Les maux qui font mal
Nous sommes six jours après la chimio. Je commence à récupérer « la poukette » (c’est mon mot), la forme en somme. Cette semaine m’a semblé très longue. Je n’ai fait que dormir, alors que je me sentais des envies de faire plein de choses. La bonne volonté ne fait pas tout. Mon corps ne suivait pas. Dès que je faisais le moindre geste, mon cœur se mettait à palpiter à vive allure. Je crois que mes crises d’angoisse et mon psychique jouent en grande partie leur rôle dans ces moments-là.
A cela s’ajoute la douleur qui envahit mon crâne et dont la seule envie est de me faire exploser! Elle est vicieuse, sournoise et maline. Elle se joue de moi et dicte son tempo. Quand j'ai l'impression qu'elle se calme, elle revient de plus belle à la charge! Vite courir pour choper un Doliprane, mais cela ne suffit pas. Je ne suis pas encore remise de cette première injection de produits salvateurs.
J’ai trop voulu faire la forte, me dire que cela allait passer rapidement, mais j’ai compris une chose, c’est qu’il faut savoir écouter son corps. Il y a un temps pour tout et ça ne sert à rien de vouloir toujours aller plus vite.
Oui, six jours donc se sont écoulés. Le principal, et ce, même si cela m’a pris plus de temps qu’il n’en fallait, est que mon corps recommence à reprendre des forces vitales.
Pour être franche, heureusement que mes parents d’amour, mon homme adoré et mon p’tit rouquin de fils étaient près de moi, car les jours qui suivent une chimiothérapie ne sont franchement pas faciles à vivre.
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