Le réveil de ce matin, comme cette journée, furent une horreur. J’ai mal partout, comme si j’avais chopé cette bonne vieille grippe. J’ai du mal à faire un pas devant l’autre. Je lutte contre un mal de crâne que même un DOLIPRANE 1000 n’y fait rien.

Du coup, je vais me réfugier dans ma chambre. La douleur est tellement forte que j’en deviens irritable. Au lieu de m’en prendre à mes hommes, je préfère venir ici écrire ma colère, et ne pas leur gâcher cette journée… Je ne supporte pas de me sentir aussi faible que ça. Mais bon, c’est comme ça, je m’y attendais.

Demain est un autre jour. On verra. Allez ! Je vais essayer de me requinquer car demain, il est hors de question que je gâche les fêtes de Pâques de mon fils.

Mon histoire n’est pas un conte de fée, une comédie romantique où on attend le happy end avec impatience… Mais moi oui ! J’attends ce happy end qui me soulagera de mon fardeau.

Rien n’est facile à vivre pour ma proche famille, mon fils ou mon amoureux, comme pour moi-même. Mais ces difficultés, et cet obstacle qui s’est imposé à moi, m’ont permis de voir ma vie autrement. Je me rends compte ce que peut être un combat, un vrai. Celui auquel on ne s’attend pas, tellement il nous prend à l’improviste et nous désarme. Je me rends compte à quel point les autres souffrances peuvent paraître parfois incongrues. Je me rends compte à quel point je peux souffrir contre la maladie. Je me rends compte aussi de mes forces.

Ces forces influencent ma vie et se manifestent à travers des amis qui restent, ou d’autres qui se révèlent ou encore par le désir pressant de pouvoir à nouveau profiter pleinement de ma famille. Car oui, c’est à moi d’écrire ma vie. Même affaiblie, je trouve des ressources. Pleurer intérieurement mais toujours afficher un sourire...