je crains qu’elle m’abandonne pour lui. Je ne comprends pas ce qu’il m’arrive, répond-t-il en reniflant.

Son père le prend dans ses bras,

- C’est normal mon fils ce que tu ressens, tu l’aimes et tu cherches à la protéger. Je ne la connais pas, mais d’après ce que tu as pu me dire sur elle, même si tu penses qu’elle est fragile, elle me semble plus forte. Laisse-la faire ses choix.

Après plusieurs instants sur son lit, ils se lèvent tous les deux et rejoins leur petite famille afin de pouvoir diner ensemble. Lors du repas, son père lui fait un clin d’œil en souriant.