Mélodie s’est endormie très rapidement mais la nuit a été très agitée. Elle a fait de nombreux cauchemars.

Mais l’heure de retourner au collège a sonnée. Elle se prépare et s’y dirige en ayant une boule au ventre, elle marche, se retournant à chaque pas qu’elle entend derrière elle.

Une fois devant le collège, au lieu de rentrer dans la cour, comme a son habitude, elle choisi d’attendre Vince au portail. Elle est très inquiète pour lui. Elle a besoin de savoir si tout va bien pour lui.

Les minutes passent et l’angoisse monte en elle. Elle s’imagine diverses scènes, s’imaginant même le pire. Elle craint pour Vince. Mais, au bout de nombreuses minutes d’attentes, elle l’aperçoit, au coin de la rue. Une blessure a l’arcade, une main bandée mais le sourire aux lèvres.

Elle se précipite sur lui, le surprenant par ailleurs. Néanmoins, une fois devant lui, elle ne sait pas ce qu’elle doit faire, se sentant toute timide.

C’est alors Vince qui débute la conversation.

- Tu vas bien Mélodie ? demande-t-il inquiet.

- Vince, je te remercie pour hier.

- Pas besoin de me remercier, on ne s’attaque pas à mes amis, lui sourit-il.

Mélodie, se rapproche de lui et le serre dans ses bras. Vince, surpris de nouveau par son comportement, lui rend son étreinte. Se séparant, elle lui demande.

- Tu vas bien ? en regardant ses blessures.

Remarquant le regard de Mélodie sur lui, il répond.

- Mais oui tout va bien, ne t’en fait pas.

- Je peux te demander ce que tu faisais dans cette ruelle ?

- Et toi ?

- Ne te moque pas s’il te plait si je te l’avoue ?

Il acquiesce de la tête.

- D’habitude, je rentre chez moi avec Gaétan, je l’ai attendu, mais il est passé devant moi sans m’adresser la parole. Alors, je suis partie, cependant, je me suis perdu. Lorsque j’ai fait demi-tour pour retrouver mon chemin, j’ai entendu des pas derrière moi. J’ai voulu partir mais ils ont été plus rapide.

Elle attend sa réaction et ne l’entend pas se moquer.

- Et toi ? lui dit-elle

- On était chez un ami, proche de cette ruelle, commence-t-il me montrant ses amis. Et, lorsqu’on est parti, nous avons entendu des cris, on s’est approché doucement, voyant qu’il s’agissait de toi, nous nous sommes précipités pour te sortir de là.

- Merci, dit-elle en s’adressant aux amis de Vince.

Elle les observe un par un, vérifiant l’étendu des blessures. L’un d’entre eux à la lèvre fendue, un autre, plusieurs bleus sur son visage, le dernier, le moins amochés, a eu seulement quelques égratignures.

Voyant l’inquiétude dans le regard de Mélodie, Vince lui parle.

- Ne t’inquiète pas, nous allons bien. N’est-ce pas les gars, poursuit-il en leurs adressant la parole.

- Oui, répondit-ils en cœur.

- Je ne sais pas ce que je peux faire pour vous remercier.

- Ne te perd plus, rit Vince. Et fait attention a toi, lui dit-il sincèrement.

- Je suis désolée, c’est ma faute si vous êtes blessés, poursuit-elle.

- Arrête de t’excuser, tu n’y es pour rien.

Ils l’encerclent pour faire un câlin collectif.

L’heure sonne au collège, il est temps de retourner en classe. En rentrant dans la cour, tous le monde les regarde.

- Nous sommes des stars, rigole Vince.

Sa plaisanterie détend Mélodie.